L'émotivité de votre enfant vous paraît excessive : il se cache, se fige ou se met à pleurer.
Qui ça perturbe ?
Votre enfant. Il semble mal à l'aise, parfois effrayé, voire même paniqué.
Vous. Vous craignez qu'il ne soit particulièrement peureux et vous vous demandez si ses anxiétés ne risquent pas de freiner son développement.
Il a peur de s'éloigner de vous
Votre tout-petit refuse d'aller dans d'autres bras que les vôtres, se met à pleurer dès qu'un visage inconnu s'approche un peu trop près.
Ce qu'il faut faire.
La peur est un sentiment structurant : apprendre à la surmonter fait partie du développement.
Il est important de ne pas la minimiser, d'écouter les inquiétudes de votre enfant pour l'aider à les affronter.
Ces réactions sont souvent liées à l'angoisse de la séparation. Demandez-vous si vous n'êtes pas dans la surprotection.
Avez-vous tendance à vous inquiéter quand il s'éloigne pour jouer au parc ?
Si c'est le cas, il le ressent et réagit en fonction. Vous pouvez aussi inverser les rôles en jouant à cache-cache avec lui (votre enfant disparaît de votre vue et vous faites mine de vous inquiéter).
Il adore et le renversement de situation le rassure en lui apprenant à relativiser.
Ce qu'il faut lui dire. « Tu n'as rien à craindre, tu peux t'éloigner, je te regarde. »
Il a peur du noir
Le coucher, qui se passait sans problème jusqu'alors, est devenu une épreuve : il pleure et vous réclame sans cesse pour ramasser sa tétine, son doudou, ou avoir un dernier câlin.
Ce qu'il faut faire.
Là encore, la peur liée à l'angoisse de la séparation joue un rôle important.
Il est donc primordial de le rassurer.
Vous pouvez lui laisser une lumière, organiser des rituels que vous répéterez tous les soirs.
Mais 2 ans, c'est aussi l'âge où votre enfant découvre le plaisir de s'opposer.
Quoi de mieux que de l'expérimenter le soir, à l'heure du coucher ?
Alors, restez ferme.
Après le câlin, c'est vraiment l'heure pour lui de s'endormir.
Ce qu'il faut lui dire. « Tu peux dormir tranquille, nous sommes tout proches et nous veillons sur toi. »
Il a peur du bruit
Ses réactions aux bruits de l'aspirateur, d'une moto qui passe ou d'un chien qui aboie, vous paraissent démesurées. I
l sursaute, pleure ou reste tétanisé.
Ce qu'il faut faire. Rassurez-vous, ces réactions ne sont que le produit de son imagination.
Les bruits inhabituels peuvent réveiller ses angoisses face à l'inconnu.
Ne vous moquez sur tout pas de ses peurs, expliquez-lui pour quoi il n'a rien à craindre. Attention de ne pas l'isoler de ces bruits.
Quelle que soit la cause de ses angoisses, l'évitement contribuerait à les renforcer.
Ce qu'il faut lui dire. « Je vais passer l'aspirateur pour nettoyer la maison, ne t'inquiète pas, c'est normal que ça fasse du bruit. »