Aladdin est le 40e long-métrage d'animation et le 31e "Classique" des studios Disney.
Sorti en 1992, il s'inspire du conte des Mille et Une Nuits Aladin et la lampe merveilleuse.
Aladdin a fait l'objet de deux suites, sorties directement en vidéo : Le Retour de Jafar (1994) et Aladdin et le Roi des voleurs (1996), ainsi qu'une série télévisée, Aladdin (1994-95), et des bandes-dessinées.
Au royaume d’Agrabah, le destin d'Aladdin, gamin des rues, plus chapardeur que voleur, se trouve à jamais changé par sa rencontre avec la délicieuse princesse Jasmine.
Trop à l'étroit dans le palais du Sultan, notre ingénue a, en effet, entrepris, dans le seul but de prendre contact avec le monde réel, de se promener incognito dans les quartiers populaires.
Mais le danger de la rue est-il vraiment plus grand que celui qui rode à l'intérieur même du palais?
Le maléfique vizir Jafar poursuit, il est vrai, le noir dessein de s'emparer du pouvoir par tous les moyens.
Commence alors pour nos deux tourtereaux une aventure palpitante parsemée d'embûches et de ... génie !
PersonnagesAladdin :Jeune garçon des rues d'Agrabah, vivant de vols et de rapines.
Le Sultan :Le souverain d'Agrabah
La Princesse Jasmine:La fille du Sultan.
Jafar:Le Grand Vizir qui voudrait prendre la place du Sultan en s'emparant de la lampe magique qui abrite le Génie
Le Génie :Libéré par Aladdin, ce génie devient son ami
Abu :Le singe d'Aladdin.
Iago :Le perroquet opportuniste et machiavélique de Jafar.
Le Tapis Volant :Tapis volant magique provenant de la Caverne aux Merveilles qui deviendra ami de Aladdin
Rajah :Le tigre "garde du corps" de la Princesse Jasmine
Le Prince Achmed :Prétendant de Jasmine.
Le Prince Ali:Aladdin déguisé en Prince grâce au Génie.
Le Vendeur de fruit :Jasmine, déguisée pour sortir incognito du palais, parcourt le marché. Comme elle prend un des fruits de son étalage pour le donner à un gamin affamé alors qu'elle n'a pas d'argent pour le payer, ce vendeur la considère comme une voleuse et veut lui couper la main.
Le saviez-vous ? L'apparence d'Aladdin fut successivement inspirée de Michael J. Fox et Tom Cruise, celle de Jasmine de Jennifer Connelly, mais aussi de la sœur de son animateur, Mark Henn.
Jafar est basé sur Maléfique de La Belle au bois dormant (1959) : ils ont tous deux une canne magique et un oiseau de compagnie, et se transforment tout deux en animaux gigantesques (un dragon pour Maléfique, un serpent pour Jafar).
L'intrigue est similaire à celle du Voleur de Bagdad, film muet de 1924 qui connut une seconde version en 1940. Les noms d'Abu et Jafar en sont tirés. L'intrigue s'inspire aussi d'éléments élaborés lors d'une première utilisation de l'univers d'Aladdin dans le long-métrage d'animation, La Bande à Picsou, le film : Le trésor de la lampe perdue (1989).
Dans la version originale, une partie de la chanson Arabian Nights (Nuits d'Arabie) a été censurée : les vers suivants « Where they'll cut off your ear if they don't like your face / It's barbaric, but, hey, it's home. » (« Là où ils te coupent les oreilles s’ils n'aiment pas ton visage / C'est barbare, mais, eh, c'est chez moi. ») furent changés à partir de juillet 1993 en « Where it's flat and immense and the heat is intense / It's barbaric, but, hey, it's home. » (« Là où c'est plat et immense et où la chaleur est intense / C'est barbare, mais, eh, c'est chez moi. »), suite à des protestations de l'ADC (American-Arab Anti-Discrimination Committee). La version française n'a pas souffert de ce problème (« Moi je viens d'un pays de désert infini / Où les caravanes rêvent et flânent / Où, pendant ton sommeil / Les serpents t'ensorcellent ! / C'est bizarre çà ? Mais, eh, c'est chez moi ! »), contrairement à la version québécoise (« On vous coupe les oreilles si votre air nous r'vient pas / C'est barbare mais on se sent chez soi!») dont les paroles furent changées pour la sortie DVD.
C'était la première fois avec Robin Williams, qui interprète la voix du Génie (et celle du narrateur), qu'un grand film d'animation américain incluait une star dans sa distribution en tant qu'élément de promotion. Le phénomène devint par la suite plus important avec, par exemple, Tom Hanks dans Toy Story (1995) ou Mike Myers et Eddie Murphy dans Shrek (2001). Robin Williams a tellement improvisé qu'il y eut plus de 16 heures d'enregistrement, alors que le film ne dure qu'une heure et demie. Il a cependant accepté d'être payé au plus bas salaire d'un acteur de studio, à la condition que sa voix ne soit pas utilisée pour du merchandising et que le Génie occupe moins de 25% de la place sur les affiches et dans les bandes-annonces. Ces règles n'ayant pas été respectées, Robin Williams s'est brouillé avec la Walt Disney Company. Il n'apparaît donc ni dans la suite Le Retour de Jafar, ni dans la série télé Aladdin où il est remplacé par Dan Castellaneta. Pour tenter de se faire pardonner, Michael Eisner, président de Disney, lui a offert un Picasso que l'acteur a refusé. Ce n'est qu'après le départ de Jeffrey Katzenberg, un des producteurs d'Aladdin, que des excuses publiques et des promesses amenèrent Robbin Williams à revenir.
Les enregistrements déjà réalisés par Dan Castellaneta pour Aladdin et le roi des voleurs furent entièrement refaits pour permettre à Robbin Williams d'y participer.
Comme la plupart des films Disney, Aladdin fait référence à d'autres créations de la compagnie :
la tête du Génie se transforme briévement en celle de Pinocchio (1940)
le Génie sort le crabe Sébastien de La Petite Sirène (1989) d'un livre de cuisine et les premières notes de Sous l'océan sont jouées
le Génie met un « chapeau » de Dingo avant de partir en vacances (une casquette avec les oreilles pendantes, les deux dents de devant sous le bord de la visière et le nez dessus) ; cet article était à l'époque en vente dans les parcs Disney, principalement à Walt Disney World Resort, d'où la chemise hawaïenne que porte le Génie. C'est un gag ajouté par l'animateur en charge de la scène basé en Floride et qui a été conservé par sa direction. Dans la série télévisée et certains dessins de l'époque, la valise du Génie comportait même des tampons de tous les parcs Disney, comme cela se faisait au début du XXe siècle
quand le sultan empile ses petites figurines, on peut voir parmi elles la Bête (1991)
dans la foule, Aladdin bouscule deux hommes qui sont des caricatures de John Musker et Ron Clements, les réalisateurs.
Dans le film, le nom d'Aladdin est écrit avec deux « d » conformément à l'orthographe anglaise, alors que selon l'orthographe française, il s'écrit avec un seul « d ».
Dans la version française du film, lorsqu'Aladdin réalise que Jafar l'a piégé, il le qualifie de « fils de chacal ». Ceci est un clin d'œil au fait que le chacal joue dans les folklores indiens et africains le même rôle que le renard dans le folklore européen.