Les zèbres sont des espèces de la famille du cheval (Equidae) habitant l'Afrique centrale et australe.
Le zèbre a l’allure, la rapidité et le sabot sûr propre aux équidés.
Mais, ce drôle de cheval, expose sans complexe sa robe rayée noir et blanc dans les grands espaces d’Afrique.
Le zèbre vit exclusivement en Afrique où il existe trois espèces.
Dans l’ Antiquité, le zèbre était appelé hippotigris ou cheval tigre.
Le zèbre : trois espèces africaines
Comme le cheval ou l’âne, le zèbre appartient à la famille des équidés.
Le zèbre est un périssodactyle c’est-à-dire qu’il possède des doigts recouverts de corne en nombre impair.
Tous les équidés ont aujourd’hui un seul orteil, celui du milieu, muni d’un sabot massif et sur lequel le poids du corps est en équilibre.
Les zèbres vivent exclusivement en Afrique. On y distingue trois espèces :Le zèbre de montagne (Equus zebra)
Le zèbre de Grévy (Equus grevyi)
Le zèbre de Burchell ou zèbre des plaines (Equus quagga, anciennement Equus burchelli)
La taille des zèbres peut varier entre 1,20 m et 1,60 m au garrot. Le plus grand est le zèbre de Grévy et le plus petit celui des plaines.
L’homme a essayé de domestiquer le zèbre mais les tentatives n'ont pas été une grande réussite.
Le Zèbre de Montagne (Equus zebra)
Ses oreilles sont plus grandes et sa robe soyeuse forme un pli caractéristique au niveau du cou. On compte deux sous-espèces : le zèbre de Hartmann et le zèbre du Cap.
Le zèbre de Hartmann (Equus zebra hartmannae) est confiné à la Namibie. La sécheresse est l'un des principaux facteurs du déclin de la population. Ce zèbre se défend vigoureusement contre ses prédateurs. On a observé un étalon qui, après avoir tué une hyène tachetée à coups de sabot, a continué de frapper la bête morte sur une distance de 100 m.
Le zèbre de Hartmann est grégaire et diurne. La population totale est estimée à environ 13 000 individus. Un étalon a une hauteur au garrot de 144 cm environ pour un poids maximum de 350 kg.
Le zèbre du Cap (Equus zebra zebra) avait pratiquement disparu au milieu des années 30. Sa population se reconstitue peu à peu dans des réserves. On compte environ 700 spécimens qui vivent essentiellement dans la réserve du Cap. La hauteur au garrot varie de 116 à 128 cm pour un poids de 230 à 260 kg.
Il vit dans les zones montagneuses.
Le zèbre de Grévy (Equus grevyi)
Il présente des rayures étroites et un ventre blanc ainsi que des oreilles arrondies. On pense qu’il fut le premier zèbre à évoluer peu après que les premiers équidés aient développé leurs sabots.
Alors que les deux autres espèces ont une vie sociale organisée en hardes, le zèbre de Grévy est plus solitaire.
On l’a baptisé ainsi car le premier spécimen décrit par les scientifiques fut un zèbre offert par le roi d’Ethiopie au Président français Jules Grévy en 1882.
Bien que protégée, cette espèce est toujours chassée pour sa peau. Il n’en reste que quelques milliers qui vivent dans le nord du Kenya dans des zones assez désertiques.
Le zèbre de Grévy se distingue des autres par la formation de petites hardes très fermées. Elles mélangent étalons, juments et poulains. Ils ne fondent pas de familles à proprement parler mais s’établissent sur un territoire dont ils refusent l’accès aux autres mâles territoriaux, n’accueillant que des femelles en rut.
Régnant sur un domaine assez vaste, jusqu’à 10 Km², l’étalon de Grévy est plutôt solitaire, ne tolérant pas les autres mâles si les femelles sont prêtes à s’accoupler.
Le zèbre de Burchell (Equus burcelli)
C’est le plus fréquent dans les plaines d’Afrique. Un mâle peut peser jusqu’à 300 kg. Au galop, il atteint 60 km/h. On estime que la population est d’environ 300 000 individus. Ce sont ceux que l’on trouve actuellement dans les plaines, au sud de l’Ethiopie et du Soudan, dans le centre de l’Angola et en Afrique du Sud orientale.
La taille au garrot varie de 130 à 140 cm pour un poids de 300 à 320 kg.
Les rayures du zèbreComme nos empreintes digitales, les rayures du zèbre lui sont propres : uniques, elles constituent une vraie carte d’identité qui assure la reconnaissance par les congénères.
Leurs dessins sont variables selon les espèces. Elles sont fines chez le zèbre de Grévy mais larges chez les deux autres espèces.
Depuis longtemps, les zoologistes tentent d’expliquer la présence de ces étonnantes zébrures incroyablement voyantes. Plusieurs hypothèses ont été émises.
Actuellement, les scientifiques pensent que les rayures protègent les zèbres des piqûres de la mouche tsé-tsé. Cette pique est mortelle et transmet la maladie du sommeil.
C’est une hypothèse qui peut compléter celle du camouflage car quand on observe un zèbre dans une plaine, il se marrie en fait très bien avec son environnement.
Pour d’autres scientifiques, les zébrures constituent des signaux à la fois optiques et chimiques dont la fonction majeure est d’aider à la cohésion de la harde.
Le zèbre est sociableLes zèbres sont des mammifères grégaires avant tout. Ils vivent en hardes, par associations ou par familles. Sociables, ils paissent souvent avec d’autres herbivores comme les gnous.
Braire est pour le zèbre un geste social important, surtout lorsque la sécurité du troupeau est menacée.
Le zèbre de Burchell et le zèbre de montagne ont un mode de vie assez semblable. Il n’est pas basé sur la dominance territoriale d’un mâle mais sur la formation de clans.
Les zèbres de montagne constituent des groupes réduits, de 7 à 12 individus, avec un étalon à leur tête.
Au sein de la harde, les amitiés se nouent grâce aux séances de toilettage. L’un des zèbres saisit la peau de l’autre et le gratte doucement avec ses incisives
Le contact physique est très important pour le zèbre de Burchell
L’étalonLes jeunes mâles célibataires forment des groupes qui perdurent environ deux ans. Jeux et duels leurs apprennent les techniques qui leur permettront de devenir chef de famille. Les étalons dominants seront ceux qui auront fait preuve de plus d’agilité, de rapidité et de réflexes.
Vers 4 ans, l’étalon est prêt à fonder une famille et part à la recherche d’une ou plusieurs juments.
Le flehmen, grimace de l'étalon flairant le parfum d'une femelle
Le combat entre étalons est un rituel immuable et nécessaire à la harde car elle a besoin d’un chef. La violence déployée par les mâles en cette occasion est impressionnante. Ils se mordent à la gorge et aux jambes jusqu’à ce que l’un des deux s’avoue vaincu.
La maîtrise des coups de sabot s'effectue dans ce cercle de jeunes mâles. Les étalons dominants exigent auprès de leurs semblables des preuves de soumission, sollicitées par des attitudes d'intimidation et annoncées par le dépôt d'un crottin près du rival.