La ville d'Aurillac (en auvergnat Orlhac , en occitan ou roman médiéval Aorlhac) est une commune française de la région d'Auvergne.
C'est la préfecture du département du Cantal (15).
Ses habitants sont appelés les Aurillacois.
Héraldique« De gueules, à trois coquilles d'argent, au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or. »
— Malte-Brun, la France illustrée (1882)
Les trois coquilles d'argent, qui étaient à l'origine sur une seule ligne, viennent du fait qu'Aurillac était un lieu d'étape pour les pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle en venant du Puy.
Le chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or indique les bonnes villes et date de l'époque où Aurillac avait fourni un corps de deux cents hommes d'élite au roi Charles VII pour combattre les Anglais.
Blasonnement des armes de l'abbaye d'Aurillac : « Mi parti d'or à l'engrêlure de sinople en chef, et de sinople à l'engrêlure d'or tout autour. »
Ces armes représentent un fait miraculeux relaté dans la vie de saint Géraud par Odon de Cluny. À l'occasion de la première croisade, elles sont devenues la bannière qui est à l'origine des armes actuelles de l'Auvergne.
HistoireL’origine d'Aurillac (Aureliacum = villa d'Aurelius) remonte à l'époque gallo-romaine, ce dont atteste le fanum polygonal d'Aron construit au Ier siècle et découvert en 1977 à Lescudillier.
On peut penser qu'à l'époque gauloise, le site primitif de la cité était sur les hauteurs qui dominent la ville à Saint-Jean-de-Dône ("Dône" = dunum) et que, comme la plupart des oppida, il a été abandonné après la conquête romaine au profit d'une ville nouvelle établie dans la plaine. Avec le retour de l'insécurité du Bas-Empire, on assiste au mouvement de castramérisation : un nouveau site fortifié est établi à mi-pente entre l'ancien oppidum et l'ancienne ville gallo-romaine, là où se trouve aujourd'hui le château Saint-Étienne.
L'histoire de la ville n'est réellement connue qu'à partir de 856, année de naissance du Comte Géraud, au château dont son père, nommé aussi Géraud, était le seigneur. Vers 885, celui-ci fonde une abbaye bénédictine qui portera plus tard son nom.
C’est dans ce monastère qu’étudiera Gerbert, premier pape français sous le nom de Sylvestre II.
La ville s’est constituée sur un territoire de sauveté qui est situé entre quatre croix et qui a été fondé en 898 par Géraud peu après l'abbaye. De forme circulaire, la première unité urbaine s'est formée à proximité immédiate de l’ abbaye d'Aurillac. Géraud meurt vers 910 mais son rayonnement est tel dans la population d'Aurillac et des environs qu’au fil des siècles et encore de nos jours, Géraud est un prénom de baptême répandu.
C’est au treizième siècle que l'on commence à bien connaître les coutumes municipales grâce à un conflit entre les consuls et les abbés. Après la prise du château Saint-Étienne en 1255 et deux sentences arbitrales appelées les Paix d'Aurillac, les relations se normaliseront.
Aux XIIIe et XIVe siècles, Aurillac soutient plusieurs sièges contre les Anglais et au seizième siècle, continue à subir les guerres civiles et religieuses.
L'influence de l'abbaye décline avec sa sécularisation et sa mise en commende.
En 1569, la ville livrée par trahison aux protestants, les habitants torturés, rançonnés et l'abbaye horriblement saccagée. Toute sa bibliothèque et toutes ses archives sont brûlées.
Avant la Révolution, Aurillac abrite un présidial et porte le titre de capitale de la Haute-Auvergne.
En 1790 à la création des départements , après une période d'alternance avec Saint-Flour, Aurillac devient définitivement le chef-lieu du Cantal.
C’est l'arrivée de la voie ferrée, en 1866, qui accélère le développement de la cité.
Au premier recensement, en 1759, Aurillac comptait 6 268 habitants, elle en compte aujourd'hui plus de 30 000. Ville de foires et de marchés, Aurillac est toujours un lieu d’échanges et de commerce, une cité qui fait de l’accueil une priorité.
La tour du château Saint-Étienne
Monuments et lieux touristiquesAu départ d'Aurillac, s'étire une route des Crêtes.
La région d'Aurillac est riche en châteaux que l'on peut visiter.
Patrimoine religieux Église Saint-Géraud d'Aurillac, XVe et XVIe siècle.
Église Notre-Dame-aux-Neiges, ancienne chapelle du couvent des Cordeliers (XVe siècle).
Église du Sacré-Cœur, construction du XXe siècle, avec un curieux chemin de croix taillé dans la pierre.
Église Saint-Joseph-Ouvrier
Chapelle d'Aurinques (XVIe siècle).
Patrimoine civil le château Saint-Étienne qui surplombe la ville
le Musée d'art et d'archéologie d'Aurillac, ancien haras, 37 rue des Carmes
l'ancienne maison consulaire d'Aurillac
l'ancien présidial d'Aurillac (ISMH)
l'ancien collège des jésuites d'Aurillac (MH)
l'ancienne abbaye du Buis
le tribunal d'Aurillac (ISMH)
le théâtre d'Aurillac (ISMH)
la mairie d'Aurillac (ISMH)
la préfecture d'Aurillac (ISMH)