Effectué par le pédiatre de la maternité dans les vingt-quatre heures qui suivent la naissance, cet examen permet de s’assurer que votre bébé ne souffre pas d’une malformation ou d’une maladie.
Le médecin commence par vérifier la couleur de sa peau.
Dans les secondes qui suivent l’expulsion, en effet, les bébés ne sont pas encore roses mais plutôt violets… jusqu’à ce que l’oxygène gagne l’épiderme.
Le pédiatre vérifie alors que le nourrisson n’est ni trop pâle (signe d’anémie), ni trop rouge (excès de globules rouges).
Puis il observe attentivement son visage : il arrive que le nez soit un peu dévié, ce qui, le plus souvent, est dû à la position du bébé in utero.
Il reprendra sa forme normale spontanément…
Pas de panique non plus en cas de taches : il s’agit le plus souvent d’angiomes.
Plats et situés au milieu du visage, ceux-ci sont sans gravité et s’estompent naturellement dans les trois premières années. Les angiomes plus irréguliers ont, quant à eux, plutôt tendance à grossir dans un premier temps, mais ils finiront par disparaître également.
Le pédiatre vérifie aussi que le bébé n’a pas souffert de l’accouchement au niveau de son squelette. Il arrive, en effet, que la clavicule – un os très fin – soit fracturée. Mais fort heureusement il se ressoude tout seul en quelques semaines ! Surtout il faut s’assurer que l’enfant ne souffre pas d’une luxation congénitale de la hanche, une déformation liée à sa position in utero.
Si c’est le cas, un lange d’abduction, utilisé pendant trois mois, permet de maintenir les cuisses de bébé écartées.
Indolore, c’est un traitement parfaitement efficace.
Le médecin poursuit son examen en inspectant et en palpant le sexe de la petite fille ou du petit garçon pour vérifier l’absence de malformation.
Précisons qu’il est courant que le petit garçon naisse avec un seul testicule dans les bourses.
Le deuxième est resté dans l’abdomen…
Dans la majorité des cas, il « descend » spontanément au cours de la première année.
Si ce n’est pas le cas, une petite intervention chirurgicale s’impose entre 2 et 6 ans.
Puis le pédiatre écoute les battements du cœur, ausculte les poumons, avant de palper l’artère fémorale (pour s’assurer de la bonne circulation sanguine) et l’abdomen : un gros foie ou une grosse rate sont le signe d’une infection.
A quoi sert le score d’Apgar ?
Il s’agit d’un test rapide (quelques minutes) mis au point par la pédiatre Virginia Apgar d’où son nom que le pédiatre ou la sage-femme font immédiatement après la naissance, à la maternité.
Le professionnel contrôle la couleur de la peau, l’intensité du cri du nouveau-né, son rythme cardiaque, sa tonicité et sa réactivité.
Il établit un score de 0 à 10.
Une précision très importante : il n’est pas nécessaire d’atteindre 10 sur 10.
Mais en dessous de 5, le bébé doit être pris en charge de toute urgence car ce pourrait être le signe d’une souffrance cérébrale.
le test de Güthrie ?
Quelques gouttes de sang sont prélevées au talon du bébé, au moins trois jours après sa naissance, puis sont envoyées dans un laboratoire spécialisé pour être analysées.
Ce test permet de dépister cinq maladies :
la phénylcétonurie (déficit sévère d’une enzyme produite par le foie) qui se soigne très facilement grâce à un régime alimentaire adapté ;
l’hypothyroïdie et l’hyperplasie congénitale des glandes surrénales, pour lesquelles on met en place un traitement précoce ;
la drépanocytose, qui nécessite plusieurs mesures de protection dont une vaccination contre le pneumocoque ;
et la mucoviscidose, dont le dépistage dès la naissance permet d’atténuer les symptômes et d’en freiner la progression.