Les attentats qui ont touché Madrid le jeudi 11 mars 2004 constituent une série d'attentats meurtriers condamnés par la communauté internationale comme étant un acte de terrorisme.
Plusieurs explosions de bombes, posées par des islamistes marocains, se sont produites dans des cercanías (trains de banlieue) à Madrid (Espagne) le matin du 11 mars 2004, exactement deux années et demie après le 11 septembre 2001 ou 911 jours (911 jours et 19 heures en considérant la durée de temps exprimée en heures séparant les deux évènements survenus dans le temps UTC).
Ce sont 200 personnes qui ont péri et 1 400 qui ont été blessées, faisant de ces attaques le plus important acte terroriste survenu en Europe depuis l'explosion de Lockerbie le 21 décembre 1988 qui avait coûté la vie à 270 personnes.
Treize bombes ont été utilisées, dont dix ont explosé. Cet attentat surpasse de loin l'attentat du groupe terroriste basque ETA dans un supermarché de Barcelone en 1987, qui tua vingt et un civils et était, jusqu'au 11 mars, l'attentat le plus meurtrier commis sur le sol espagnol.
Comme tous les évenements majeurs de leur histoire ou de l'histoire mondiale, les Espagnols désignent cet évènement sous l'expression 11-M de même qu'ils désignent les attentat commis le 11 septembre 2001 par Al-Qaïda sur les tours jumelles du World Trade Center par l'expression 11-S ou la tentative de coup d'État du colonel Tejero par la formule 23-F.
Les attentats
Les explosions ont eu lieu pendant l'heure de pointe matinale, entre 7 h 37 et 7 h 55 (heure locale), aux gares Atocha (trois bombes), El Pozo del Tío Raimundo (deux bombes), Santa Eugenia (une bombe), ainsi que dans un train juste en-dehors d'Atocha à la Calle Téllez (quatre bombes).
La plupart des morts survinrent à El Pozo (67) et à la rue Téllez (64).
Il y eu 34 victimes à Atocha et 16 à Santa Eugenia.
Au total il y eu 191 morts.
Le train qui explosa à la Calle Téllez devait arriver à Atocha au même moment que l'autre train, mais, retardé de quelques minutes il a explosé hors de la gare.
Il était muni de deux grandes bombes à la tête et au centre du convoi.
Les forces de sécurité ont par la suite trouvé et désamorcé trois autres bombes qui n'avaient pas explosé, deux à Atocha et une à El Pozo.
Selon le gouvernement espagnol, ces bombes étaient des pièges devant exploser lors de l'arrivée des forces de secours.
Il s'agirait de sacs à dos remplis de plastic expert C de fabrication espagnole.
Semaine précédente La veille, deux personnes ont distribué des tracts dans le pays basque, appelant à s'attaquer à la Renfe.
En Espagne, des attentats basques et islamistes avaient été déjoués les jours précédents.
La semaine précédente, on apprenait qu'un groupe terroriste se faisant appeler AZF négocie avec le Ministère de l'Intérieur français en menaçant de commettre des attentats dans les trains français (AZF était le nom d'une usine chimique qui a été détruite par une explosion accidentelle dans la ville de Toulouse, le 21 septembre 2001).
Aucun lien n'a été démontré à ce jour entre ces différents faits.
Le courageux est courageux jusqu'à ce que le lâche le décide. Atocha, Madrid