Le but de la mesure : réduire de 3 à 5% le nombre de tués sur les routes européennes.
A partir de 2011, tous les nouveaux modèles de voitures commercialisés dans l'UE devront être équipés d'un éclairage de jour.
La présence de ces feux spéciaux dits "dédiés" activés automatiquement lorsque le moteur est mis en marche, sera obligatoire à l'avant de tous les nouveaux modèles de voitures particulières et des camionnettes lancés sur le marché à partir du 7 février 2011, selon une directive (loi) européenne approuvée mercredi à Bruxelles.
La même mesure s'appliquera aux camions et aux bus 18 mois plus tard, c'est à dire à partir d'août 2012.
Baisser les collisions frontales d'environ 15%
Ces phares spéciaux "améliorent considérablement la visibilité des véhicules pour les autres usagers", assure la Commission. Bruxelles espère qu'ils permettront de diminuer le nombre de morts sur la route mais aussi les collisions frontales d'environ 15%.
"Tous les usagers, y compris les piétons, les cyclistes et les motocyclistes, pourront apercevoir, reconnaître et identifier plus efficacement et plus rapidement les véhicules munis de ce type d'éclairage", explique l'exécutif européen, en se basant sur l'expérience positive des pays scandinaves, où l'éclairage de jour est obligatoire depuis longtemps.
Les motards pas opposés
Afin de ne pas provoquer de confusion avec les motards, qui doivent déjà rouler avec leurs phares allumés en Europe, les feux dédiés des voitures, camions et bus seront différents, en direction et en intensité, des traditionnels feux de croisement.
La fédération européenne des motards (FEMA), qui s'était opposée à l'idée d'obliger les automobilistes à allumer leurs feux normaux en journée, s'est dite mercredi "pas opposée" à la décision de Bruxelles, puisque les feux dédiés, avec leurs caractéristiques propres, "ne diminueront pas la visibilités des motards".
Ce nouvel équipement devrait entraîner une hausse du prix des voitures de l'ordre de 150 euros maximum, ainsi qu'une faible augmentation la consommation de carburants, ont précisé des experts à Bruxelles.