Dans le cadre de la Semaine européenne de la vaccination, le professeur Daniel Floret anime une conférence, ce mercredi, au Centre de l'Étoile.
Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations, chargé notamment de l'élaboration du calendrier vaccinal, animera mercredi, au Centre de l'Étoile, une conférence, ouverte à tous, intitulée « Questions ouvertes sur la vaccination ».
Il y présentera les enjeux de celle-ci.
Dans le calendrier vaccinal 2 008, la principale innovation est la recommandation de la vaccination des adultes contre la coqueluche. Pourquoi ?
Ce n'est pas une innovation car la vaccination autour d'un nourrisson est recommandée depuis 2004, mais elle n'était pas appliquée car difficile à mettre en place pour les futurs parents qui avaient autre chose à penser.
Dans le calendrier 2 008, on réinsiste sur la nécessité de ce vaccin qui devra être fait systématiquement à l'occasion du rappel des 26 - 28 ans.
L'idée est que la vaccination couvre à peu près la période de fécondité.
On veut ainsi éviter que les nourrissons trop jeunes pour être protégés par le vaccin attrapent la coqueluche avec leur entourage.
Quant au personnel des crèches et aux assistantes maternelles, ce sont des professionnels de la petite enfance qui, à ce titre, doivent être vaccinés.
Au cours d'une vie adulte, quand et de quoi doit-on se faire vacciner ?
C'est un des points sur lesquels j'insisterai lors de ma conférence, car un des problèmes actuels, c'est la vaccination de l'adulte.
Il faut faire faire un rappel tous les dix ans et durant toute sa vie pour la diphtérie, le tétanos et la polio et il faut se faire vacciner de la grippe tous les ans à partir de soixante ans.
Il est absolument nécessaire de faire le point régulièrement sur ses vaccinations avec son médecin traitant et de mettre à jour les vaccinations antérieures.
Dire que les vaccins détériorent notre protection naturelle contre les maladies : un faux débat, intox ou argument dépassé ?
Cela n'a jamais été un argument scientifique, c'est un faux débat.
Il est vrai que l'immunité que donne le vaccin contre la coqueluche est transitoire, d'où la nécessité de faire un rappel.
Mais dire cela, c'est le mythe du bon sauvage, c'est une aberration sur le plan de la santé, sans aucun fondement scientifique.
Comment de jeunes parents peuvent se faire une idée sur le vaccin contre l'hépatite B alors même que le corps médical s'oppose sur le sujet ?
Dans le corps médical, il y en a qui raisonnent sur des données scientifiques et d'autres sur d'autres données, et les ligues anti-vaccinales ont toujours été cornaquées par des médecins.
Comment des scléroses en plaques suite à une vaccination contre l'hépatite B ne seraient survenues qu'en France et non aux Etats-Unis, en Espagne ou en Grande-Bretagne où l'on vaccine encore davantage que chez nous ?
C'est une histoire franco-française due au fait que dans les années quatre-vingt-dix, on a vacciné un grand nombre de jeunes adultes à l'âge où justement débute la sclérose en plaques.
Et en France, statistiquement, du fait du grand nombre d'adultes vaccinés, on aurait pu prévoir cela.