Le Barrage de Vajont, construit de 1956 à 1959, est situé à 100 kilomètres de Venise, au pied du mont Toc en Italie.
Catastrophe de 1963 La SADE (Società Adriatica Di Elettricità), société qui a construit le barrage, a affirmé que la géologie de la gorge avait été étudiée, y compris l'analyse d'éventuels glissements de terrain, on croyait ainsi que celui-ci serait suffisamment stable.
Cependant, lors du remplissage du barrage on a pu constater une modification dans la roche ; un premier glissement de terrain a eu lieu le 4 novembre 1960.
On a donc baissé le niveau d'eau du barrage et contrôlé attentivement le niveau.
Les recherches ont conclu qu'une catastrophe était peu probable.
Le lac a été entièrement rempli puis vidé à trois reprises.
A ce moment-là, l'Italie débutait une nationalisation des centrales électriques, et la SADE était anxieuse à l'idée de vendre ce barrage à un service public.
Le 9 octobre 1963 à 22:39, un glissement de terrain a fait s'écrouler 260 millions de mètres-cubes de terres et de roches dans l'eau retenue par le barrage, à plus de 110 kilomètres-heure.
Au passage, l'éboulement emporte les systèmes d'alimentation électrique plongeant Longarone dans le noir sur un kilomètre et demi.
Deux vagues de 25 millions de mètres-cubes d'eau chacune se propagent en aval et en amont.
L'eau déborde du barrage sur plus de 150 mètres de haut.
Une minute après l'éboulement, un léger vent commence à souffler, puis s'intensifie de façon considérable, celui-ci répand sur Longarone une forte humidité.
Le sol tremble, les habitants comprennent alors ce qui est en train de se produire.
La vallée est très étroite et plus le temps passe, plus l'énorme masse d'eau arrive à une vitesse considérable. L'air seul, propulsé violemment par l'eau commence à faire des ravages.
La masse d'eau engouffre Longarone, Pirago, Rivalta, Villanova et Faè et de nombreux petits villages aux alentours.
On estime à 1917 le nombre de personnes tuées par le Megatsunami.
Le barrage n'a pratiquement pas été endommagé.
La petite ville de Longarone avant le 9 octobre 1963.
La même vue de Longarone une semaine après la catastrophe.
Vue de la digue le 10 octobre 1963 (le lendemain de la catastrophe) avec juste derrière l'énorme glissement de terrain.
On compte un suicide parmi les responsables du désastre.
Pour la plupart, les autres responsables politiques et techniques ont été absouts faute de preuves, en dehors de l'ingénieur en chef du projet condamné à 5 ans de prison en 1977 (et ayant bénéficié d'une mesure de grâce au bout d'un an).
"la folie des hommes"est inspiré de faits réels