Les Shadoks est une série télévisée d'animation française en 208 épisodes de 2 à 3 minutes, créée par Jacques Rouxel et René Borg, produite par la société A.A.A. et diffusée entre le 29 avril 1968 et 1973 (trois premières saisons) et à partir de janvier 2000 (quatrième saison) sur Canal+.
Cette série raconte les histoires des Shadoks, sortes d'oiseaux rondouillards avec de longues pattes et de petites ailes ridicules, ainsi baptisés pour la consonance anglo-saxonne du nom et en clin d'œil au capitaine Haddock, selon leur dessinateur.
Ils ont pour ennemis les Gibis, coiffés d'un chapeau melon leur permettant de réfléchir tous ensemble aux problèmes - et qui doivent leur nom à « la prononciation anglaise des initiales de la Grande-Bretagne ».
Les Shadoks possèdent pour tout vocabulaire quatre mots monosyllabiques : « ga, bu, zo, meu ».
Les Shadoks sont excessivement méchants, et idiots par définition.
Ils réalisent des machines improbables qui ne fonctionnent pas, l'inventeur étant presque systématiquement le Professeur Shadoko : la liste est longue !
La cosmopompe, destinée à pomper le cosmogol 999 aux Gibis (série BU) ; la machine à pilules, qui faillit coûter la vie aux derniers rescapés shadoks (série ZO) ; etc.
Je pompe donc je suis
HistoireLes Shadoks furent au départ créés avec le fameux Animographe, avec lequel fut réalisé toute la série BU; l'unique prototype rendit l'âme à la fin de cette première série.
Avant leur création, ces fameux oiseaux existaient déjà depuis un certain temps dans les tiroirs de Rouxel, mais pas encore sous le nom de Shadoks.
Très peu de temps après le lancement de la série fut lancée une émisson en parallèle: "Les Français parlent aux Shadoks", émission présentée par Jean Yanne à laquelle participait occasionnellement Daniel Prevost.
Au cours de l'émission, le présentateur lisait (entre autres) le nombre incroyable de courriers des telespectateurs.
La France divisée Au cours de l'émission de Jean Yanne, une conclusion revenait toujours à propos du raz-de-marée de courriers: à peu près 50% de personnes pour et à peu près 50% contre.
Ainsi, les gens - semblait-il - détestaient ou appréciaient les Shadoks, sans y rester toutalement indifférents.
On retrouvera la même division de la France en deux avec "L'indispensable minute de Monsieur Cyclopède", avec Pierre Desproges qui voulait, à l'image des Shadoks, diviser la France en deux; si similairement à la division - au sein même des familles - à plus grande échelle, avec l'affaire Dreyfus.
Principaux personnages shadoks Le chef Shadok
Le Professeur Shadoko
Le Devin Plombier
Le Marin Shadok
L'irrécupérable ou Shadok Population
Le monde des Shadoks Une des caractéristiques du monde des Shadoks est sa représentation en deux dimensions.
Si l'on introduit du relief, si l'on introduit une troisième dimension, ce n'est plus l'univers des Shadoks.
"Je me souviens que quand on a fait des petites poupées Shadok, ça m'a fendu le cœur", a avoué Jacques Rouxel lors d'une émission.
À la fin de la première série, le prototype de l'Animographe rend l'âme.
Les Shadoks arboreront par la suite une autre forme de dessin mais qui reste toujours simple, avec les mêmes méthodes d'expression graphique
La planète Shadok "À gauche du ciel, il y avait la planète Shadok... Elle n'avait pas de forme spéciale, ou plutôt elle changeait de forme."
Dans le monde des Shadoks, l'espace est représenté comme un plan, et comme tel il est plat.
Il n'a donc pas de profondeur (comme tout l'univers Shadokéen), seulement le haut et le bas, la gauche et la droite.
La planète Shadok change de forme.
C'est un grand danger pour les Shadoks puisque cela les fait trébucher, et ils risquent de tomber dans le grand vide interstellaire.
C'est cet aspect impratique qui les poussera au cours de la série à émigrer vers d'autres lieux - avec difficulté toutefois!
La planète Gibi "À droite du ciel, il y avait la planète Gibi qui penchait, soit d'un côté, soit de l'autre."
Les Gibis habitent donc à droite du ciel.
Leur planète est plate et déséquilibrée.
En conséquence, si les Gibis ne sont pas bien répartis, la planète se met à pencher d'un côté ou de l'autre et ils risquent de tomber.
C'est cela qui les poussera également à émigrer vers d'autres lieux.
Les Gibis, contrairement aux Shadoks, sont très gentils et intelligents.
Ils sont les inventeurs de nombre de machines utilisant les dernières technologies, quand les Shadoks se contentent de "rassembler des trucs et des machins".
Le secret de leur intelligence réside dans leur chapeau, qui leur permet de réfléchir tous ensemble à un problème.
Lorsqu'un gibi perd son chapeau, il perd son intelligence et devient fou.
Les Gibis évoquent bien sûr les Anglais (GB) avec leurs chapeaux melon.
Les Shadoks représenteraient alors le peuple français et son fameux "système D" dont on parle beaucoup dans les médias de l'époque.
La Terre Au centre du ciel il y avait la Terre.
À cette époque, elle ne comptait qu'un seul et unique habitant, un redoutable insecte nommé Gégène (il y avait bien également quelques dinosaures à la retraite, mais comme ils le disaient eux mêmes, ils étaient voués à disparaître) qui ne s'appellait pas vraiment Gégène puisqu'il n'y avait personne pour l'appeler.
Cependant, on l'appela de cette façon pour plus de simplicité.
Passons.
Les Shadoks et les Gibis, qui en eurent assez de vivre sur "des planètes qui ne marchaient pas bien", décidèrent les uns et les autres d'aller vers la Terre qui avait l'air de mieux marcher, bouleversant ainsi la vie de Gégène, qui n'allait pas s'en laisser conter.
La culture Shadok La langue shadok La langue shadok, que certains shadokophiles appelèrent par la suite la langue Gabuzomeuse, se compose de 4 mots:
GA
BU
ZO
MEU
En effet, leur cerveau, constitué de 4 cases ne peut en contenir plus! Ce qui pose des problèmes car ils ne peuvent pas connaitre plus de 4 choses : par exemple, un Shadok ayant appris à marcher la veille : si on lui apprend à faire du vélo, le shadok ne sait plus marcher ! Sans compter que leur faire apprendre des mots était très long et très pénible...
Par exemple, ZoGa signifie pomper, ZoBuGa signifie pomper avec une petite pompe et ZoBuBuGa signifie pomper avec une grosse pompe.
DevisesDevises shadoks « Dormir me fatigue. »
« Au début, il n'y avait rien. Enfin, ni plus ni moins de rien qu'ailleurs. »
« Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir. Autrement dit : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. »
« Pour qu'il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes. »
« Il vaut mieux pomper d'arrache-pied même s'il ne se passe rien que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas. »
« Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?! »
« S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème. »
« Je dis des choses tellement intelligentes que, le plus souvent, je comprends pas ce que je dis. »
« Je pompe donc je suis. »
« Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes. »
« Si ça fait mal, c'est que ça fait du bien. »
« C'est en forgeant que l'on devient musicien. »
« Ce n'est qu'en pompant que vous arriverez à quelque chose et même si vous n'y arrivez pas... hé bien ça vous aura pas fait de mal ! »
« Il faut pomper pour vivre et donc vivre pour pomper. »
« On n'est jamais aussi bien battu que par soi même. »
« Tout avantage a ses inconvénients et réciproquement. »
« Quand on ne sait pas où on va, il faut y aller... et le plus vite possible ! »
« Avec un escalier prévu pour la montée, on réussit souvent à monter plus bas qu'on serait descendu avec un escalier prévu pour la descente. »
« Le plus long chemin d'un point à un autre est la ligne droite. »
Devises sur la marine « Dans la marine on ne fait pas grand chose, mais on le fait de bonne heure ! »
« C'est encore dans la marine qu'il y a le plus de marins. »
« Dans la marine, il faut saluer tout ce qui bouge et peindre le reste. »
Reproduction La reproduction, chez les Shadoks, a toujours été un grand problème.
Les Shadoks pondent des œufs, dès qu'ils savent compter jusqu'à 4 .
Au début, ils pondaient des œufs ordinaires, mais ceux-ci se cassaient à chaque fois en raison des grandes pattes des Shadoks.
Alors, ils ont commencé à pondre des œufs en fer.
Mais il y avait encore un inconvénient, car comme le bébé Shadok à l'intérieur de l'œuf ne pouvait pas sortir, il fallait attendre que l'œuf rouille.
Le « bébé » Shadok était alors déjà très vieux quand il en sortait...
Selon un cours magistral du professeur Shadoko - sur la lune; série ZO -, l'œuf se composait de trois sous-ensembles : l'intérieur, l'extérieur, et les trous.
LogiqueSa plus notable manifestation est le cours magistral du professeur Shadoko sur les passoires, dans le cadre du grand programme d'éducation des Shadoks. La logique des Shadoks revêt, en les caricaturant , les caractéristiques propres à la logique de réalisation des programmes informatiques et des mathématiques.
Cette forme d'humour provient en partie des concepteurs de l'Animographe et d'une amorce d'anti-bourbakisme.
Par exemple:Il y a deux sortes de passoires : celles qui laissent passer l'eau et pas les nouilles, et celles qui laissent passer les nouilles et pas l'eau
une passoire qui ne laisse passer ni l'eau ni les nouilles est une casserole
une casserole qui ne laisse rien passer, ni par en haut, ni par en bas, est un autobus.
la notion de trou est indépendante de la notion de passoire !
videosEpisodes 1 à 5 - Première Sériehttp://fr.youtube.com/watch?v=3oYUNhl7ark
Episodes 6 à 10 - Première Sériehttp://fr.youtube.com/watch?v=1FOIdkZOyEI