L'eveil (Ce film est inspiré d'une histoire réelle)

Sortie en salles en France : 20 février 1991

Première sortie mondiale : 1990

Réalisateur :Penny Marshall

Année : 1990

Durée : 1 h 40

































Résumé :

New-York 1969. Le docteur Malcom Sayer, neurologue timide et introverti, se voit confier des malades chroniques... De véritables morts-vivants plongés en totale léthargie. Convaincu qu'il peut les faire réagir, il entreprend sur eux des expériences particulièrement audacieuses.



Synopsis



Dr Sayer, jeune chercheur, se voit confier des malades atteints de troubles psychiques, qui les plonge dans une totale léthargie depuis de nombreuses années. Ces patients sont de véritables morts-vivants. Dr Sayer, mû par sa curiosité scientifique, tente un traitement expérimental sur ces patients. Ceux-ci vont revenir à la vie. Malheureusement, ce traitement n'a qu'un effet provisoire...

mon avis

Ce film est d'une rare beauté. Dr Sayer est joué par Robin Williams tandis que Léonard Lowe est joué par Robert de Niro. Loin de leurs rôles habituels, ces deux acteurs transcendent ce film nominé trois fois aux Oscars, et qui a remporté le prix du meilleur acteur pour Robert de Niro lors des New York Film Critics Circle Awards.

Robin Williams, loin de ses rôles de pitre à la Madame Doubtfire, campe un scientifique passionné, cérébral, introverti, peu doué pour les contacts humains. Pour autant, il est attendrissant dans l'attention qu'il porte à ses nouveaux malades et la patience qu'il leur accorde malgré leurs comportements difficiles, imprévisibles et parfois inquiétants.
Robert de Niro relève à merveille le défi offert par ce rôle de composition : celui d'un de ces malades profonds. Son jeu repose bien évidemment sur les mimiques de visage et de son corps tout entier. Au début du film c'est un légume, immobile, prostré, le regard dans le vide. Lorsqu'il s'éveille à la vie, son corps, les muscles du visage, se mettent lentement en mouvement comme pour mieux simuler l'engourdissement après plus de 30 ans d'immobilisme absolu.









Lorsque les premiers symptômes d'une régression de l'état de santé de Léonard apparaissent, ceux-ci sont tellement discrets qu'il faut l'accuité d'observation du Dr Sayer pour les remarquer. Ces symptômes deviennent de plus en plus visibles, jusqu'à transformer Léonard en une boule de tics secouée de spasmes de plus en plus incontrôlables.
Le bouleversement du spectateur parvient à son comble alors que Léonard, dont la faculté intellectuelle n'a pas été altérée par sa maladie, se rend compte que son état empire et qu'il na va pas pouvoir échapper à une "seconde mort".



L'impuissance du Dr Sayer face à cette régression inéluctable est un réel déchirement du coeur. La sobriété du jeu de Robin Williams confère à ce personnage un réalisme rare.
Ceux qui ont déjà vu de nombreux films joués par Robert de Niro seront bluffés par la performance de cet acteur dans ce rôle de composition unique. Malgré une prestation exigeante sur le plan physique, Robert de Niro évite le piège qui aurait consisté à "trop en faire". Plus que les différents spasmes que cet acteur parvient à reproduire, c'est la gradation de ces spasmes qui est parfaitement convaincante, par exemple lorsqu'une jeune femme le prend dans ses bras, alors que ses tics le font gesticuler dans tous les sens, pour esquisser quelques pas de danse, qui, comme par miracle, calment peu à peu le pauvre Léonard.

Conclusion

La réussite de ce film tient, bien sûr à la tragédie de l'histoire mais surtout à la qualité du jeu des acteurs, et notamment du tandem Niro/Williams.

je regarde souvent ce film,et je ne m'en lasse pas. J'ai beau le connaître par coeur, je ne peux m'empêcher de verser ma petite larme à la fin.

Récompenses

Prix du meilleur acteur pour Robert De Niro, lors des New York Film Critics Circle Awards 1990.
Nomination à aux Oscars du meilleur film, meilleur scénario adapté et meilleur acteur pour Robert De Niro en 1991.
Nomination au Golden Globe du meilleur acteur pour Robin Williams en 1991.
Nomination au prix du meilleur film étranger, lors des Awards of the Japanese Academy 1992.
Nomination au Grammy Award de la meilleure bande originale de film en 1992.

Ce film m'a aussi beaucoup touché... et vous?