«Ils étaient au bon numéro. Mais pas dans la bonne rue...»
Commissaire divisionnaire de Lens, Benoît Desferet résume en une phrase la méprise de ses hommes.
Lundi, à l'heure où blanchit la campagne, ils ont défoncé la porte d'un trafiquant de drogue présumé, dans une petite cité de Libercourt.
Sauf qu'ils n'étaient pas à la bonne adresse.
«Il y avait deux hommes, dont un qui était très âgé. On s'est vite rendu compte qu'on s'était planté, poursuit le commissaire. Mais c'est plein de petites rues par-là.»
L'opération avait pourtant été bien préparée.
La police devait démanteler un trafic de cannabis en arrêtant simultanément une trentaine «d'objectifs» disséminés dans le bassin d'Hénin-Beaumont.
La victime de cette méprise a rapidement obtenu la garantie d'être dédommagé et des excuses de la part de l'administration.
Pas suffisant, il a tout de même porté plainte pour «dégradation de biens».
Quant au vrai suspect, il n'a bénéficié que de quelques minutes de répit. Il a été interpellé dans la foulée.