Comme les grippes « traditionnelles », le virus H1N1 s’avère particulièrement dangereux pour les femmes enceintes, mais il « cible » aussi d’autres publics, qui vont devoir redoubler de prudence.
Les plus jeunes. Eux qui sont d’habitude parmi les plus résistants lors d’une épidémie de grippe traditionnelle deviennent à l’inverse, lorsqu’ils sont contaminés par le H1N1, des victimes privilégiées du virus.
Le nombre d’écoles, colonies de vacances et autres centres de loisirs frappés depuis le début de l’été en France le prouve.
Sylvie Briand, directrice du programme de lutte contre la grippe A à l’OMS que « les groupes d’âge les plus touchés sont les jeunes entre 12 et 25 ans ». Toutefois, précisait-elle, ce sont aussi ceux qui « ne développent pas les formes les plus compliquées de la maladie ».
Les très âgés. Le troisième, voire le quatrième âge, allant souvent de pair avec une dégradation générale de l’état de santé, la contamination par le virus peut entraîner des complications fatales.
Etonnamment, par contre, les personnes âgées en bonne santé courraient plutôt moins de risques, car leur organisme a déjà été en contact avec différents virus virulents du passé, comme ceux des grippes de 1957 ou 1968.
Les personnes fragiles. L’OMS a listé plusieurs autres types de population exposée à un risque accru.
Il s’agit de personnes déjà fragilisées par une ou plusieurs pathologies, comme les patients atteints de pneumopathies chroniques (dont l’asthme et tous les insuffisants respiratoires), de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’insuffisance rénale, ou ceux pâtissant de déficiences immunitaires (dont les malades du sida).
L’OMS, s’appuyant sur certaines études préliminaires, ajoute que « l’obésité, en particulier sous sa forme extrême, pourrait aussi constituer un facteur de risque de maladie aggravée ».
Les autorités sanitaires américaines incluent également dans leur liste les alcooliques chroniques.