sur le quai de Cance, dans le centre-ville d'Annonay, quelques riverains ont eu une grosse frayeur mercredi soir : un groupe de jeunes, armés et manifestement énervés, se courant après sous leurs fenêtres...
Sauf que c'était pour de faux, et que les intéressés étaient en fait des acteurs en plein tournage d'un film de gangsters. Croyant assister à une fusillade bien réelle, un voisin a immédiatement prévenu la police, suscitant un étonnant quiproquo.
« À l'endroit où nous avions interpellé un membre de l'ETA »
« Le problème, c'est que le tournage était autorisé uniquement à certaines heures et dans certains lieux, explique un officier de police judiciaire du commissariat d'Annonay.
De plus, les faits signalés se déroulaient à l'endroit même où, il y a quelques années, nous avions interpellé un membre de l'ETA. Après l'arrestation, cette semaine en Haute-Savoie de plusieurs membres de cette organisation, on s'est dit : "qu'est-ce que c'est que ça !" »
« Il n'y a eu que deux secondes de doute »
Deux équipages ont immédiatement été envoyés sur place, tandis que l'officier restait sur le qui-vive, prêt à intervenir en renfort.
« Il n'y a eu que deux secondes de doute, précise Edwin Ward, le réalisateur du film. Ils sont arrivés vite, sont sortis de la voiture et nous ont demandé de montrer nos armes. Mais quand ils ont vu les perches et les caméras, ils ont vite compris que c'était un film... On a fini par en rire tous ensemble. »
L'équipe cinématographique, un peu secouée, en a été quitte pour un petit rappel à l'ordre : respecter scrupuleusement les autorisations de tournage.
Armes de poing et fusils mitrailleurs
Ce qui n'a pas empêché, le lendemain jeudi, une autre alerte dans le centre-ville d'Annonay.
« Un habitant nous a appelés parce qu'il avait vu des jeunes gens sortir de chez eux avec des armes de poing et des fusils mitrailleurs », indique l'officier de police judiciaire.
Cette fois, les forces de l'ordre ont vite fait le rapprochement.
Et ont demandé aussi aux acteurs et réalisateur de ne pas trop exposer ces armes factices.
Histoire de ne pas susciter de nouvelles réactions de panique.