mimi administratrice
Nombre de messages : 44587 Age : 59 Date d'inscription : 26/07/2007
| Sujet: la justice lui accorde la mention «sexe neutre» sur son état-civil à Tours Mer 14 Oct - 8:41:32 | |
| Le tribunal de grande instance de Tours (Indre-et-Loire) a ordonné à l'état-civil de la mairie de modifier l'acte de naissance d'une personne intersexuée mais enregistrée comme étant de sexe masculin pour y apposer la mention «sexe neutre».
C'est une première en France : ni vraiment homme et ni vraiment femme,un Tourangeau de 64 ans a été reconnu de «sexe neutre» à Tours (Indre-et-Loire) par un jugement rendu le 20 août 2015.
«Pour la première fois,révèle le journal «20 minutes» ce mercredi,une juridiction française a autorisé une personne à sortir du système binaire masculin/féminin en ordonnant à l'officier d'état civil de la mairie de Tours de modifier son acte de naissance.»
Née,selon son médecin,avec un «vagin rudimentaire»,un «micropénis»,mais pas de testicules,cette personne souffre d'avoir été mise dans la case masculine dès sa naissance,précise le quotidien gratuit.
«A l'adolescence,j'ai compris que je n'étais pas un garçon.
Je n'avais pas de barbe,mes muscles ne se renforçaient pas...
En même temps,il m’était impossible de croire que j’allais devenir une femme.
Il suffisait que je me regarde dans le miroir pour le savoir»,a confié l'intéressé qui a requis l'anonymat lors de son interview.
«Le sexe qui lui a été assigné à sa naissance apparaît comme une pure fiction imposée durant toute son existence»,écrit le magistrat dans son jugement que a pu consulter.
«Il ne s'agit aucunement de reconnaître l'existence d'un quelconque troisième sexe mais de prendre acte de l'impossibilité de rattacher l'intéressé à tel ou tel sexe»,ajoute le magistrat.
Le parquet fait appel
Craignant que «cette requête renvoie à un débat de société générant la reconnaissance d'un troisième genre»,le parquet de Tours a fait appel du jugement.
L'affaire sera plaidée devant la cour d'appel d'Orléans (Loiret).
Cette affaire «fait d'ores et déjà avancer la cause des personnes intersexuées qui luttent pour que leur existence soit reconnue dans la société».
« La plupart des bébés nés intersexués sont encore aujourd’hui opérés dès la naissance,indique Mila Petkova,l’avocate qui,avec son confrère Benjamin Pitcho,a porté l’affaire devant le TGI de Tours.
Pourtant,ces opérations n’ont pas d’intérêt thérapeutique.
On privilégie donc non l’intérêt de l’enfant et son bien-être,mais plutôt celui des parents et de la société qui n’a prévu que deux cases masculin et féminin.
Au lieu d’abord de rassurer les parents et d’attendre que les enfants grandissent pour consentir ou non à ces opérations qui les concernent en premier lieu ! »
le parisien | |
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