Le conducteur, un chauffeur-livreur originaire de la région parisienne, avait été contrôlé fin avril sur l'A10 près de Tours.
Motif : délit de grande vitesse - il conduisait à 200 km/h. Mais en l'arrêtant, les gendarmes avaient eu une surprise : l'automobiliste avait placé un petit lecteur vidéo portatif sur le tableau de bord de la voiture. Il n'avait pas eu le temps de le retirer quand les gendarmes l'avaient arrêté.
"Le lecteur était allumé quand nous l'avons arrêté et le conducteur a reconnu regarder un film vidéo en conduisant", avait indiqué le lieutenant Jacques Bonnet, officier adjoint de l'escadron départemental de sécurité routière.
L'homme avait vu son permis immédiatement retiré et sa voiture, un cabriolet rapide, placée en fourrière jusqu'à la comparution au tribunal.
Ce conducteur amateur de vidéos au volant est depuis passé devant le juge.
Le tribunal, qui le jugeait mardi pour "grand excès de vitesse" et conduite "dans des conditions ne permettant pas de manoeuvrer aisément", a décidé de confisquer définitivement sa voiture, une grosse cylindrée de marque allemande.
Il l'a également condamné à une suspension de permis d'un an.
Cela équivaut pour lui à devoir le repasser car il était détenteur d'un permis probatoire de moins de trois ans et a perdu ses six points.
Le conducteur amateur de clips devra en outre effectuer un stage de citoyenneté à ses frais et s'acquitter d'une amende de 150 euros.
Devant le tribunal, il a tenté de se défendre : le véhicule "était déjà équipé du DVD, je ne savais pas que c'était interdit", a-t-il plaidé.
"C'était mieux que de m'endormir sur la route".
Arguments battus en brêche par le procureur Joël Patard : "C'est un discours qui laisse pantois. C'est un comportement criminel. Ça l'est d'autant plus lorsqu'on est un jeune conducteur au volant d'un véhicule puissant".