Sandrine Courtade,mariée à un Américain,craint de ne plus revoir Satine,restée avec son père aux États-Unis.
Sandrine Courtade est arrivée mi-juillet en France,dans son Lot-et-Garonne natal.
Sandrine Courtade a écrit ce livre pour échapper au quotidien sans sa fille.Fille de l'ancien boulanger de Lacapelle-Biron,décédé en 2013,elle a décidé de poser ses valises quelques mois ici.
Dans ses bagages,elle a pris Patapon,l'énorme chat de Satine,sa fille de 7 ans.
C'est pour elle qu'elle a traversé l'Atlantique,dans l'espoir de pouvoir un jour vivre à nouveau à ses côtés,« en France ou aux États-Unis,je ne sais pas encore ».
Satine est née d'un éphémère mariage avec un Américain,à San Francisco.
La séparation se passe mal. Petit à petit,la maman voit son temps de garde diminuer,presqu'insidieusement.
Elle tente tout de même sa chance,travaille dans une école française où est scolarisée sa fille.
De procédures judiciaires en expertises,loin de son pays natal,dans une langue dont elle ne maîtrise pas les subtilités,Sandrine est isolée.
« Au départ,ma volonté n'était pas d'éloigner ma fille de son père. »
Aujourd'hui,son histoire se complique.
Sandrine est en France jusqu'en décembre,chez elle,dans le Villeneuvois dans un premier temps.
Elle doit bientôt partir à Paris.
Proche d'une associationMaman désespérée et fragile,en faisant ce voyage loin de sa fille,elle espère,par le biais d'une nouvelle procédure,augmenter son temps de garde de Satine.
« Aujourd'hui,c'est dur,je ne peux lui parler que dix minutes par semaine,via Internet. »
Elle ravale ses larmes.
Pour tenir,elle écrit.
Un conte pour enfant,qui raconte à mots couverts son histoire et celle de sa fille,l'histoire d'une enfant qui ne peut pas vivre avec sa maman.
Nommée Cannelle,elle s'invente un monde à elle,peuplée d'animaux extraordinaires.
« J'ai écrit ce livre en trois langues. »
Elle a plusieurs contacts,des deux côtés de l'Atlantique,pour faire illustrer ces comptines.
Une échappatoire pour surnager dans un quotidien vide de sa fille.
C'est aussi pour cela que Sandrine Courtade s'inscrit dans plusieurs réseaux de parents qui vivent ce genre de situation (allant jusqu'aux enlèvements d'enfants).
L'un de ces réseaux,Protectivmom,milite auprès du Conseil de l'Europe pour empêcher que,par le biais de vides juridiques,dans des cadres tout à fait légaux,un parent d'une nationalité empêche l'autre parent,d'une autre nationalité,de voir son enfant.
Elle a également fait appel au ministère des Affaires étrangères pour la soutenir.
Dans toutes les histoires de parents français,mariés avec un étranger,les contentieux de droit de visite représentent 14 % des dossiers.
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