Les lépidoptères (Lepidoptera) sont un ordre d’insectes dont la forme adulte (imago) est communément appelée papillon.
Ils se caractérisent à l’état adulte par trois paires de pattes (comme tous les insectes) et par deux paires d’ailes recouvertes d’écailles de couleur très variée selon les espèces.
Les lépidoptères pondent des œufs qui donnent naissance à des larves appelées chenilles.
Ces dernières fabriquent de la soie, et forment ensuite souvent un cocon, ou une chrysalide, où elles se transforment en adulte ou imago.
CaractéristiquesMorphologie d'un papillon: insecte lépidoptère adulte dont les ailes sont couvertes de fines écailles de différentes couleurs.
Apex: pointe de l'aile du papillon.
Marge externe: partie extérieure de l'aile.
Nervure: ligne saillante de l'aile du papillon.
Cellule: partie de l'aile du papillon qui est délimitée par les nervures.
Aile antérieure: membre avant de locomotion aérienne.
Aile postérieure: membre arrière de locomotion aérienne.
Thorax: partie centrale du corps du papillon.
Patte postérieure: membre de locomotion terrestre arrière du papillon.
Abdomen: partie postérieure du corps du papillon.
Segment: une des parties du corps du papillon.
Patte médiane: membre de locomotion terrestre central.
Griffe: ongle pointu du papillon.
Tarse: dernière partie de la patte du papillon.
Tibia: partie centrale de la patte du papillon.
Fémur: première partie de la patte du papillon.
Patte antérieure: membre de locomotion terrestre avant.
Trompe: partie buccale allongée du papillon.
Oeil composé: organe visuel complexe du papillon.
Tête: partie antérieure du corps du papillon.
Antenne: organe tactile du papillon.
Nervure costale: ligne saillante du côté de l'aile.
Les lépidoptères, sous la forme adulte (papillon), sont caractérisés par :Deux paires d’ailes membraneuses recouvertes d’écailles colorées, qui sont des soies aplaties ; le mot « lépidoptères » vient de cette caractéristique : lepidos veut dire écailles en grec.
Un corps presque toujours caché par un épais revêtement de phanères ;
Des pièces buccales transformées en trompe, enroulée en spirale pour aspirer le nectar.
La trompe est formée par les galeas des maxilles qui sont fortement allongées et reliées entre elles par deux coaptations : l’antérieure formées de soies et la postérieure formées de crochets qui les solidarisent fortement formant ainsi un canal qui permet l’aspiration du nectar (botanique).
Toutes les autres pièces buccales sont atrophiés ou absentes à l’exception des palpes labiaux qui protègent la trompe lorsqu’elle est enroulée au repos.
La trompe des papillons est un outil de haute précision qui cumule les prouesses techniques.
Au repos, elle reste enroulée en spirale comme un ressort de montre, sous l'effet d'une lame élastique qui court tout au long de sa paroi supérieure.
Une succession d'anneaux de chitine - substance très résistante - maintient la canalisation béante quelle que soit sa courbure.
Lorsque le papillon veut se nourrir, il contracte une série de plusieurs centaines de minuscules muscles obliques, situés dans l'épaisseur de la trompe, dont ils provoquent le déroulement. Au premier tiers de la longueur, des muscles spéciaux coudent la trompe vers le bas.
Cette articulation souple favorise en particulier la recherche du nectar dans les corolles les plus étroites et les plus profondes.
Sans même avoir à baisser la tête, le papillon déplace sa trompe pour explorer tous les recoins des fleurs qu'il visite.
Dans la tête de l'insecte, une sorte de poire peut se dilater sous l'action de muscles puissants.
Elle fait office d'aspirateur.
Les papillons de jour se posent sur les corolles.
Grâce à des organes gustatifs très sensibles situés au bout de leurs pattes, ils savent immédiatement s'il y a lieu de déployer leur encombrant attirail d'aspiration.
La larve, ou chenille, est de type broyeur avec deux glandes labiales séricigènes c’est-à-dire fabriquant un fil de soie.
La chrysalide se trouve souvent dans un cocon. Le développement des chenilles s’effectue généralement en cinq stades marqués par des mues jusqu’à la transformation en chrysalide.
Suivant les espèces, la nymphose a lieu à l’air libre et la chenille s’entoure parfois d’un cocon de fils de soie avant de se transformer en chrysalide ou bien elle a lieu sous terre.
99 % des espèces connues sont phytophages, c’est-à-dire se nourrissent de plantes.
Les adultes se nourrissent pour la plupart de nectar des plantes à fleurs.
Certains ont les pièces buccales classiques des insectes et sont donc considérés comme des espèces « primitives », d’autres ont une trompe atrophiée et ne se nourrissent pas à l’état adulte.
Symboles et mythologie du papillon Nous considérons volontiers le papillon comme un symbole de légèreté et d’inconstance.
Chez les chrétiens, il s’agit de l’âme débarrassée de son enveloppe charnelle et devenue bienfaitrice et bienheureuse.
Grâce et légèreté, le papillon est, au Japon, un emblème de la femme; mais deux papillons figurent le bonheur conjugal.
Légèreté subtile : les papillons sont des esprits voyageurs; leur vue annonce une visite, ou la mort d’un proche.
Un autre aspect du symbolisme du papillon est fondé sur ses métamorphoses : la chrysalide est l’œuf qui contient la potentialité de l’être ; le papillon qui en sort est un symbole de résurrection. C’est encore, si l’on préfère la sortie du tombeau.
Symbole du feu solaire et diurne, et pour cette raison de l’âme des guerriers, il représente le soleil dans le temple des guerriers Aztèques et le dieu de feu porte comme emblème un pectoral nommé papillon d’obsidienne. L’obsidienne, comme le silex est une pierre de feu. Toutes ces interprétations découlent probablement de l’association analogique du papillon et de la flamme, du fait de ses couleurs et du battement de ses ailes.