Michel n’est pas prêt d’oublier la journée du 26 janvier dernier.
Ce matin-là, il va chercher son courrier, comme il le fait n’importe quel autre jour de la semaine.
Mais là, surprise, il reconnaît l’écriture de sa femme, Joëlle, décédée en mars 2007.
il explique : « Elle avait une très jolie écriture, je l’ai reconnue tout de suite. A l’école, son cahier faisait le tour de la classe en exemple. Après trente-cinq ans de mariage, je ne pouvais pas me tromper. »
Cette missive est une demande d’embauche, datée du 1er août 1989, avec son CV, au supermarché UGA de Sombernon, dont elle était restée sans réponse.
« Je pense que le courrier a été remis par quelqu’un dans l’enveloppe contenue à l’intérieur avec un timbre de l’époque, à 2,20 francs », nous raconte-t-il.
« Une enquête est en cours »
Toujours est-il que Michel a reçu ce courrier, avec le cachet de La Poste de Dijon (Côte-d’Or) estampillé du 25 janvier 2008, à son domicile.
« J’ai été reçu ce matin (NDLR hier) par le directeur du centre de tri. Une enquête est en cours pour déterminer ce qui s’est passé. Mais, surtout, je ne veux pas que quelqu’un soit embêté dans cette histoire. »
Non croyant, il est étonné mais ne voit rien de mystique dans cette histoire.
« Pendant quelques heures je me suis demandé pourquoi. Mon fils est resté bouche bée quand je lui ai relaté l’histoire. »
Pour La Poste, ce courrier n’est pas passé par Libourne : il a donc été posté par quelqu’un, la semaine dernière, dans une boîte aux lettres de la Côte-d’Or.
Mais qui ?