Depuis 52 jours,l’enfant hospitalisé à Bordeaux vit grâce à un cœur artificiel en attendant une greffeDepuis septembre,un garçon de 9 ans se bat pour la vie. Hospitalisé à Bordeaux en attente d’une greffe cardiaque,Karl a reçu la semaine dernière la visite d’un chevalAtteint d'une cardiomyopathie,maladie cardiaque restrictive diagnostiquée au printemps,Karl est depuis dans l'attente d'une transplantation cardiaque.
Depuis 52 jours,ce petit Rochefortais scolarisé en CE2 à l'école Saint-Joseph,vit grâce à un cœur artificiel externe de type Berlin-Heart.
« Une machine imposante qui fait beaucoup de bruit »,résume sa maman.
Depuis six mois,ses parents Laëtitia Garcia-Manière et Frédéric Manière se relaient toute la journée au chevet de l'enfant.
Objectif : le distraire dans un environnement et un quotidien hypermédicalisés faits de hauts et de bas,de fatigue et de douleurs.
« On essaie de rétablir une vie presque normale »,poursuit sa maman,médecin à Tonnay-Charente,qui a mis sa carrière entre parenthèses.
Un cheval à l'hôpitalOutre les nombreux témoignages de soutien via une page Facebook lancée par ses parents en décembre,Karl bénéficie depuis quelques jours de l'aide d'une institutrice bénévole.
La semaine dernière,le petit malade qui pratique l'équitation au haras de Rochefort a carrément reçu la visite d'un cheval au service cardio-pédiatrique de l'hôpital.
Une rencontre insolite rendue possible grâce à l'équipe médicale mais aussi à l'association girondine L'Écurie du fleuve,émue par le sort de Karl.
Régulièrement,l'enfant reçoit des nouvelles de ses copains d'école qui lui ont déjà envoyé une vidéo,des cartes ou encore des poèmes.
Ses parents espèrent mettre en place prochainement un système de visio-conférence pour relier Karl à sa classe.
Moins de 20 kilosTout en restant à son chevet,les parents de Karl poursuivent la médiatisation de leur combat : sensibiliser le grand public à l'importance du don d'organes.
Au mois de décembre,leur appel au secours lancé sur les réseaux sociaux avait été relayé par de nombreux médias nationaux.
« Il faut continuer d'en parler,que les gens comprennent que le don d'organes sauve des vies.
Nous n'avons pas d'autre choix que de continuer à lutter pour Karl »,confie sa mère.
Chaque année en France,400 personnes,dont une vingtaine d'enfants,bénéficient d'une greffe cardiaque.
Aujourd'hui,30 % des parents d'enfants en mort cérébrale refusent le don d'organes.
Selon sa maman,Karl,qui pèse moins de 20 kilos,pourrait recevoir le cœur d'une personne d'environ 40 kilos.
Page Facebook : un-coeur-pour-la-vie-de-Karl.
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