Pour en finir avec le comportement irresponsable de ceux qui s’autorisent à rouler à des vitesses très abusives, les excès de vitesse de plus de 50 km/h seront désormais qualifiés juridiquement, dès la première infraction, de délit.
Les conducteurs en grand excès de vitesse pourront donc être sanctionnés d'une peine de trois mois d'emprisonnement, de 3 750 € d'amende et d'un retrait de 6 points.
Les panneaux indiquant la présence de radars fixes seront supprimés et les cartes d’implantation des radars ne seront plus rendues publiques.
Jusqu’à présent, la position de chaque radar fixe était signalée 1 à 2 km avant sa position réelle.
Une première entorse à ce principe a été décidée l’an dernier avec la décision d’annoncer sur un seul panneau plusieurs radars mis en place sur un tronçon.
La décision du 11 mai est beaucoup plus radicale et la suppression de l’avertissement tient au fait que l’information sur le positionnement des radars fixes inciterait certains conducteurs à ne respecter la réglementation des vitesses qu’à leur proximité.
Par ailleurs, 1 000 nouveaux radars seront déployés d’ici à la fin de l’année 2012, et des radars mobiles de nouvelle génération, permettant de contrôler la vitesse des usagers à partir de véhicules en circulation, ou semi-mobiles (déplaçables pour sécuriser par exemple des zones de chantiers) seront expérimentés dès cette année.
Les avertisseurs de radars, qui sont considérés comme une incitation à enfreindre les règles en matière de limitation des vitesses, seront interdits.
La possession de ces appareils sera sanctionnée par une amende de 1500 euros et la perte de 6 points.
En revanche, pour aider les conducteurs à respecter les limitations, toutes les technologies permettant de mieux contrôler sa vitesse seront favorisées : information sur les limitations de vitesse par les GPS, incitation au bridage volontaire des moteurs ou à l’installation d’un limiteur volontaire de vitesse.
Ces mesures seront favorisées par la mise en place d’un label « voiture sûre », qui reconnaîtra le niveau d’équipement de sécurité du véhicule ; ce label doit faire l’objet de discussions qui vont être engagées avec les industriels, les associations et les assureurs.