Comme chaque année à la même période, les refuges animaliers sont saturés.
Des abandons souvent dus à la désinformation des propriétaires d’animaux… à leur négligence aussi.
Déjà, la semaine dernière, le directeur du centre de recueil animalier de Marseille tirait la sonnette d’alarme.
Face à l’ampleur des abandons, sa structure a du mal à faire face.
La même inquiétude est palpable au refuge Grammont, à la SPA de Gennevilliers .
« Nous avons 250 places pour les chiens, et actuellement nous comptons déjà 300 pensionnaires », déplore Christophe Bellanger, le directeur du site. Synonyme de départs en vacances, la période estivale est la plus propice aux abandons, certains propriétaires n’ayant pas trouvé de solution pour faire garder leur animal.
Un phénomène qui, au regard des statistiques, tend malheureusement à s’échelonner sur tout le long de l’année.
D’autre part, selon une enquête réalisée en janvier dernier pour la Fondation 30 millions d’amis, deux animaux sur trois sont abandonnés quand ils ont atteint l’âge adulte, et 90 % des chiens délaissés sont de grande taille.
Pour les professionnels, ces chiffres confirment que l’abandon est souvent dû à une mauvaise évaluation de la part de leur propriétaire.
Responsabiliser les futurs adoptantsAprès des premiers mois placés sous le signe du jeu, certaines familles prennent conscience des responsabilités, et des contraintes, liées à la présence d’un animal à la maison.
Manque d’espace, mauvais dressage ou trop faibles revenus pour subvenir aux besoins d’un animal devenu grand comptent parmi les raisons invoquées.
Un constat qui montre que l’adoption d’un animal ne doit pas être impulsive, et demande à la fois réflexion… et anticipation.
Une nécessité sur laquelle insistent fortement tous les membres des refuges.
Pour pallier ce manque d’information, celui de Gennevilliers organise par exemple des cours de dressage canin gratuits pour les nouveaux adoptants.
« Ce ne sont donc pas uniquement les chiens qu’il faut éduquer, mais aussi leurs maîtres », remarque Sandrine Grandjean, responsable de ces cours. Comme le souligne Christophe Bellanger, « au-delà des mauvais traitements, l’abandon est un traumatisme terrible pour l’animal ».
Quatre formules pour faire garder son compagnon en été Garde à domicile, pension, famille d’accueil ou échanges entre particuliers… Des solutions existent.
Quelques pistes pour vous aider à choisir celle qui vous convient le mieux.
La garde à domicile. Les « dog-sitters » sont en vogue. Souvent retraités ou étudiants, ils viennent s’installer à la maison pour garder vos animaux domestiques. Non seulement vos compagnons sont bichonnés, mais votre maison est occupée, vos plantes vertes choyées et votre courrier relevé.
Il est aussi possible d’opter pour des visites quotidiennes. Un tel procédé ne coûte rien si on estime qu’il s’agit d’un échange de bons procédés, les bénévoles gardant les animaux en échange d’une semaine de vacances dans la maison de leurs maîtres. Il est possible de trouver des petites annonces de ce type sur Internet, même si aucun site n’est spécialisé. Néanmoins, le service est souvent payant. Comptez alors entre 150 et 200 euros par semaine, ou de 8 à 20 euros par visite (prix en fonction de l’animal et de la durée de la visite).
Où se renseigner ? www.ani-seniors.fr ou 01.69.89.99.77. Tarifs : 1 à 4 jours : 86 euros, 5 à 7 jours : 156 euros.
www.ani-maison.asso.fr ou 0800.888.212 (0,12 euro/min). Tarifs : 150 euros pour 7 jours, 250 euros pour 14 jours. www.gardicanin.fr ou 0826.620.705 (0,15 euro/min).
La famille d’accueil. Triées sur le volet, ces familles peuvent garder chez elles votre compagnon pendant votre absence. Grâce à de nombreuses informations sur les habitudes, la santé ou les soins à apporter à votre animal, elles s’engagent à respecter leur alimentation et leurs horaires de promenade. Il vous faudra alors compter entre 15 et 22 euros la journée. A noter qu’il est aussi possible de proposer ses services en tant que famille d’accueil sur ces mêmes sites.
Où se renseigner ? www.animal-keeping.fr ou 08.75.65.73.70. Et aussi : www.toutounounou.fr, www.animado.com ou 01.42.27.64.51 (région parisienne). Ce site propose aussi des visites à domicile et un service de taxi animalier.
La pension. Plus classique, la pension complète a toujours la cote. Il en existe partout en France. Pour cette formule, il faudra débourser entre 9 et 15 euros par jour. En dehors des chiens et chats, certaines accueillent oiseaux ou rongeurs, quand d’autres se proposent même de venir chercher puis de vous rapporter votre animal.
Pour connaître l’adresse de la pension la plus proche, une liste est notamment disponible sur www.royal-canin.fr, rubrique « adresses utiles » (chiens et chats uniquement).
Les échanges de particulier à particulier. Cette solution, souvent gratuite, est basée sur un échange de bons procédés. Une personne garde votre animal pendant votre absence, et vous lui rendez la pareille quand c’est son tour d’avoir besoin de votre aide.
S’il existe de nombreuses annonces de ce type sur Internet (sur www.animal-accessoire.vivastreet.fr, par exemple), on peut aussi passer par le biais de son vétérinaire pour trouver une personne susceptible d’être intéressée.