Henri Gabriel Salvador, né à Cayenne, en Guyane française le 18 juillet 1917 et décédé à son domicile le 13 février 2008 à 10h30 d'une rupture d'anévrisme, était un chanteur et guitariste de jazz français.
Outre sa grande longévité (des années 1930 aux premières années du XXIe siècle), Henri Salvador fut un personnage marquant de la musique française et mondiale :
ses chansons populaires restent fredonnées par des générations de Français (Syracuse ; Le loup, la biche et le chevalier (Une chanson douce), etc.) ;
il est le premier chanteur de rock'n roll français (1956)[réf. nécessaire] ;
il fait partie, avec Sacha Distel, des deux seuls chanteurs de variété français à figurer dans le Dictionnaire du Jazz
BiographieC'est à l'âge de 12 ans qu'il débarque du paquebot Pérou dans le port du Havre le 16 août 1929 en compagnie de toute sa famille.
Son père, Clovis, et sa mère, Antonine Paterne, fille d'une indienne caraïbe, sont tous deux natifs de Guadeloupe. Son père de Morne-à-l'Eau et sa mère de Port-Louis.
Il a une sœur Alice et un frère, André, avec lequel il chantait en duo au début de sa carrière, et avec qui il fit les beaux jours du Jimmy's à Paris et à Biarritz.
Son frère André Salvador fut Grand prix du Disque 1947 avec Hey-ba-ba-re-bop avec l'orchestre d'André Ekyan.
De décembre 1941 à décembre 1945, il fait partie de l'orchestre de Ray Ventura lors de son séjour en Amérique du Sud — Brésil, Argentine, Colombie, Uruguay, etc.
Il y exerce ses talents de guitariste-chanteur et de comique avec une imitation de Popeye.
Par la suite, devenu chanteur, il fit toujours en sorte de combiner sur ses albums chansons très fantaisistes et chansons douces, bien que le grand public se montre plus enthousiaste sur les premières, où il régnait sans partage, tandis que la concurrence était sévère dans le domaine des secondes (André Claveau, Georges Ulmer, etc.).
Sous le pseudonyme d'Henry Cording, il chante, en 1956, des morceaux de rock'n'roll en français écrits par Boris Vian et composés par Michel Legrand et par lui-même (Rock hoquet).
Parallèlement il enregistre un 45-tours à la guitare jazz intitulé Salvador plays the blues.
Il fut parolier pour de nombreux artistes, notamment pour Régine, Sheila. Il a fait connaître au grand public Art Mengo et Keren Ann.
Le dernier album en date remonte à fin octobre 2006 intitulé 'Révérence.
Le photographe Jean-Marie Périer a révélé qu'il était le fils d'Henri Salvador.
Henri Salvador s'est également prêté au doublage de films d'animation, en prêtant sa voix en 1990 au crabe Sébastien dans La Petite Sirène, des Studios Disney.
En 2006, à l'occasion de la sortie dvd du film, il réenregistra également les dialogues de sa suite, La Petite Sirène 2 : Retour à l'océan, dialogues confiés à un autre comédien sur la version originale de 2000.
Henri Salvador mit fin à sa carrière active lors d'un dernier spectacle donné au Palais des congrès de Paris le 21 décembre 2007.
Il décède peu de temps après, le 13 février 2008 d'une rupture d'anévrisme.
Récompenses Victoire d'Honneur de la musique en 1998
Victoire de la musique 2001 du groupe ou artiste interprète masculin de l'année et Victoire de la musique de la chanson de l'année Jardin d'hiver
Victoire du meilleur spectacle en 2002
Le 8 novembre 2005 Henri Salvador est décoré à Brasilia, il est fait "Grand Croix" de l'Ordem do Mérito Cultural (Ordre du Mérite Culturel) brésilien qu'il reçoit des mains du chanteur et Ministre de la Culture Gilberto Gil et en présence du Président Luíz Inácio da Silva pour son apport à la diffusion hors des frontières de la culture de ce pays, en particulier la bossa nova qu'il aurait contribué à inventer.
Henri Salvador était aussi un Commandeur de la Légion d'honneur, de l' Ordre national du Mérite et de l'Ordre des Arts et Lettres.
Médaille d'Or de l'Académie Française en 2001.
Curiosité : supporter du PSG Supporteur du Paris Saint-Germain depuis le début des années 1970, Henri Salvador possédait quatre abonnements à vie au Parc des Princes depuis l'ère Hechter. Le club était en effet dans une mauvaise passe financière et Daniel Hechter demanda à ses amis de mettre la main à la poche. En contrepartie de 10 000 francs de dons, Hechter offrait un abonnement à vie au Parc pour tous les matches du club. Henri Salvador en prit quatre.