Michel Berger ou Michel-Jean Hamburger de son vrai nom (28 novembre 1947 à Neuilly-sur-Seine, France - 2 août 1992 à Ramatuelle, France) est un auteur-compositeur-interprète, directeur artistique et arrangeur musical français.
Michel Berger en 1964
Il est le fils du médecin Jean Hamburger et de la concertiste Annette Haas tous deux d'origine juive polonaise. Il est notamment connu pour son travail aux côtés de son épouse, France Gall.
Producteur et compositeur Il se fait connaître en tant que chanteur dès l'époque de Salut les copains dans les années 1960. Il passe ensuite à la production chez EMI où il écrit, entre autres, Les Girafes pour Bourvil en 1967.Dans les années 80,il produit sa propre maison de disques:APACHE qui plus tard sera associée à WEA Au début des années 1970, chez Warner, il produit les premiers albums de Véronique Sanson et, plus tard, en 1989, un autre titre, Allah. En 1973, il produit également un album pour Françoise Hardy qui relance la carrière de celle-ci avec, notamment Message personnel. Toujours pour Françoise Hardy, il produit ensuite un 45 tours, Je suis moi. Il commence à écrire pour France Gall en 1974 avant de l'épouser le 22 juin 1976 et il produit ensuite tous ses albums à partir de 1975. Il produit aussi l'album Rock 'n' Roll Attitude pour Johnny Hallyday (1985) dont il met en scène, dans la foulée, son spectacle avant de réaliser celui de France Gall en 1987, Le Tour de France 88.
Entre temps, il compose un opéra rock, Starmania. Le texte est écrit par Luc Plamondon et l'album studio sort en 1978. Il est notamment interprété par France Gall, Daniel Balavoine, Diane Dufresne, Nanette Workman, Éric Estève et Fabienne Thibeault. Starmania, le spectacle, créé au Palais des congrès de Paris en 1979, remporte un vif succès, réitéré en 1988 avec, entre autres, Maurane et Renaud Hantson puis avec des distributions différentes lors des reprises dans les années 1990. Une version anglaise, nommée Tycoon est réalisée en 1991.
En 1990, il met en scène un nouveau spectacle musical dont le texte est toujours écrit par Luc Plamondon, La Légende de Jimmy, inspiré de la vie de James Dean. Malgré la qualité des musiques, des textes, des interprètes (Diane Tell, Renaud Hantson, Tom Novembre, Nanette Workman) et d'une mise en scène signée Jérôme Savary, ce spectacle obtient peu de succès.
Il compose également plusieurs musiques de films : Mektoub, un film algérien d'Ali Ghalem en 1970, Sérieux comme le plaisir de Robert Benayoun en 1975, Tout feu, tout flamme de Jean-Paul Rappeneau en 1982 et Rive droite, rive gauche de Philippe Labro en 1984. Il compose aussi les musiques de films publicitaires, dont celle d'Orangina.
Il fait partie des rares artistes français à s'être engagé de très près dans des œuvres humanitaires, exclusivement pour celle d'Action Écoles en 1985 aux cotés de France Gall, Richard Berry et Daniel Balavoine, mais aussi pour l'Éthiopie avec Renaud (Chanteurs sans frontières) et pour Les Restos du cœur avec Coluche.
Le 2 août 1992, quelques semaines après avoir sorti pour la première fois un album interprété en duo avec France Gall, Double jeu, quelques heures après une partie de tennis alors qu'il passait ses vacances à Ramatuelle avec son épouse, Michel Berger meurt dans sa chambre, foudroyé par une crise cardiaque causée probablement par le surtravail auquel il était accoutumé (et malgré la lettre où son père lui conseille de voir un médecin pour son cœur fragile). Il est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris.
ChanteurLa carrière de chanteur de Michel Berger débute dans les années 1960, période des chanteurs yéyés, celle de Salut les copains. Mais après avoir enregistré des 45 tours qui ne rencontrent pas un grand succès, il retourne à son rôle de directeur artistique chez Pathé Marconi jusqu'à ce qu'il rencontre Véronique Sanson. Leur rupture lui inspire l'un de ses premiers albums solos, Cœur brisé, en 1973. Seuls les titres Pour me comprendre et Attends-moi émergent de l'album.
Le premier succès de Michel Berger date de 1974 avec Écoute la musique (Quelle consolation fantastique) juste après sa rencontre, en 1973, avec sa nouvelle muse France Gall.
En 1975, il connaît un succès mitigé avec l'album Que l'amour est bizarre dont la chanson éponyme et Seras-tu là ? sont les deux plus réussies. L'année suivante, seule la chanson Mon piano danse, extraite de l'album éponyme, connaît un modeste succès.
Mais c'est 1980 qui est l'année charnière pour Michel Berger : son nouvel album Beauséjour connaît trois grands succès publics : La Groupie du pianiste, Quelques mots d'amour et Celui qui chante. La même année, il monte sur scène au Théâtre des Champs-Elysées, avec le même succès.
Michel Berger aligne encore d'autres succès comme Mademoiselle Chang en 1981, Voyou et Les Princes des villes en 1983, Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux et Y 'a pas de honte en 1985 puis Le Paradis blanc en 1990, son dernier succès en solo.
D'autres succès sont dans l'unique album enregistré en duo avec France Gall en 1992 : Superficiel et léger et Laissez passer les rêves.
Réflexions de l’auteur-compositeur-interprète« Faire des chansons, ça prend du temps. Ça prend le temps de respirer, de vivre. Certains couplets de Stevie Wonder ou de Georges Brassens, il faut avoir pris beaucoup de temps pour les écrire. Je veux dire pour arriver à les écrire. J’ai eu deux expériences exceptionnelles depuis quelques années en travaillant à la fois pour Starmania, avec un auteur québécois, Luc Plamondon, où je n’étais que compositeur, et plus récemment avec Elton John avec qui j’ai travaillé à l’inverse, uniquement en tant qu’auteur alors qu’Elton écrivait la musique.
J’ai été deux fois très dépaysé. Pour un auteur-compositeur-interprète, écrire et chanter, c’est tout donner de soi, sans réserve, en allant chercher le plus loin possible à l’intérieur de soi. Le travail d’auteur seul ou de compositeur seul demande plus de technique et il détruit une part de sensibilité. Il faut d’abord s’adapter à la sensibilité d’un autre, à son rythme, faire des efforts psychologiques qui n’ont pas forcément quelque chose à voir avec une démarche artistique libre. D’un autre côté, on est, bien sûr, récompensé parce qu’on est enrichi de ce que vous amène l’autre.
Les jeunes musiciens, aujourd’hui, sont des grands mélodistes. C’est quelque chose que tout le monde ressent à travers le monde entier et toutes les techniques musicales nouvelles n’ont rien fait qu’ajouter de nouveaux moyens au service de cette mélodie qui fait vibrer quelque chose indéfinissable en nous. Vous pouvez être sûr qu’un texte génial avec une musique creuse ne fera jamais une grande chanson (dans un sens inverse, c’est moins clair : Yesterday ne restera jamais comme un grand texte, mais c’est quand même un drôlement beau morceau).
Il y a quelque chose de profondément naturel dans l’écriture d’une chanson réussie alors qu’une chanson ratée fait plutôt éprouver le vide ou la complication. Le vide, n’en parlons pas, il est évident. Mais, le compliqué, c’est déjà plus curieux : combien de chansons sont sympathiques dans la démarche, dans l’idée du texte, dans la recherche d’harmonies savantes et ne nous font absolument rien ressentir. C’est simplement que le miracle ne se produit pas. Ce miracle absolument incontrôlable qui amène à une sorte d’évidence. En l’écoutant, cette « évidence », tout à coup, on se sent bien.
Je ne pense pas que ce soit une question de goût, une question personnelle : l’évidence d’une expression réussie se révèle, à tous, si elle est diffusée. Et ce contact magique, si on peut l’établir avec tous ces gens qu’on ne connaît pas alors quelque chose d’extraordinaire se passe. On parle de don, on a raison. Le mot même prouve qu’il n’y a pas de quoi en être spécialement fier. Mais la manière dont on s’en sert fait qu’on le mérite ou non, voilà la cause de l’angoisse.
C’est tout à fait comme l’amour. »
Anecdotes C'est le deuxième auteur-compositeur décédé qui touche le plus de droits d'auteur en France, derrière Joe Dassin.
La chanson Il jouait du piano debout est un hommage à Jerry Lee Lewis et non à Elton John, une confusion très fréquente des médias. Il faudra attendre plusieurs années, bien que Michel Berger et France Gall l’aient maintes fois répété ou écrit, avant qu’en soit rétablie l’exactitude par France Gall lors de la parution de son anthologie : « Cette chanson sur la différence, inspirée par Jerry Lee Lewis, sera n° 1 tout l’été (1980). »
La chanson Évidemment est un hommage à Daniel Balavoine.
L'album Dreams in Stone, sorti en 1982, conçu pour une comédie musicale aux États-Unis qui n'a jamais vu le jour. L'album lui-même ne connaît pas de succès, mais est néanmoins commercialisé en 33 tours et en CD. Il est inclus dans l'intégrale Pour me comprendre de Michel Berger commercialisée par Warner en 2002.
On aperçoit Michel Berger en « Chef des explosifs » ainsi que ses confrères Michel Fugain et Michel Sardou en « Étudiants résistants », trois figurants non crédités dans le film de René Clément, Paris brûle-t-il ? (1966).
Tombe de Michel Berger et de sa fille Pauline Hamburger
Cimetière de Montmartre à Paris
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le paradis blancavec Daniel Balavoine :la minute de silencela groupie du pianisteca balance pas mal a Parisavec J. Hallyday: tenesseeavec france gall : laisser passer les reves