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| | menacée au Nigeria pour son homosexualité,Elita raconte au Pays basque | |
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mimi administratrice
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Nombre de messages : 44587 Age : 59 Date d'inscription : 26/07/2007
![menacée au Nigeria pour son homosexualité,Elita raconte au Pays basque Empty](https://2img.net/i/empty.gif) | Sujet: menacée au Nigeria pour son homosexualité,Elita raconte au Pays basque Mer 19 Aoû - 18:25:10 | |
| La jeune Nigériane Elita,qui se trouve pour l'instant au centre de rétention d'Hendaye,devrait être expulsée jeudi.
Elle s'exprime en anglais pour raconter son histoire.
Elle parle vite,par peur de manquer de temps.
Elita est une jeune Nigériane de 26 ans,actuellement au Centre de rétention administrative d'Hendaye (CRA).
Elle y attend une possible expulsion vers son pays d'origine où elle se dit menacée en raison de son orientation sexuelle.
Jointe par téléphone au CRA,elle confie son parcours.
"Ils se sont rués sur nous.
Ont frappé.
J'ai réussi à prendre la fuite par une fenêtre"
Elita a le malheur de naître fille et enfant unique dans un monde traditionnel où les pères veulent des fils.
« Ma mère ne pouvait plus avoir d'autre enfant.
Alors mon père a pris une autre femme. »
Elle décrit les violences conjugales.
Un père « qui ne se préoccupait que de sa nouvelle famille ».
Elle est encore une enfant quand meurt sa mère.
Il n'y a que « Madame Félicia »,une amie de sa mère,pour l'aider modestement.
Un amour discret
Elita réalise son attirance pour les autres filles à l'adolescence.
« J'avais une amie,Mary.
Nous avions grandi ensemble.
Nous nous sommes rapprochées.
Nous nous aimions. »
Un amour très discret.
En 2013,le Parlement nigérian adoptait à l'unanimité une loi qui prévoit jusqu'à 14 ans de prison pour le « délit » d'homosexualité.
Le 4 avril dernier,Elita et deux autres amies se retrouvent chez Mary.
Toutes quatre sont lesbiennes.
« Mary et moi avons fait l'amour.
Porte fermée.
Presque en secret.
Mais nous étions espionnées.
Des voisins sont entrés chez Mary.
Ils sont venus dans la chambre.
Ils se sont rués sur nous.
Ont frappé.
J'ai réussi à prendre la fuite par une fenêtre.
Je suis la seule à avoir pu partir. »
Les trois autres femmes sont traînées à l'extérieur de l'appartement :
« J'ai su après que les gens se sont réunis autour d'elles.
Ils ont mis de l'essence sur Mary et l'ont brûlée vive.
Ils l'ont tuée.
Et ils auraient tué les deux autres filles si deux agents de la police locale n'étaient pas arrivés. »
Les policiers les ont interpellées.
« Elles sont en prison. »
Elita trouve refuge chez un ami.
« J'y ai passé la nuit.
Il ne savait même pas que j'étais lesbienne.
Je lui ai raconté tout ce qui venait de se passer.
Il était choqué. »
À Lagos,la capitale,elle trouve un soutien clandestin qui lui permet de rallier la Guinée Équatoriale.
Elle parvient à embarquer pour New York via Paris.
« C'était la première fois que je quittais mon pays.
J'y vivais bien.
Je vendais des habits,des chaussures,des bijoux.
J'avais un appartement.
J'étais indépendante. »
Des Etats-Unis à l'Espagne... La migrante a choisi les États-Unis « parce qu'on y parle anglais ».
Mais arrivée à l'aéroport JFK,elle est interceptée.
« Je ne pouvais pas justifier de nuits d'hôtel réservées.
C'est obligatoire là-bas.
Ils m'ont renvoyée vers l'aéroport d'où j'arrivais. »
C'est Roissy.
La jeune femme n'a pas de titre de séjour pour rester en France.
Elle est placée en « zone d'attente » avec,pour seule perspective,un embarquement pour le Nigeria.
« Je n'ai pas voulu. »
Huit refus d'embarquer figurent à son « dossier français ».
"Elle voulait se rendre en Espagne pour y demander asile"
Francisco Sanchez-Rodriguez,défenseur des étrangers retenus et juriste pour la Cimade (qui vient en aide aux migrants et demandeurs d'asile),retrace les rebonds administratifs qui ont suivi.
« Le juge des libertés a décidé de la laisser libre,avec huit jours pour quitter le territoire.
Elle voulait se rendre en Espagne pour y demander asile. »
Mais elle est arrêtée aux portes du pays voisin,lors d'un contrôle en gare d'Hendaye.
Retenue depuis le 24 juillet
Depuis le 24 juillet,elle est retenue au CRA.
« Le préfet a pris un arrêté d'expulsion »,indique le juriste.
Mesure confirmée par le tribunal administratif de Pau.
Avec l'aide la Cimade et des Bascos,association pour les droits des minorités sexuelles,la Nigériane engage un recours devant la Cour administrative d'appel de Bordeaux.
« Ce serait mieux pour moi de mourir en France que de retourner au Nigeria »
« Dans le même temps,une demande d'asile a été déposée à l'Office français pour la protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et j'ai demandé à la Cour européenne des droits de l'Homme une mesure conservatoire en attendant que l'Ofpra se prononce. »
L'Ofpra s'est prononcée le 14 août : la demande d'asile d'Elita a été refusée.
Mardi,le tribunal de Bayonne a décidé du maintien en rétention d'Elita dans l'attente de son expulsion vers son pays d'origine prévue jeudi.
« Ce serait mieux pour moi de mourir en France que de retourner au Nigeria »,jure la jeune femme.
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![menacée au Nigeria pour son homosexualité,Elita raconte au Pays basque Empty](https://2img.net/i/empty.gif) | Sujet: Re: menacée au Nigeria pour son homosexualité,Elita raconte au Pays basque Jeu 20 Aoû - 12:37:24 | |
| Pays basque : la Nigériane menacée pour son homosexualité obtient un sursis
La jeune femme retenue devait être expulsée vers son pays où elle se dit en danger.
Pour raison de santé,elle peut finalement prétendre à un droit de séjour de six mois
La décision est intervenue tard,dans la soirée de mercredi : Elita Omalichaogo Edeh peut demander "une titre de séjour provisoire pour raisons de santé".
La jeune Nigériane de 26 ans devrait pouvoir séjourner légalement en France pendant 6 mois.
Jusqu'à ce retournement sanitaire de sa situation,elle devait être expulsée vers son pays d'origine où son homosexualité la met en danger.
Le Nigeria a pénalisé l'homosexualité par une loi promulguée en 2013.
Persécutions au Nigéria
Elita Omalichaogo Edeh avait fuit en avril les persécutions des homosexuels dans son pays.
Elle raconte les avoir vécues frontalement,le 4 avril.
Elles et trois amies passent un moment privé,chez Mary,la compagne d'Elita Omalichoago Edeh.
Les quatre femmes sont lesbiennes.
Des voisins les surprennent,les battent.
Elita Omalichoago Edeh est la seule qui parvient à s'enfuir.
Elle racontera plus tard sa compagne brûlée vive en place publique.
Ses deux autres amies emprisonnées.
Elle racontera aussi sa fuite jusqu'à son arrestation en gare d'Hendaye.
Elle est en situation irrégulière sur le sol français,placée au CRA.
Le préfet prend un arrêté d'expulsion vers le Nigeria.
Avec le concours de la Cimade (qui vient en aide aux migrants et demandeurs d'asile),des Bascos (association de défense des minorités sexuelles) elle engage tous les recours juridiques possibles,jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme.
Mais en vain : elle doit quitter la France.
Une "bonne nouvelle"
Mais mercredi soir,la préfecture des Pyrénées-Atlantiques diffuse un communiqué qui précise que "des éléments nouveaux ont été produits par le médecin de l'Agence régionale de santé Aquitaine,saisi par le Préfet des Pyrénées-Atlantiques en application des dispositions prévues par le code de l'entrée et du séjour et du droit d'asile,recommandant de ne pas éloigner Mme Elita Omalichaogo EDEH du territoire français,pour lui permettre de bénéficier de soins en France".
Dès mercredi soir,les députées (PS) Colette Capdevielle,Sylviane Alaux,le maire d'Hendaye (PS) Kotte Ecenaro,se félicitaient de cette "bonne nouvelle".
Jeudi matin,la Cimade savourait cette première étape.
Mais invitait ses soutiens en ces termes : "Ne baissons pas notre vigilance.
Elita est toujours obligée de quitter le territoire français,avec toujours le Nigeria comme pays de renvoi."
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