Une jeune mère ardéchoise, Céline Rieu, s'est lancée dans la confection de couches lavables en montant son entreprise à Saint-Sauveur-de-Montagut, consciente de faire un geste pour l'environnement.
"J'ai toujours été très sensibilisée par l'écologie et lorsque j'ai eu ma fille, j'ai commencé à en fabriquer pour elle. J'ai acheté une machine à coudre, j'ai commencé toute seule et au fur et à mesure ma technique s'est affinée", a raconté à l'AFP la jeune femme de 25 ans, qui a monté sa société Natanature début 2007.
L'initiative de cette mère d'une fillette de 2 ans est partie d'un constat: un enfant consomme 820 kg de couches jetables en moyenne jusqu'à être propre.
Celles-ci mettent des centaines d'années à se décomposer.
Les couches lavables sont recyclables et reviennent au final moins cher, selon Mme Rieu qui fabrique une dizaine de modèles à partir de coton et de chanvre biologiques.
Ces modèles sont composés d'une couche lavable, d'une lingette recyclable pour récupérer les selles et d'une culotte imperméable.
"Cela nous faisait peur de mettre 35 m3 de déchets dans la nature pour un enfant et on avait vraiment envie de faire un geste pour la nature", témoigne Katia, cliente de Natanature depuis la naissance de sa fille.
La part de marché des couches lavables reste encore infime en France contrairement aux pays anglo-saxons et d'Europe du Nord, beaucoup de parents les considérant comme une corvée, souligne néanmoins Mme Rieu.