Un Américain découvre qu'il est à la fois le père et l'oncle de son fils

La situation extrêmement rare a été rendue possible par un incroyable transfert génétique

L'histoire pourrait être l'énième récit d'un homme découvrant que sa femme l'a trompée.

Mais la réalité est bien plus étonnante...

Aux États-Unis,de jeunes parents (qui souhaitent garder l'anonymat) ont eu un fils en juin 2014.

A sa naissance,les médecins constatent qu'il possède un groupe sanguin AB,ce qui est logiquement impossible car ses deux parents sont du groupe A.

Des tests de paternités sont alors effectués et le verdict tombe : l'homme n'est pas le père de l'enfant.

Echange de bébé à la maternité ?

Adultère ?

Les questions laissent le couple dans l'embarras,mais très vite,les doutes s'intensifient : l'enfant a été conçu par fécondation in vitro (FIV),se pourrait-il que les spermatozoïdes aient été échangés ?

La clinique exclut toute erreur

Les jeunes parents prennent alors un avocat et demandent des explications à la clinique dans laquelle la FIV a été pratiquée.

Mais l'établissement écarte catégoriquement la possibilité d'une erreur de manipulation des éprouvettes de sperme.

Le couple se tourne finalement vers Barry Starr,un généticien de l'université de Stanford,en Californie,qui leur conseille de pratiquer un test génétique approfondi qui remonte la généalogie.

Les résultats du tests sont incroyables : l'homme ne serait pas le père de l'enfant... mais son oncle !

Le généticien leur explique que ce cas très rare existe et est appelé "chimérisme",en référence à la chimère de la mythologie grecque qui est un animal mélangeant lion,chèvre et serpent,c'est à dire un organisme dans lequel se mélangent deux patrimoines génétiques.

Le père avait un jumeau fantôme

Comment ce phénomène est rendu possible chez l'homme ?

Dans certains cas rares de grossesses gémellaires,il peut arriver que l'un des jumeaux ne se développe pas dans le ventre de la mère.

Son génome peut alors être "absorbé" par le jumeau survivant,qui possédera donc deux patrimoines génétiques différents.

Dans ce cas précis,cela signifie que l'homme est bien le père de l'enfant puisque ce sont ses spermatozoïdes qui ont fécondé l'ovule de sa femme,mais il est à la fois l'oncle de l'enfant car le code génétique présent à l'intérieur des spermatozoïdes est celui de son frère disparu...

Les généticiens estiment qu'environ 10 % des spermatozoïdes de cet homme ne renferment pas ses gènes.

En résumé,le petit garçon né en 2014 serait le fils d'un fantôme...

Ce cas est extrêmement rare mais pas unique.

Un cas concernant une mère de famille dont les ovules renfermaient le patrimoine génétique d'une jumelle fantôme avait déjà été établi en 2002.

Mais les généticiens s'inquiètent : ce genre de cas pourrait se multiplier avec le développement de la procréation médicalement assistée (PMA),lors de laquelle plusieurs embryons sont transférés dans l'utérus des femmes et où seuls peu survivent.

















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