«J’ai voulu que cette affaire se sache pour que cela n’arrive plus.
Cela aurait pu être beaucoup plus grave», a expliqué la femme
Cette secrétaire âgée de 31 ans a passé presque six mois avec une paire de ciseaux de 10 cm de long dans le ventre.
Elle a été opérée lundi à la clinique Natécia de Lyon , après avoir dû batailler durant plusieurs jours pour se faire retirer l’outil oublié par un chirurgien.
Souhaitant se faire retendre le ventre après deux grossesses, elle avait subit début septembre une abdominoplastie dans cette même clinique, réalisée par un ponte local de la chirurgie esthétique.
Puis la jeune femme se plaint de maux de ventre, qui n’inquiètent ni la clinique, ni le chirurgien.
«J'avais l'impression qu'on me déchirait le ventre. Et tout le monde me disait que c'était normal d'avoir des douleurs post-opératoires».
Jusqu’au vendredi 11 février, quand la jeune femme aperçoit un morceau de métal dépasser du nombril.
«Au début, je croyais que c'était une agraffe. Mais c'était bien la tête de la pince chirurgicale. L'objet cherchait à sortir. Il me provoquait des inflammations», a-t-elle expliqué ce mardi.
Elle se rend samedi avec son mari au cabinet du chirurgien, qui est fermé.
Puis à la clinique où on lui répond que personne n’est disponible le week-end pour l’opérer, que le mieux à faire est de «prendre du paracétamol pour les douleurs».
Le couple va finalement passer une radio à la clinique de la Sauvegarde qui révèle la présence de la paire de ciseaux.
«Le radiologue a alors contacté le chirurgien en week-end. Il a répondu qu'il n'y avait pas d'urgence et que cela pouvait attendre le lundi», raconte la jeune femme.
Il aura fallu la pression de son avocat Jean Sannier, qui évoque la «désinvolture» et le «cynisme» du chirurgien, pour que la jeune femme soit réopérée lundi en fin de journée.
«Le bloc opératoire était prêt pour le début d'après-midi. Le chirurgien n'a opéré qu'à 17h30. Il n'a même pas voulu voir les photos du ventre de ma cliente», explique l'avocat.
Il envisage désormais de déposer plainte pour «blessures involontaires par négligence».
«Ce médecin a des comptes à rendre. Pour l'instant, il ne s'est pas excusé et n'a pas fait preuve d'humanité»
«Il ne m'a pas présenté d'excuses, alors que j'ai subit un réel traumatisme. Il a juste reconnu qu'il avait fait une erreur, que c'était un oubli, mais qu'il n'y a pas de séquelles. Pour moi, maintenant, les hôpitaux, c'est fini», dit Anne.
Le chirurgien et la clinique n'ont pas facturé l'intervention à la femme.
«Le chirurgien m'a dit que c'était mon cadeau de la Saint-Valentin», raconte, amère, la jeune femme.