Mon enfant en surpoids

Le surpoids chez les jeunes est devenu un problème de santé important en France, mais aussi dans de nombreux autres pays, même ceux en voie de développement !
On estime qu’en France 16 % des enfants ont un excès de poids.
Soit environ un enfant sur six.
Ce surpoids peut apparaître dès l’âge de 2 ans, mais le plus souvent entre 7 et 12 ans.


Des enfants sont prédisposés

Tous les enfants ne sont pas concernés, tous ne risquent pas de devenir obèses !
Il y a une prédisposition génétique.
Même si l’on ne connaît pas avec précision l’importance du facteur héréditaire, on sait que les enfants ayant des parents obèses risquent de le devenir à leur tour.
Dans ce cas, il est donc recommandé de surveiller davantage le poids de ses enfants
A noter que si une femme grossit trop durant sa grossesse, son bébé risque de prendre aussi trop de poids, dont il peut avoir du mal à se défaire par la suite.
D’où l’importance de surveiller son alimentation durant la grossesse.
Autre cause de l’obésité, les changements d’habitudes de vie de notre société qui favorisent la sédentarité : moins d’exercice physique, à commencer par la marche, plus de temps passé devant l’ordinateur, la télé…
Autres éléments en cause bien sûr : l’alimentation souvent trop riche en graisse, des comportements alimentaires mal régulés…


Calcul du surpoids

Le médecin examine l’enfant en commençant par le mesurer et le peser.
Il calcule l’indice de masse corporelle (IMC = poids en kg/taille X taille en m), et il reporte le résultat de son calcul sur un diagramme qui tient compte de l’âge de l’enfant, et de son sexe.
Ainsi, le médecin évalue le surpoids. Par la suite, à chaque visite, ces données seront analysées pour évaluer les variations de cette courbe (attention à une augmentation de poids avant l’âge de six ans).
En fonction de l’examen clinique, le médecin peut prescrire une prise de sang pour analyser différents paramètres : glycémie, cholestérolémie…


Les conséquences et les risques

En dehors des problèmes psychologiques qui risquent de perturber l’enfant (moqueries de ses camarades, difficultés dans certains sports…), un surpoids engendre, à la longue, des répercussions sur le plan de la santé : augmentation de la pression artérielle, du cholestérol, des troubles endocriniens (puberté précoce), des apnées du sommeil, des troubles osseux et articulaires…
Une obésité favorise également certaines maladies chroniques du type diabète, affections cardiaques, etc.


Prise en charge, traitement

Cette prise en charge est principalement d’ordre nutritionnel et comportemental.
D’un point de vue diététique, les aliments riches en sucre et surtout en graisses doivent être limités.
Il s’agit de diminuer ce que certains nutritionnistes appellent les calories vides, en clair des aliments riches en graisse mais pauvres en vitamines et minéraux, comme les barres chocolatées, les sodas…
En fait il s’agit d’appliquer des règles de bon sens.

Exemple : remplacer un petit pain au chocolat par un yaourt, une compote, ou un dessert lacté.
L’augmentation de l’activité physique est aussi recommandée.
Elle doit être régulière, en commençant par marcher davantage (sur le chemin de l’école, par exemple).

D’autre part, il faut prendre en compte les facteurs psychologiques et comportementaux qui jouent également un rôle important.
Des enfants ont du mal à analyser leur appétit et leur satiété.
Comme s’ils ne parvenaient pas à être à l’écoute de leur corps.
Certains mangent sans vraiment savoir s’ils ont faim ou pas.
Ils ouvrent un placard, se mettent devant un écran, et mangent.
Un véritable ré-apprentissage peut être quelquefois mis en place.


Qui consulter ?

Le médecin traitant ou un pédiatre, mais aussi une diététicienne.
Ou encore un médecin nutritionniste ou un psychologue connaissant bien les troubles nutritionnels peuvent aider les enfants souffrant de surpoids.
Les parents doivent aussi beaucoup s’investir.
Généralement, l’objectif est que l’enfant stabilise son poids.
Il grandira sans prendre davantage de kilos.


conseils

Privilégiez les dépenses physiques. Un enfant doit éviter d’être inactif. Se dépenser fait partie de son rythme de vie.

Adoptez une alimentation saine et équilibrée en favorisant fruits, légumes, féculents (lentilles, haricots blancs…), et en buvant de l’eau. Il n’y a pas d’aliments à interdire mais il faut veiller à manger de façon variée.

Soyez assidu. Ce sont des efforts qu’il faut répéter au quotidien pour obtenir un résultat probant.

Mobilisez-vous. Enfant, parents, médecin… œuvrent ensemble.

Demeurez toutefois assez subtil, en évitant d’imposer un régime draconien à votre enfant.