Victor Lanoux au civil Victor Robert Nataf, né le 18 juin 1936, à Paris est un comédien, producteur, scénariste et dramaturge.
Il est né le 18 juin 1936, à Paris. Dès le début de la guerre, Victor Lanoux est envoyé par ses parents à La Chapelle-Taillefert, dans la Creuse, où il vécut jusqu'à l'âge de onze ans.
De retour à Paris et bien que se montrant assez mauvais élève, il obtient son certificat d'étude et devient apprenti vernisseur.
" Je vivais comme un petit voyou avec des copains de mon âge, à Boulogne-Billancourt, dira-t-il plus tard.
" Le jeune garçon se retrouve ouvrier spécialisé aux usines Simca et s'engage dans les parachutistes à l'âge de dix-neuf ans.
Puis, c'est la guerre d'Algérie.
De retour, à vingt-deux ans, Victor Lanoux devient machiniste sur le tournage de NOTRE-DAME DE PARIS, de Jean Delannoy, grâce à une relation de son père. C'est du haut des passerelles qu'il découvre le métier de comédien.
En 1959, il apparaît dans le film Coquillage à l'oreille de Bompiani, non pas pour une tirade mais pour un simple rire. Vient ensuite son (vrai) premier film La Vieille dame indigne de René Allio, en 1964, grâce auquel il sera embauché par Georges Wilson au Théâtre National de Paris. Il y jouera entre 1964 et 1969 Hamlet, La Résistible Ascension d'Arturo Ui , La Folle de Chaillot , etc. Ensuite il part travailler avec Roger Planchon au Théâtre de la Cité de Villeurbanne. Un an après, il se lance dans l'écriture et la mise en scène de deux oeuvres : Le Tourniquet et Le Péril bleu en 1973 et 1974.
En 1975, sa rencontre avec Yves Boisset est décisive, il tourne avec lui deux films : Dupont Lajoie, où il utilise son physique de Français costaud et bourru pour incarner un personnage franchement antipathique, puis Folle à tuer, c'est son grand retour au cinéma ! Le grand public le découvre la même année dans Cousin, cousine de Tacchella, il dévoile ici l'étendue de sa séduction et de sa sensibilité. Puis, un an après il joue dans Un éléphant, ça trompe énormément d'Yves Robert avec qui il retravaillera en 1977 pour Nous irons tous au paradis puis en 1991 Le Bal des casse-pieds. Victor Lanoux décide de se consacrer davantage au cinéma, devenant co-producteur de ses films : Servante et Maitresse (1976), Les Chiens (1978), Un si joli village (1979). En 1978, il crée également Les Films de la Drouette et produit entièrement le premier film de Peter Kassovitz : Au bout du bout du banc. Il enchaîne les succès, notamment Y a-t-il un Français dans la salle ? de Jean-Pierre Mocky en 1982 où il est remarqué pour son rôle de politicien.
Victor Lanoux, venu du cabaret (avec son ami Pierre Richard) puis du théâtre, excelle dans les rôles de salaud : flics tordus, gangsters vicieux et trafiquants divers, on lui attribue même un jeu proche de celui de Jean Gabin, hargne comprise, quand il le faut.
S'il donne le meilleur de son talent en incarnant des personnages durs et retors, son jeu naturel et sa diction spontanée le rendent aussi attachant.
Hormis Reines d'un jour de Marion Vernoux en 2001, Lanoux tient le rôle principal de la série Louis la Brocante depuis 1999, il joue ici un Français moyen, rôle qu'il incarne souvent et comme il le dit lui-même, son personnage de Louis "fait partie de la catégorie des héros que vous pouvez rencontrer dans votre supermarché et qui vous ressemblent."
Au théâtre En 1961, il rencontre Pierre Richard. Pendant 5 ans, ils écriront des sketches qu'ils interpréteront dans la plupart des cabarets de la rive gauche et souvent la première partie des tournées de Georges Brassens.
Au TNP (Théâtre national populaire ), il joue, entre 1964 et 1969, Hamlet, Arturo Ui, La Folle de Chaillot, etc.
Pour le théâtre, il a écrit le Tourniquet (1973), la Ritournelle (1989) qui lui a valu une nomination aux molières 1989, Drame au concert (1994) et le Péril bleu ou Méfiez-vous des autobus (1996).
Au Théâtre de la Ville lors de la saison 1980-81, il fut Octave Mouret dans Au Bonheur des Dames
Producteur Il est co-producteur de ses films : Servante et maîtresse, Un si joli village, les Chiens.
En 1978, il crée Les Films de la Drouette et produit entièrement le premier film de Peter Kassovitz : Au bout du bout du banc.