Que faire des déchets ménagers ?
Comment expliquer aux Français que tri et recyclage sont désormais indispensables ?
Ces questions seront, parmi beaucoup d'autres, abordées aujourd'hui et demain aux 8es assises des déchets, qui se déroulent à La Baule.
Ces rencontres rassemblent élus locaux, hauts fonctionnaires, scientifiques et représentants d'entreprises privées.
Elles seront clôturées par Nelly Olin, ministre de l'Ecologie.
Aujourd'hui, chaque Français jette 360 kg d'ordures par an soit presque un kilo par jour.
Ces chiffres ont fortement crû au milieu des années 90. La hausse est désormais moindre mais elle est persistante : «De 1 à 1,5% par an», précise Marc Cheverry, expert à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Une croissance que le système de tri mis en place au début des années 90 n'a pas réussi à endiguer bien qu'on ne cesse de l'améliorer.
«En 1993, 6% des ordures ménagères étaient triées en vue du recyclage, neuf ans plus tard on est passé à 12%» explique-t-on au ministère de l'Ecologie qui a fixé l'objectif minimal à 30%.
L'ensemble des gouvernements européens fait porter leurs efforts sur une stabilisation de la production de déchets voire sur sa diminution.
Partout, les populations se montrent de plus en plus hostiles aux nouvelles installations de traitement, notamment à la construction d'incinérateurs.
Il convient donc de combattre le problème à sa source. Dans les prochaines semaines, l'Ademe devrait lancer une campagne de sensibilisation, qui encourage les petits gestes quotidiens : acheter des recharges plutôt que les produits empaquetés, afficher des autocollants «stop pub» sur les boîtes aux lettres contre les prospectus...
Quant aux collectivités territoriales, effrayées par l'inflation des coûts du traitement des ordures ménagères, elles cherchent à responsabiliser leurs habitants.
C'est ainsi que quelques pionnières ont remplacé la taxe sur les ordures par une redevance individualisée.