Camions d'incendie Les différents véhicules peuvent être classés ainsi :Fourgons d'incendie : fourgon pompe-tonne (FPT), fourgon pompe-tonne léger (FPTL) et fourgon pompe-tonne grande puissance (FPTGP) ;
Grandes échelles : échelle pivotante automatique (EPA) et échelle pivotante semi-automatique (EPSA) ;
Camion citerne feux de forêts (CCF) : véhicule 4×4 d' intervention sur feux de forêt ou de broussailles, décliné en plusieurs catégories en fonction de sa capacité en eau (2000 l, 4000 l, 6000 l) ;
Dévidoir automobile (DA) : Fourgon contenant une grande quantité de tuyaux (jusque 2000 m en diamètre 110 mm) prévu pour alimenter les engins incendie très éloignés de points d'eau ;
Motopompe remorquable (MPR) : pompe sur remorque, sert à l'alimentation des engins.
On peut, par ailleurs, faire les distinctions suivantes :
Camion citerne : camion qui a pour mission le transport d'eau dans des endroit où les poteaux et les bouches d'incendies ne sont pas accessibles ;
Camion citerne d'incendie (CCI) ;
Camion citerne d'incendie hors route (CCIHR) environ 3500 l ;
Camion citerne grande capacité (CCGC) environ 6500 l.
Secours à personneOn trouve les types de véhicules suivants :
Véhicule de secours et d'assistance aux victimes (VSAV) (anciennement véhicule de secours aux asphyxiés et aux blessés [VSAB]) ;
Equipement du VSAV : le sac de secours avec bouteille d’oxygéno-thérapie, colliers cervicaux, produits désinfectants, compresses stériles, gants, tensiomètre, Bavu… . Lorsque l’on descend du VSAV, il importe d’apporter différents matériels à la victime. Les sapeurs-pompiers ont donc recours à un ou plusieurs sacs.
Véhicule ou fourgon de secours routier (VSR, FSR) ;
Véhicule radio-médicalisé (VRM) ; voiture (véhicule léger) ayant à son bord un médecin sapeur-pompier ;
à Paris : premiers secours relevage (PSR, équivalent des VSAB, remplacé maintenant par des VSAV), premiers secours évacuation (PSE, mixte secours à personne/incendie), camionnette de désincarcération et d'éclairage (CDE, équivalent des VSR).
Risques spécifiques Cellule mobile d'intervention sur les risques chimiques (CMIC) ;
Cellule mobile d'intervention sur les risques radiologiques (CMIR) ;
Véhicules de plongeurs ;
Équipe Cynotechnique (recherche en décombres et quête).
Divers Véhicule de liaison tous terrains (VLTT) : voiture 4×4 pour la reconnaissance et les missions dans les endroits difficiles d'accès ;
Véhicule toutes utilités (VTU) ou véhicule toutes interventions (VTI) : épuisement des caves inondées, ascenseurs bloqués, interventions diverses ; c'est un peu le véhicule « chat dans les arbres » (-: mais dans certaines communes, un certain nombre d'interventions sont délégués à des entreprises privées : nids de guêpes et d'abeilles, ascenseurs bloqués lorsqu'il n'y a pas de risque...
Une petite particularité des véhicules des sapeurs-pompiers parisiens : comme ils sont militaires, leurs véhicules sont libérés des obligations d'immatriculation qui touchent normalement tout ce qui a accès aux routes françaises.
Leurs plaques ne portent qu'une identification interne au corps (type du véhicule et numéro de ce véhicule ; exemple : VDE 5 ou PSR 10...).
Les Marins-Pompiers de Marseille, par contre, sont immatriculés normalement, avec des plaques des Bouches-du-Rhône.
Formation initiale et continueLa formation des sapeurs-pompiers comporte une partie incendie et une partie secourisme.
Le minimum en secourisme est la détention du PSE2 (Premiers Secours en Equipe de niveau 2) (anciennement : certificat de formation aux activités des premiers secours en équipe - CFAPSE), qui leur permet d'intégrer les équipages des véhicules de secours à victime (VSAV).
La détention du certificat de formation aux activités des premiers secours routiers (CFAPSR) leur permet d'intégrer les équipages des véhicules de secours routier (VSR), et est également obligatoire pour le chef d'agrès VSAV.
La formation initiale des volontaires (FI, ou FIV) comprend les unités de valeur (UV) suivantes :
un module cadre administratif et juridique : unité de valeur CAD et REP ;
un module protection des biens et de l'environnement : unité de valeur DIV ;
un module incendie : unités de valeur GOC (gestion opérationnelle et commandement), INC et TOP (techniques opérationnelles) ;
un module secours à personne en équipe : unité de valeur SAP (secours à personne, en fait le CFAPSE).
Le module sur l'appareil respiratoire isolant (ARI) et le lot de sécurité et de protection contre les chutes (LSPCC) est optionnel pour les petits centre ruraux où les risques sont faibles ; elle est par contre intégrée à la FI pour les centres plus importants. Selon les risques locaux, la FI peut intégrer les premiers secours routiers (CFAPSR) et la lutte contre les feux de forêt (FDF1).
La formation de base des professionnels s'appelle Formation Initiale d'Application (FIA), et elle comprend obligatoirement tous les modules évoqués ci-dessus.
Lorsque le sapeur-pompier accède à une nouvelle fonction (par exemple lorsqu'il monte en grade), il doit suivre une formation d'adaptation à l'emploi (FAE), qui comprend plusieurs unités de valeur (UV) : FOR (formateur, dont le monitorat de premiers secours), SAP (secours à personne), IGH (législation sur les immeubles de grande hauteur), ERP (législation sur les établissements recevant du public), COD (conduite des engins, nécessitant le permis poids-lourds comme prérequis), COM (communication, gestion d'équipe), GOC (gestion opérationnelle et commandement), TOP (techniques opérationnelles)…
Il existe des stages de spécialisation et des formation d'adaptation aux risques locaux (FARL) comme par exemple les stages de feux de forêt (FDF).
Par ailleurs, il est soumis à une formation continue (FMA, formation de maintien des acquis), qui comprend la formation continue obligatoire pour les diplômes de secourisme (CFAPSE, CFAPSR, monitorat). Les casernes organisent des manœuvres régulières pour les volontaires et les professionnels.
Lors de sa première admission en tant que professionnel ou volontaire, le sapeur-pompier se voit remettre un carnet de suivi de formation (voir la note d'information n° 97-925 du 22 octobre 1997) où seront inscrites toutes ses qualifications, unités de valeur, diplômes et formations continues, ce qui facilitera un éventuel changement de corps (mutation, passage volontaire-professionnel).
SpécialitésLes services départementaux disposent d'un Groupement de recherche et d'intervention en milieux périlleux (Grimp, à Paris : Grep, Groupement de recherche et d'exploration profonde) chargé des interventions en grande hauteur ou en grande profondeur.
La spécialité porte le nom d'IMP (intervention en milieu périlleux).
Ils disposent également d'un groupement de sauvetage-déblaiement (SD) pour l'intervention dans les bâtiments effondrés (explosions, tremblements de terre, glissements de terrain).
Ce groupement a pour rôle de rechercher les victimes, avec des chiens et des géostéréophones (auscultation des ruines à la recherche des bruits émis par les survivants), d'accéder aux victimes, permettant ainsi de leur procurer les premiers soins, et de les dégager pour pouvoir les évacuer.
Autres spécialités :secours en montagne (SMO)
secours en canyon (CAN)
sauvetage aquatique (SAV) dans la bande des 300 m du littoral : sauveteur aquatique, sauveteur côtier, chef de bord sauvetage côtier, conseiller technique sauvetage aquatique
secours subaquatiques : scaphandrier autonome léger (SAL), chef d'unité SAL, conseiller technique SAL
cynotechnie (CYN) : utilisation des chiens pour la recherche de personnes ensevelies et égarées
risques radiologiques (RAD)
risques chimiques et biologiques (RCH)
Folklore et jargon Agrès : véhicule d'intervention automobile comportant un équipage et un équipement matériel.
Casque : un pompier ne doit pas manger ni fumer en portant son casque ; il ne doit pas non plus le poser à l'envers ou sur un lit par respect aux morts au feu.
Décaler : « partir en intervention ». À l'époque des premiers véhicules à moteur, plutôt que de démarrer les moteurs à la manivelle, les engins étaient garés en marche arrière sur une rampe et maintenus en place par une cale ; il suffisait alors d'enlever la cale de « décaler » pour que l'engin descende la rampe, l'élan permettait de démarrer le moteur.
Delta : delta-charlie-delta est l'épellation radio de DCD, qui signifie phonétiquement « décédé » ; par pudeur, le terme « delta » remplaçait souvent le mot « mort » ;
les procédures radio ayant changées, les quatre premières lettres de l'alphabet radio sont utilisées pour indiquer la gravité, « sierra golf » signifiant alors sans gravité, « golf » grave, « tango golf » très grave et « delta charlie delta » décédé.
Foxtrot et mike : ces termes désignent respectivement les lettres « F » et « M » en alphabet radio ; dans les messages radio, ils désignent respectivement une victime féminine ou masculine.
GCRQFP : « gros camions rouges qui font pimpon », désigne les véhicules de sapeurs-pompiers, par autodérision, et en référence à la fascination qu'exercent ces engins. On peut citer aussi PVRDC « petite voiture rouge du chef ».
Pantalon : lorsqu'ils sont de garde la nuit, les sapeurs-pompiers défont leur pantalon et le baissent avant d'enlever les bottes. Ainsi, les bottes restent dans les jambes du pantalon.
S'ils doivent décaler, il suffit de mettre les bottes et ensuite de remonter le pantalon. (Les élastiques de bas de pantalon doivent toujours être par-dessus les bottes, afin que les matières enflammées ne puissent pas rentrer dedans).
Sainte Barbe est la sainte patronne des pompiers et artificiers, fêtée le 4 décembre.
Pompier de Sainte-Barbe : sapeur-pompier volontaire peu motivé et participant peu aux interventions : il ne fait partie du corps que pour profiter du banquet de la Sainte-Barbe (en général offert par le maire) et pour parader.
indicatifs radio de fonction : les maillons de la chaîne de commandement disposent d'un indicatif radio dit « de fonction » (on y ajoute le numéro de département ou le nom de la ville) :
Aramis : préfet
Dragon : hélicoptère de la Sécurité civile
Gareth : commandement de groupement
Hippocrate : médecin
Lancelot : directeur départemental des services d'incendie et de secours
Merlin + nom de la ville : chef du centre de secours
Sarce : expression surtout utilisée à la brigade des sapeurs pompiers de Paris qui désigne un sapeur pompier qui a beaucoup d'expérience et qui connaît bien les ficelles du métier.
Les grades Les sapeurs-pompiers civils, bien qu'ils n'appartiennent pas à l'armée, ont des grades et des insignes de grade semblables à ceux de l'armée de terre.
Par le décret du 13 juin 2001 (Décret n° 2007-1011) le grade de Sapeur de première classe n'existe plus chez les sapeurs-pompiers professionnels. Par extention les secondes classe non plus, il n'y a plus que des sapeurs.
Hommes de rang
sapeur
On l'appelle sapeur
caporal
On l'appelle caporal
caporal-chef
On l'appelle caporal-chef
Sous-officiers
sergent
On l'appelle sergent
sergent-chef
On l'appelle chef
adjudant
On l'appelle mon adjudant
adjudant-chef
On l'appelle mon adjudant-chef
Les grades correspondent à des fonctions, à l'exception de ceux de caporal-chef, de sergent-chef et d'adjudant-chef, qui sont octroyés en fonction de l'ancienneté dans le grade précédent.
Officiers
major.
On l'appelle major. Si, dans les armées, le major fait partie du corps des sous-officiers, il s'agit ici du premier grade d'officier. Concrètement, les pompiers de ce grade deviennent des agents de la fonction publique de catégorie B. Ce grade, crée en 2001, a la même vocation que son équivalent militaire crée en 1972 : "couronner" les adjudants-chefs (ou maîtres-principaux) émérites.
lieutenant
On l'appelle mon lieutenant
capitaine
On l'appelle mon capitaine
commandant
On l'appelle mon commandant
lieutenant-colonel
On l'appelle mon colonel
colonel
On l'appelle mon colonel
NB : lorsque le gradé est une femme, le "mon", diminutif de "monsieur" est omis.
Au niveau statutaire, on doit noter que caporal-chef, sergent-chef, et adjudant-chef ne sont pas des grades mais des distinctions accordées après 3 ans dans le grade inférieur.
Les membres du Service de Santé et de Secours Médical ont droit à une équivalence :
Les infirmiers sapeurs pompiers ont l'équivalent d'un grade de lieutenant dès leur incorporation ;
Les médecins sapeurs pompiers ont l'équivalent d'un grade de capitaine dès leur incorporation.
Les pompiers militaires ont les grades et appellations de leur corps d'armée : par exemple ceux du génie militaire pour les sapeurs-pompiers de Paris et ceux de la Marine pour le bataillon des marins-pompiers de Marseille.