La sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de
Charcot est une maladie
neurologique relativement fréquente, de cause inconnue, de pronostic sombre.
Elle concerne les deux sexes, et son incidence augmente avec l'âge à partir de 40 ans. Aux
États-Unis, on la nomme aussi maladie de
Lou Gehrig, du nom d'un joueur de
base-ball renommé, mort de cette maladie en 1941.
Il ne faut pas la confondre avec une maladie de nom et de symptômes voisins, mais d'évolution moins grave, la
maladie de Charcot-Marie-Tooth.
Anatomiquement, elle est due à une dégénérescence progressive des
neurones moteurs du
cortex cérébral et de la corne antérieure de la
moelle épinière, associée à une destruction du
faisceau pyramidal et du
faisceau géniculé.
La maladie
Cette pathologie comprend deux principales formes cliniques : une forme dite « spinale », débutant à la
distalité des membres, et une forme dite « bulbaire », concernant environ un cinquième des cas, débutant dans les territoires d'innervation bulbaires (
déglutition, phonation, motricité de la langue).
Toutefois, l'évolution des atteintes tend à se généraliser à l'ensemble des territoires moteurs, et la distinction entre ces deux types n'est pas toujours évidente lors du
diagnostic.
Les femmes présentent statistiquement plus de formes bulbaires que les hommes.
Quels que soient les territoires concernés, la
symptomatologie initiale se manifeste par la coexistence de troubles moteurs centraux (
syndrome pyramidal : hyperréflexie, spasticité) et d'atteintes neurogènes périphériques –
fasciculations,
crampes, perte de force musculaire, fonte musculaire («
amyotrophie »).
Il n'existe aucun trouble sensitif dans cette maladie.
L'évolution est capricieuse, elle peut s'étendre de quelques mois à plusieurs années (la durée moyenne étant inférieure à quatre ans).
Elle se caractérise par une
paralysie d'installation progressive, accompagnée d'amyotrophie.
L'atteinte de la fonction respiratoire conditionne généralement le pronostic.
Un
syndrome pseudo-bulbaire (rires et pleurs spasmodiques) peut survenir.
Une atteinte des fonctions cognitives, à type de
démence fronto temporale (DFT), se rencontre parfois.
Dans certaines formes
héréditaires, un membre de la famille peut développer soit une démence, soit une SLA.
Il faut enfin distinguer les formes dites « sporadiques » (distribution au hasard dans la population) des formes familiales.
Les premiers signes d'une SLA héréditaire surviennent statistiquement plus tôt (46 ans en moyenne) que les formes sporadiques (56 ans en moyenne).
Épidémiologie
L
'incidence de la maladie est d'environ 1 pour 100 000 par an.
Sa
prévalence est de 5 à 7 pour 100 000. Le pic d'incidence se situe entre 55 et 70 ans.
Le rapport hommes/femmes est entre 1,3 et 2 (il tend à s'égaliser). 5% sont des formes familiales, la plupart étant de forme autosomique dominante.
Une augmentation globale de l'incidence, d'environ 50 % sur les 50 dernières années, est attribuée d'une part à l'augmentation de l'espérance de vie des populations, d'autre part à de meilleurs critères diagnostiques. Cependant, une participation environnementale n'est pas exclue.
Certaines localités du Pacifique sont connues pour avoir une très forte sur-incidence de SLA (île américaine de
Guam, péninsule japonaise de
Kii), associées à des syndromes démentiels et à la
maladie de Parkinson.
Elles ont engendré de nombreuses études, mais les intrications entre génotype, environnement et mode de vie ne sont toujours pas élucidés, pas plus que ne l'est le lien entre la SLA et les autres pathologies neurodégénératives.
Étiologie
Plusieurs mécanismes sont suspectés être à l'origine de l'atteinte spécifique des motoneurones :
une dérégulation cellulaire de la gestion du
stress oxydatif, comme le montrent l'implication des gènes codant la superoxyde dysmutase (SOD) dans les formes familiales ;
un phénomène d'excito-toxicité : soit par excès de glutamate, soit par la présence de molécules « glutamate-like », soit par des mutations modifiant les récepteurs au glutamate ;
une dérégulation des mécanismes d'
apoptose (mort programmée de la cellule).
Aucune cause n'a été cependant formellement établie.
SLA familiales
Environ 5% des personnes atteintes par cette maladie ont un membre de leur famille atteint permettant de parler de sclérose latérale amyotrophique héréditaire.
On classe dans ce cas la sclérose latérale amyotrophique en fonction du mode de transmission et du gène impliqué.
Transmission autosomique dominante
Il s'agit de la forme la plus fréquente.
Des mutations sur le gène SOD1 d'une dismutase, située sur le
chromosome 21 ont été retrouvée dans 10 à 20% des cas.
Transmission autosomique récessive
Elle est plus rare, concernant surtout certaines populations de l'Afrique du Nord La
transmission autosomique récessive comprend actuellement trois gènes identifiés :
Fréquence Gène Chromosome Protéine
Rare ALS2 15q15.1-q21.1 Alsine
Rare 2q33
Rare SPG20 13q12.3 Spartine
Les autres maladies en rapport avec une mutation pathologique du gène
ALS2 comprennent : la
sclérose latérale primitive, la
paraplégie spastique familiale ascendante à début précoce et une forme particulière de sclérose latérale amyotrophique la
sclérose latérale amyotrophique juvénile.
La mutation pathologique du gène
SPG20 est aussi responsable du
syndrome de Troyer.
Transmission liée à l'X
Une S.L.A à transmission liée à l' X a été trouvée dans une famille.
Diagnostic
Des critères de diagnostic stricts ont été établis principalement pour la recherche :
preuves évidentes cliniques, électriques ou anatomo-pathologiques d'atteinte du neurone moteur périphérique et preuves cliniques d'atteinte du neurone moteur central et apparition progressive de signe clinique dans d'autres régions avec
l'absence de signes électriques ou anatomo-pathologiques pouvant expliquer une atteinte du neurone moteur périphérique et/ou central et une imagerie cérébrale ne permettant pas d'expliquer les signes cliniques ou électriques.
L'examen neurologique doit mettre en évidence des signes d'atteinte du neurone moteur périphérique et /ou central dans au mois quatre régions : tronc cérébral, cervical, thoracique et lombaire.
Parmi les signes cliniques, on constate l'aspect des mains en mains de singe, correspondant à une amyotrophie des muscles interosseux, sans que l'agilité soit altérée.
Examens complémentaires
Les examens complémentaires servent surtout à éliminer un éventuel diagnostique différentiel.
Électromyogramme : il retrouve un syndrome neurogène périphérique diffus, sans ralentissement des vitesses de conduction ni bloc proximal.
Il confirme la clinique, détecte des atteintes infracliniques et écarte d'autres neuropathies périphériques.
IRM de la moelle : normale (ce qui permet d'éliminer les atteintes mécaniques de la
moelle épinière).
Analyse du
liquide céphalo-rachidien par ponction lombaire : normale.
Les
CPK sont augmentés.
Les enzymes hépatiques sont perturbés.
Le scanner montre une absence de compression médullaire.
Évolution
Elle se fait vers une dégradation inexorable, aboutissant dans 50% des cas au décès dans les trois ans après le début de la maladie, même si des survies prolongées sont possibles.
Traitement
Le riluzole est le seul traitement dont l'efficacité est reconnue à ce jour. Etudiée depuis 1996, elle reste cependant modérée avec une prolongation de la vie de l'ordre de quelques mois.
Cependant, d'autres molécules sont actuellement à l'essai.
Le traitement est donc essentiellement symptomatique :
kinésithérapie et
ergothérapie (appareillage spécifique pour ralentir la progression du déficit moteur),
orthophonie pour les troubles dysarthriques (troubles moteurs affectant la réalisation de la parole) et de déglutition,
lutte contre les infections bronchiques par
antibiothérapie (afin d'éviter l'aggravation d'une altération de la fonction respiratoire),
traitement
médicamenteux symptomatique des crampes et de la spasticité liée au syndrome pyramidal,
gastrostomie en cas de troubles sévères de la
déglutition, voire pose d'une sonde gastrique à demeure,
ventilation mécanique en cas d'atteinte du muscle de la respiration, le diaphragme.
La mise en place d'une ventilation non invasive (par masque) permet un confort plus important et une durée de vie substantiellement allongée.
prise en charge du syndrome
dépressif fréquent.
toute mes condolences marie je c'est ce que c'est de perdre un papa,m'est toi tu a eu la chance de connaitre ton papa,moi j'est pas revue mon papa depuis que j'étais petite,j'en souffre encore aujourd hui car la maladie m'a pas laissée le temps de dire a mon papa je t'aime et mon papa est partis s'en que j'est eu le temps de lui dire au revoir.