Sur son compte Twitter, la police dénonce le «phénomène des clowns maléfiques» et précise que, «depuis la mi-octobre, une rumeur inspirée de vidéos sur internet (...) inquiète la population sur la présence de clowns menaçants et agressifs en France».
Cela «ne repose sur aucun fait établi d’agression physique», dit la direction générale de la police nationale (DGPN) et «seules quelques apparitions de personnes déguisées en clowns» et «s’amusant à effrayer les passants» ont «été recensées».
«Symptomatique de l’impact d’internet», poursuit la DGPN, «ce phénomène peut engendrer des dérives (...) et des troubles à l’ordre public» après que, sur les réseaux sociaux selon elle, il y ait eu des appels à «se mobiliser» contre ces clowns.
Sans citer de cas précis, la DGPN ajoute que des «individus» ont ainsi été «interpellés ces derniers jours» pour «attroupement armé», après s’être lancés dans une «chasse aux clowns».
La DGPN rappelle que la détention d’une arme dans la rue «est passible d’une peine emprisonnement» et que clowns ou chasseur de clowns armés «peuvent être placés en garde à vue».
Elle demande donc d’appeler le 17 (police secours) pour signaler par exemple «la présence d’un clown agressif».
Cinq jeunes dont quatre mineurs, qui affirmaient être partis avec des armes à la recherche de faux clowns agressifs dans le centre-ville de Mulhouse (Haut-Rhin), ont été interpellés mercredi soir et placés en garde à vue, a indiqué jeudi une source policière.
Lundi, un jeune homme de 19 ans, qui s’était déguisé en clown a été condamné à six mois de prison avec sursis à Béthune (Pas-de-Calais), pour avoir terrorisé des passants en brandissant un bâton ressemblant à un long couteau.
le dauphine