Hillary Diane Rodham Clinton (née le 26 octobre 1947 à Chicago, Illinois) était la Première Dame des États-Unis d’Amérique de 1993 à 2001 en tant qu'épouse du quarante-deuxième Président William Jefferson Clinton.
Depuis 2001, elle est sénatrice démocrate de l'État de New York.
Le 20 janvier 2007 elle se lance officiellement dans la course à la Maison Blanche.
Elle annonce être candidate à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2008 aux États-Unis.
En 2007, elle est classée comme la 25e femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes.
Enfance et débuts professionnelsHillary Diane Rodham est née à Chicago, Illinois le 26 octobre 1947.
Elle est la fille aînée de Hugh Rodham et de sa femme, née Dorothy Howell.
Ses parents sont des républicains.
Elle a deux frères cadets : Hugh et Tony.
Elle grandit à Park Ridge dans l'Illinois, sportive, assidue à l'église (elle est toujours une méthodiste pratiquante) et à l'école, élue au conseil de classe : une vraie enfant modèle.
Ses parents l’encouragent à étudier sérieusement pour réussir et choisir la carrière qui l’intéresse.
Elle entre ainsi, après le lycée, à la prestigieuse université féminine de Wellesley où elle représente ses condisciples dans le conseil d’établissement.
À la fin des ses études, elle consacre sa thèse au sociologue américain Saul Alinsky intitulée Une analyse du modèle Alinsky.
En 1969, Hillary intègre la très prestigieuse Yale Law School, où elle partage sa chambre avec la future avocate des enfants Marian Wright Edelman et aussi Janet Hill (la future mère du joueur de basket-ball Grant Hill).
Elle rentre aux comités éditoriaux de la Yale Law Review et de Social Action.
C’est aussi à Yale qu’elle rencontre son futur époux Bill Clinton.
Bill aime à rappeler leur première rencontre : il l’observait avec insistance dans la très austère bibliothèque de Yale quand elle vint et lui dit « Si tu dois continuer à me fixer ainsi, et moi à en faire autant, nous ferions mieux de nous présenter. Je m’appelle Hillary Rodham ».
À sa sortie de Yale, Hillary devient une avocate brillante, conseillant le Fonds de Défense des Enfants de Cambridge avant de rejoindre l’équipe de juristes qui conseille la commission judiciaire (Judiciary Committee) des Représentants lors de la procédure d’impeachement du Président Richard Nixon dans l’affaire du Watergate.
Elle déménage en Arkansas pour suivre Bill Clinton qui commence sa carrière politique à Little Rock.
Ils se marient en 1975 et ont une seule enfant : Chelsea Clinton en 1980.
Hillary devient professeur à l’école de droit de l’Université d’Arkansas en 1975 et membre du cabinet d’avocat Rose Law Firm en 1976.
En 1978, le Président Jimmy Carter la nomme au Conseil de la Legal Services Corporation, alors que Bill Clinton devient gouverneur de l’État d’Arkansas.
Première dame de l’ArkansasHillary reste Première Dame de l’Arkansas pendant douze ans.
Elle préside le comité des programmes de l’enseignement de l’État (Arkansas Educational Standards Committee), co-fonde l’association de soutien des enfants et familles d’Arkansas, et est aussi membre des comités directeurs des hôpitaux pour enfants (Arkansas Children’s Hospital), des services légaux et du fond de défense légal des enfants (Children’s Defense Fund).
À cette époque, elle est aussi membre des comités exécutifs de plusieurs compagnies dont la chaîne de supermarché Wal-Mart.
À partir de 1995, Hillary écrit une rubrique hebdomadaire intitulée Talking It Over (« Parlons-en ») dont les sujets sont en rapport avec son expérience de Première dame de l’Arkansas, ses observations sur les femmes ou bien les enfants et les familles qu’elle rencontre de par le monde.
Première dame des États-Unis d’AmériqueQuand son époux est élu à la Maison Blanche en 1992, Hillary devient la Première dame du pays et probablement, parmi celles-ci, la plus impliquée dans la vie politique fédérale.
Le couple Clinton est aussi le premier couple présidentiel issu du baby-boom.
Bill nomme sa femme dans son groupe de conseillers chargés de réfléchir aux réformes du système de santé.
Le groupe de travail accouche d’un plan de réforme compliqué qui n’arrivera jamais devant les instances législatives puis est définitivement abandonné en septembre 1994.
Comme son mari, Hillary a été l’objet d’enquêtes judiciaires mais aucune d'entre elles n’a abouti à une condamnation criminelle.
Ainsi, il lui fut reproché son obstruction dans l’enquête sur la mort du conseiller présidentiel Vince Foster.
Une autre affaire hante également sa carrière politique : Whitewater.
Hillary est accusée d’avoir utilisé des informations obtenues dans le cadre de son cabinet d’avocats à Little Rock pour s’enrichir personnellement par l’intermédiaire d’amis en achetant des terrains sur les rives de la rivière Whitewater dans l’Arkansas.
Elle a dû déposer sous serment devant la justice le 26 janvier 1996 dans cette affaire.
Lors de l’affaire Monica Lewinsky, Hillary Clinton adopte une attitude « stand by your man ». Dans un premier temps elle le soutient dans ses dénégations, parlant d’une « vaste conspiration de droite » (« vast right-wing conspiracy ») et même après la confirmation des rapports extra-conjugaux de Bill, elle soutient son mari.
Pour beaucoup de Républicains, son nom est prononcé avec le même mépris que celui d’un Ted Kennedy : celui d’une infâme libérale, gauchiste, progressiste, ayant fait des études dans les grandes universités de l’Ivy League.
Ils lui reprochent d’être sortie du rôle de femme-potiche et d’influer sur les questions politiques et surtout celle de la réforme du système de santé.
Certains affirment même que son mariage n’est qu’une alliance politique entre deux jeunes gens brillants et ambitieux scellée au plus profond du rayon « juridique » de la bibliothèque de Yale.
D’autres y voient un mariage comme un autre d’où les désaccords et brouilles sont soigneusement cachés à l’extérieur pour ne pas nuire aux ambitions des deux époux.
Ils lui reprochent aussi son activisme pro-avortement.
Hillary Clinton a gagné de nombreux soutiens grâce à sa défense incessante du droit des femmes à travers le monde et son engagement pour les enfants.
Elle défend toujours son projet d’extension du régime d’assurance santé, les campagnes de vaccinations obligatoires pour les enfants et une sensibilisation plus forte de la population aux problèmes de santé.
Elle travaille aussi sur d’autres projets moins renommés tels le CHIP (Children’s Health Insurance Program ou Programme d’Assurance Maladie pour les Enfants) et un financement pour le dépistage du cancer du sein.
SénatriceAprès quelques problèmes légaux liés à son parachutage dans l'État de New York, notamment pour y obtenir une adresse, et sous le feu médiatique de tout les États-Unis ainsi que de la presse mondiale, Hillary Clinton se présente pour le siège de sénateur du New York aux élections de 2000 (l’autre siège de sénateur tenu par le Démocrate Charles Schumer n’étant pas à pourvoir lors de cette élection).
Le populaire maire républicain de la ville de New York, Rudy Giuliani est pressenti pour se présenter contre elle, mais il en est empêché pour des raisons de santé (cancer de la prostate).
Son adversaire est le jeune représentant au Congrès fédéral Rick Lazio, républicain de Long Island.
Malgré une campagne intense du parti républicain afin de faire échouer un symbole des années Clinton, elle est élue avec 56 % des voix le 7 novembre 2000. Bien que battu, Lazio obtient lors de cette élection le meilleur résultat d'un candidat républicain dans l'État de New York depuis de nombreuses années.
Afin de contrer son image de libérale (au sens américain du terme, c’est-à-dire de gauche), elle tient à faire campagne dans le Nord de l'État, région traditionnellement républicaine.
En gagnant son siège, elle devient la première Première Dame des États-Unis à être élue à un poste officiel et la première femme élue par tout l'État du New York.
La sénatrice Clinton a été investie au Sénat par le Vice-président de son mari, Al Gore.
Lors des élections de mi-mandat du Président George W. Bush, le 7 novembre 2006, Hillary Clinton est réélue avec plus de 68 % des suffrages.
Une ambition présidentielle Alors que depuis plusieurs années, de nombreuses rumeurs faisaient état de sa volonté de se présenter à la Présidence des États-Unis, Hillary Clinton le confirme officiellement sur son site Internet le 20 janvier 2007.
Elle annonce la constitution d'un comité exploratoire de candidature, premier pas traditionnel dans la course à l'investiture.
Elle est déjà considérée par beaucoup d’analystes politiques comme une des femmes politiques les plus brillantes de toute l’Histoire des États-Unis.
Elle bénéficie d’autre part d’une très grande habitude de la scène politique et les électeurs la connaissent déjà.
Cet argument est à double tranchant car les Républicains en ont fait leur cible prioritaire et un parangon honni du liberal. Avec cette étiquette de « gauchiste », elle avance avec une large cible dans le dos.
Malgré des rumeurs dans la presse et quelques hésitations personnelles, Hillary Clinton ne s'est pas présentée en 2004 contre George W. Bush lors de l'élection présidentielle.
Depuis qu'elle est sénateur, Hillary Clinton entreprend de gommer son image de libérale invétérée (de gauche) pour se repositionner au centre.
Après avoir activement soutenu les opérations militaires en Afghanistan et la guerre en Irak, elle s'exprime également sur des thèmes comme l’IVG, qu'elle souhaite maintenant pouvoir restreindre, la peine de mort qu'elle a toujours soutenue ou l’immigration clandestine.
Bien que l’analyse de ses votes au Sénat la place bien à l’aile gauche du Parti démocrate, les derniers sondages montrent que sa nouvelle image plus consensuelle rencontre un certain écho dans l'Amérique profonde qu'elle a entrepris de séduire depuis la réélection de George W. Bush en novembre 2004.
Mais pour être candidate en 2008, Hilary Clinton aura fort à faire : Barack Obama, John Edwards, Joe Biden, Christopher Dodd, Dennis Kucinich et Bill Richardson sont aussi rentrés dans la course à l'investiture démocrate (d'autres candidats se sont déjà retirés de la course dont Tom Vilsack et Evan Bayh).
Certains analystes ont souligné, après l'échec de John Kerry à l’élection présidentielle, le 2 novembre 2004, que cette défaite ouvrirait une sorte de « boulevard » électoral pour Hillary Rodham Clinton dans le camp démocrate, en vue de l’élection de 2008.
Cette analyse n’est toutefois pas unanimement partagée, d’autres commentateurs, notamment dans le camp démocrate, se plaisant à souligner que la résistance des « idées républicaines » semblerait témoigner d’un certain rejet, par l’électorat populaire, d’un modèle de candidature démocrate associant un politicien de la côte Est, généralement issu d’un milieu aisé, avec un politicien du Sud ou du Middle West, généralement d’extraction plus modeste (ou inversement).
Ces derniers commentateurs affirment en outre que, dans leur optique, le parti démocrate devrait privilégier pour 2008 une candidature « chaleureuse » et « charismatique », qualités que n’auraient pas possédées les deux derniers candidats (Al Gore et John Kerry) et qui manqueraient également à Hillary Rodham Clinton.
Selon plusieurs sondages réalisés en 2005, Hillary Clinton emporterait l'État de New York lors des élections présidentielles sauf au cas où elle serait opposée au républicain Rudolph Giuliani, l'ancien maire de la ville de New York. Selon un sondage du Siena Research Institute du 20 octobre 2005, Rudy Giuliani obtiendrait le vote de 48 % des électeurs new yorkais contre 43 % à Hillary Clinton.
Selon un autre sondage téléphonique de Strategic Vision, basé sur un échantillon de 1200 personnes, réalisé du 2 au 4 décembre 2005, 33 % seulement des habitants de l'État de New York déclareraient souhaiter sa candidature à l'élection présidentielle de 2008 (contre 62 % pour Rudolph Giuliani).
Investiture démocrate pour les élections présidentielles 2008 La campagne à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle commence traditionnellement par le caucus de l'Iowa le 3 janvier 2008. Hillary Rodham Clinton arrive en 3e position (29%) derrière John Edwards (30%) et Barack Obama (38%).
Lors de la primaire de l'État du New Hampshire, la première véritable (le scrutin de l'Iowa étant un caucus), alors que l'ensemble des sondages la donnait - jusqu'au matin même du vote - largement perdante et que même son équipe de campagne semblait s'être résignée à une défaite, mais elle remporta le scrutin avec trois points d'avance sur Barack Obama (39 % des suffrages contre 36 % à Obama).
Dans le même temps, elle devient historiquement la première femme à gagner une primaire aux États-Unis.
Publications Son ouvrage It Takes a Village: And Other Lessons Children Teach Us (« Il faut un village: et d'autres leçons que les enfants nous enseignent ») paru en 1996 fut une des meilleures ventes de l’année, il reprenait les chroniques hebdomadaires Talking It Over du temps où Hillary Clinton était en Arkansas.
Son enregistrement audiophonique du livre lui valut un Grammy Award.
En 2001, Hillary Rodham Clinton reçoit de l’éditeur Simon & Schuster une avance record de 8 millions de dollars pour ses mémoires.
Le livre est sorti aux États-Unis en juin 2003 sous le titre Living History (traduit en français par « Mon histoire »). Avant même sa sortie, les commandes générées par une campagne publicitaire sans précédent avaient fait de ce livre une des meilleures ventes avec plus d’un million d’exemplaires le premier mois. Parmi ses autres publications (autres que des articles de droit) : An Invitation to the White House et Dear Socks, Dear Buddy: Kids' Letters to the First Pets (feu Socks était le chat de la famille Clinton et Buddy le chien).