le grand requin blanc

Le grand requin blanc (Carcharodon carcharias) est un requin exceptionnellement grand. C'est le plus grand poisson prédateur qui vit dans les océans sur Terre. Il est le seul représentant actuel du genre Carcharodon, auquel appartenait aussi le gigantesque Carcharodon megalodon.

fiche technique

Les Grands Requins Blancs vivent souvent seuls. Ils sont parfois plus nombreux près d’une source importante de nourriture (pingouins, phoques...) mais ne vivent jamais en colonie.

Anatomie

Le requin blanc est un poisson exclusivement cartilagineux. Seule ses mâchoires sont osseuses. C’est d’ailleurs grâce à des mâchoires et à des dents fossilisées que l’on a pu retrouver la trace des ancêtres du requin blanc.

Il a un corps très musclé, qu’il déplace aisément grâce à des nageoires puissantes.



La ligne latérale

La ligne latérale s’étend de la pointe du museau du requin jusqu’à la nageoire caudale.



Constituée d’une multitude de cellules sensorielles ciliées et baignant dans un mucus, elle est l’organe récepteur des différentes variations d’ondes. Cette ligne permet de détecter la moindre modification de pression, qu’elle provienne d’un animal blessé, fuyant, ou de toute présence dans les environs, plus ou moins proche du requin.

Le requin utilise également ce système de détection afin d’apprécier le degré de salinité de l’eau dans laquelle il évolue, lui permettant ainsi de se situer par rapport à une embouchure d’eau douce, qui constitue souvent une source importante de nourriture. En outre, ce réseau de détection permet au requin de sentir ses propres déplacements.

Les ampoules de Lorenzini

Le requin possède un sixième sens particulier : l’électro-réception. Il possède des organes lui permettant de détecter des champs électriques même les plus infimes. Ces électro-récepteurs sont les ampoules de Lorenzini (du nom de son découvreur Stefano Lorenzini au 17ème siècle). Ces organes se situent sous la pointe du museau du requin.



Elles sont constituées d’une cavité remplie d’une sorte de gelée, se prolongeant par un canal jusqu’à des pores. Ces pores permettent aux champs électriques d’être captés et véhiculés dans le canal jusqu’aux ampoules de Lorenzini. Le signal est ensuite transmis jusqu’au cerveau via le système nerveux. Cette détection de variation de champ, unique dans le règne animal, est utilisée par le requin afin de localiser ses proies et pour se situer lors de ses déplacements. Elles servent également, comme la ligne latérale à apprécier la température et la salinité de l’eau.

L’odorat et l’ouïe



Le requin blanc possède deux narines, indépendantes l’une de l’autre et sans connexion avec la bouche ni le système respiratoire. Le requin s’en sert pour analyser le courant d’eau de mer qui les traverse.
La paroi des narines est revêtue d’une muqueuse riche en cellules sensorielles. Elles possèdent chacune un cil leur permetant de réceptionner l’information, qui sera véhiculée jusqu’au cerveau. Cet appareillage permet au requin de détecter des quantités infimes d’une substance diluée dans l’eau de mer. Il peut, par exemple, détecter une goutte de sang dans 4,6 millions de litres d’eau.

Les papilles gustatives, situées dans la bouche du requin, constituent la base du mécanisme de la perception du goût. Lorsque le squale n’est pas très friand d’un aliment, il n’hésite pas à le recracher ; ce qui est d’ailleurs le cas de la chair humaine.

Morphologie

L’œil et la vue



La plupart des requins a des paupières fixes. Le grand blanc lui n’a pas de paupière. Quand il s’attaque à une proie il révulse son œil, pour se protéger d’éventuelles blessures.
La vue de la plupart des squales n’est pas très bonne. Cependant, en tant que gros prédateur, le Grand Requin Blanc, lui, possède une vue bien meilleure. Il détecte très bien les couleurs vives, contrairement à la majorité des autres squales.
Le Grand Blanc sort parfois la tête hors de l’eau pour observer ses proies évoluant en surface. Il peut donc s’adapter à différents indices de réfraction (eau/air).

La peau



La peau du Grand Blanc est épaisse. Si on passe la main de la queue vers la tête, on sent une peau rugueuse. Elle est composée d’une mosaïque d’écailles, dites placoïdes.

Ces écailles sont une pointe de performance en hydrodynamisme.



L’étude physique de ces écailles montre que leur taille et leur forme sont assez grandes pour réduire les micro-turbulences de la couche d’eau qui entoure le requin quand il nage, mais elles sont aussi suffisamment petites pour éviter un accroissement important de la surface mouillée, augmentant donc sa vitesse tout en réduisant les bruits émis par ses propres mouvements.

Les fentes branchiales



Pour compenser sa grande dépense énergétique, un requin doit pouvoir oxygéner son organisme en permanence. L’oxygène, extrait de l’eau par les branchies, est transféré par le système circulatoire, pour enrichir le sang.



Chez le requin blanc, comme chez tous les lamnidés, la circulation de l’eau est uniquement provoquée par le déplacement. Il est donc condamnés à nager de manière perpétuelle pour pouvoir respirer.

Les dents et la mâchoire



Un requin bénéficie d’un très gros avantage : ses dents se renouvellent continuellement. Elles ne sont pas fixées directement sur le cartilage de la mâchoire, mais sont enchâssées dans une membrane appelée « la lame dentaire ».

Ce renouvellement continuel permet ainsi à la dentition de croître avec le requin et de changer lorsque les dents se brisent pendant une attaque. Mais une dent ne se renouvelle pas uniquement quand elle est cassée. Quoi qu’il arrive, une fois arrivées à l’extrémité de la lame dentaire, les dents tombent, poussées par la rangée suivante.



La mâchoire du Grand Blanc (comme de la majorité des requins modernes) est hyostylique c’est-à-dire indépendante du crâne. Cette caractéristique lui permet une spectaculaire extension des maxillaires supérieurs lui permettant d’attaquer de plus grosses proies et lui offrant une plus grande puissance dans la mâchoire.

localisation

L’aire de répartition du Grand Blanc est immense ; il évolue dans presque toutes les mers du globe mais préfère les eaux tempérées.



Et oui il y en a aussi en mer Méditerranée mais rassurez-vous ils sont peu nombreux (on recense seulement 292 observations depuis 1800). Les Grands Blancs vivants en Méditerranée, sont marron et blanc et non pas gris et blanc. Il ne s’agit pas d’une espèce différente mais seulement d'une différence de pigmentation de la peau.



En raison de la pêche intensive et de la pollution, il apparaît beaucoup moins sur les côtes. Cependant il y a des régions du globe (en Afrique du Sud et en Australie notamment) où les côtes sont peuplées d'otaries, de lions de mer et d’autres proies idéales pour le requin blanc, d’où sa présence.

Le Carcharodon Carcharias vit à la surface de l’eau mais on l’a déjà observé à des profondeurs allant jusqu’à près de 300 mètres.

Le saviez-vous ?

Le Grand Requin Blanc évolue dans presque tous les océans et mers du globe.