Six personnes, de nationalité malaisienne et chinoise, membres présumés d'un réseau international de contrefaçon de cartes bancaires, ont été interpellées mardi dernier à Paris et en Seine-Saint-Denis, a-t-on appris lundi de source policière, confirmant une information du Parisien.
Depuis le mois de mai, les enquêteurs de la deuxième division de police judiciaire s'intéressaient à six personnes qu'ils soupçonnaient d'appartenir à un réseau de contrefaçon de cartes bancaires.
Mardi dernier, ils ont arrêté à Pantin, en Seine-Saint-Denis, le chef présumé du trafic, un Malaisien âgé de 46 ans surnommé "Sam", et ses deux complices chinoises âgées toutes deux de 39 ans.
Dans le même temps, les policiers ont arrêté à Paris et Bobigny deux Chinois de 28 et 46 ans et un Malaisien de 29 ans chargés des achats avec les cartes contrefaites.
Après s'être procuré des numéros de cartes bancaires en Asie, ces personnes "réencodaient" des cartes vierges dans leur officine de Pantin servant ensuite à "des achats massifs d'objets de luxe", selon une source proche de l'enquête.
Lors des perquisitions, les enquêteurs ont retrouvé, outre le matériel servant à la contrefaçon des cartes, plus de 1200 cartes vierges ainsi que plus de 15.000 euros, mais également 300 flacons de parfum, une cinquantaine d'articles de maroquinerie de luxe, une quinzaine de bijoux, plusieurs dizaines de montres de marque ainsi qu'une trentaine d'articles de type ordinateurs portables, consoles de jeux, ou téléphones portables.
Le préjudice, qui est en cours de chiffrage, pourrait atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros.
Les six individus ont été mis en examen vendredi et écroués. Selon la même source, cette affaire serait liée à l'arrestation, le 16 juillet, de quatre Malaisiens de 29 ans qui sortaient d'une bijouterie du XVIe arrondissement de Paris, dans laquelle ils avaient tenté d'acheter une montre coûtant 3400 euros avec une carte contrefaite. Cinquante cartes contrefaites, de faux documents et quelques articles de luxe avaient été découverts dans l'hôtel du IXe arrondissement où ils habitaient.