La réactivité de Jean-Noël Epron,puis celle de la police,ont permis qu’une femme désespérée,près d’Angers soit secourueJean-Noël Epron était encore partagé,mercredi matin,entre la satisfaction d'avoir fait ce qu'il devait faire pour contribuer à sauver de la mort,lundi,à 206 kilomètres de distance,une personne désespérée,et le doute d'avoir peut-être,été à l'encontre de la volonté de cette même femme. Jean-Noël Epron avait découvert le message d’adieu de son amie mardi matin« Et donc qu'elle puisse m'en vouloir »,explique le Rochelais de 57 ans.
Mais il n'a pas hésité,mardi vers 10 heures,en découvrant le message d'adieu sans équivoque mais bienveillant à son égard.
Il avait été posté la veille au soir sur Facebook.
« Cette femme de 49 ans,sourde,est domiciliée près d'Angers,à Avrillé. »
Relation de confianceDepuis ces derniers mois,une relation de confiance,via le Net,avait prospéré,d'abord sur un site plutôt dédié aux personnes handicapées mais cependant ouvert à tous,puis sur Facebook :
« Elle m'avait demandé d'être son ami.
Je savais qu'elle était ou avait été dépressive.
Elle vivait seule.
Je ne sais pas si elle avait des parents. »
Jean-Noël Epron a conscience qu'il faut faire vite.
« Elle n'est pas appareillée et n'a pas de téléphone. »
Jean-Noël Epron a aussi été éprouvé par l'existence.
Si depuis près de trois ans,il ne peut se déplacer qu'en fauteuil roulant,il reste un battant,soucieux des autres et de la défense des personnes handicapées.
Là,la pression est forte.
La femme est là,encore vivante malgré la dose importante de médicaments priseIl n'est pas encore 11 heures,mardi,qu'il quitte rapidement son appartement de l'avenue Carnot afin de rejoindre le commissariat de quartier,à Mireuil.
« Ce n'est pas trop loin et ils me connaissent,ils me voient passer tous les jours »,dit-il.
Jean-Noël Epron souligne l'écoute attentive du policier à qui il a expliqué l'urgence en lui donnant à lire le message laissé sur Facebook.
D'autres éléments essentiels,dont le type de voiture de la quadragénaire,ont permis au fonctionnaire rochelais de progresser dans son enquête et de prévenir dare-dare ses collègues angevins.
Tentative de suicideCes derniers ont pris les choses en main en associant les pompiers afin d'ouvrir la porte de la maison.
La femme est là,encore vivante malgré la dose importante de médicaments prise.
Les soins prodigués au centre hospitalier d'Angers la mettent hors de danger.
« La police me l'a dit mardi après-midi »,poursuit Jean-Noël Epron,soulagé et satisfait de la réactivité de la police.
Maintenant,il attend,espérant que cette amie reprendra contact avec lui.
« Si elle le souhaite. »
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