Dans les montagnes de Tallac, une ourse a donné naissance à deux adorables oursons : Bouba et sa soeur Frisquette.
Passant des jours paisibles, tous deux découvrent en même temps le monde, toujours bien surveillés par leur mère. Jusqu'au jour où des chasseurs, effrayés par leur mère, l'abattent, laissant les deux oursons orphelins.
Perdus et affamés, ces derniers sont recueillis par Moy, un jeune Indien, qui décide de les adopter, malgré l'avis des chasseurs. Une fantastique histoire d'amitié commence...
Basée sur une histoire de Ernest Thompson Seton (1860-1946), cette série réconfortante amusera toute la famille.
Les enfants sont sûrs d'aimer Bouba et Frisquette.
Début de l'histoire du dessin animéAmandine était une ourse géante que les Indiens de la région considéraient comme la reine de la montagne tant elle était forte et redoutable. Elle vivait dans une grotte située à flanc de coteau et les oiseaux de la forêt furent très étonnés ce printemps là de la voir quitter son refuge accompagnée de deux petits oursons aussi mignon l'un que l'autre. Ils étaient frère et soeur et poussaient des cris affreux dès que leur maman disparaissait derrière un buisson. Dès qu'ils avaient pu comprendre, la maman ours leur avait expliqué que le plus redoutable des ennemis des ours était l'homme et qu'on le reconnaissait à ce qu'il se tenait debout sur des pattes très longues et qu'il tenait dans leurs pattes de devant un bâton de fer qui crachait le feu.
amandine et ses deux petits
Les deux petits oursons avaient été très impressionnés par cette description. Ils n'osaient faire un pas sans s'assurer qu'il n'y avait pas autour d'eux un de ces étranges animaux. Et pourtant, le jour où le fils d'Amandine se trouva nez à nez au détour de la forêt avec Moy, le petit Indien, il ne fut pas effrayé outre mesure. "Il marche bien sur ses pattes de derrière", se dit-il. "Mais il est tout petit. Alors ce ne doit pas être un homme". Et comme Moy au lieu d'un bâton de fer tenait dans sa main un caramel, qu'il tendait au petit ourson, le fils d'Amandine s'approcha et trouva que petit d'homme ou pas petit d'homme cet étrange animal offrait de bien bonnes choses. Le lendemain, ce fut avec sa soeur que le petit ourson revint à l'endroit où il avait rencontré Moy. Il était là, encore avec des caramels et ce fut entre le petit garçon et les oursons le début d'une grande amitié.
Le drame"Toi, puisque tu es un garçon, tu t'appelleras Bouba... Et toi puisque tu es une fille, tu t'appelleras Frisquette". Les deux oursons parurent tout à fait d'accord et on se mit à se courir après, à se rouler dans l'herbe en faisant retentir la forêt de grands éclats de rire.
Moy, le petit Indien, vivait avec son papa Daklahoma dans une cabane qui appartenait à M. Forestier, un riche fermier dont la fille Joy était l'ami du petit Indien. Bien vite elle fit à son tour la connaissance des deux oursons, et durant des jours la grande joie des enfants fut d'apporter des caramels à Bouba et Frisquette qui pour les remercier les caressaient de leur museau en leur faisant des chatouilles.
Malheureusement, un jour, M. Bonami, un chasseur qui portait bien mal son nom puisque son métier était de tuer les ours pour vendre leur fourrure, vint convaincre M. Forestier de se lancer à la poursuite d'Amandine... Daklahoma, le papa de Moy, eut beau expliquer que pour les Indiens de la région la maman de Bouba et de Frisquette était un animal sacré, les deux hommes ne voulurent rien savoir et à l'approche du soir : PANNN !!! Amandine était morte et les deux petits oursons n'avaient plus de maman. "Ils sont trop petits pour se débrouiller tout seul, ils vont mourir de faim dans la forêt ".
L'adoptionM. Bonami pour sa part était loin de s'apitoyer sur le sort des deux petits oursons. Il ne songeait qu'à les capturer pour les vendre à un zoo ou à un cirque. Et lorsque M. Forestier devant le désespoir des deux enfants eut accepté qu'ils aillent chercher les deux oursons pour s'occuper d'eux à la place de leur maman, le chasseur très contrarié, se dit que ce n'était que partie remise et qu'il arriverait bien un jour ou l'autre à s'emparer de Bouba et de Frisquette.
C'est avec l'oncle Emil, un vieux chercheur d'or qui cherchait beaucoup mais qui ne trouvait pas grand chose que Moy et Joy se mirent en quête des deux oursons. Ils les trouvèrent très désemparés de ne plus voir leur maman. Si les chasseurs pouvaient se rendre compte que les animaux eux aussi ont besoin de leur mère, ils seraient certainement moins cruels. Les deux enfants étaient bien de cet avis, mais du moins se consolaient-ils en songeant que Bouba et Frisquette ne seraient pas complètement abandonnés puisqu'ils avaient deux amis qui remplaceraient leur maman et qui prendraient soin d'eux.
Une nouvelle vieCa n'avait pas été une petite affaire d'habituer Bouba et Frisquette à vivre dans la cabane de Moy. Peu à peu cependant, ils s'habituèrent à vivre en la compagnie des hommes et les deux enfants passèrent de merveilleuses journées à s'amuser avec eux. Moy, qui ne les quittait pas de la journée, les aidait par exemple à déplacer les rochers comme l'aurait fait leur maman lorsqu'ils voulaient goûter à la mousse qui se trouvait dessous et lorsque pour le remercier ou lui témoigner leur affection, les deux petits oursons venaient le caresser de leur museau, Moy en était très heureux même si leurs caresses le chatouillaient au point de l'obliger quelques fois à prendre la fuite, ce qui réjouissaient Bouba et Frisquette qui étaient vraiment les oursons les plus joueurs qu'on n'ait jamais vu.
C'était quand même agréable pour les deux enfants de pouvoir s'amuser avec des oursons qui n'étaient pas en peluche et ce qui les touchaient le plus, c'était que Bouba et Frisquette après quelques jours de vie commune se conduisaient avec eux, de la même façon qu'avec leur maman. Ils ne les quittaient pas d'un pas, venaient les chercher lorsqu'ils avaient besoin qu'on les aide et s'endormaient le soir le plus près possible de Moy comme pour être sûrs qu'ils le retrouveraient le lendemain.
Les chasseursLes jours avaient passé, mais M. Bonami le chasseur n'avait pas renoncé à son idée de vendre pour de l'argent les deux oursons à un zoo ou à un cirque. Une nuit, ayant entraîné avec lui Paco et Pedro les deux bergers de M. Forestier, il s'introduisit sans faire le moindre bruit à l'intérieur de la cabane avec l'intention de s'emparer des deux oursons. Malheureusement dans un faux mouvement, il fit tomber à terre la lampe à pétrole que Daklahoma laissait allumé toute la nuit pour que Bouba et Frisquette n'aient pas peur dans le noir et en moins d'un instant, la cabane de rondins fut la proie des flammes.
Il n'y eut de doute pour personne, c'était Bouba et Frisquette qui avaient mis le feu à la cabane en renversant la lampe. Et Daklahoma vint annoncer à M. Forestier que pour le dédommager de la perte qu'il venait de subir, il se mettait à sa disposition pour effectuer à la ferme tous les travaux qu'il lui plairait de lui confier...
Les ennuisPour Bouba et Frisquette l'installation à la ferme, fut l'occasion de jeux nouveaux. D'abord ils furent un peu effrayés par la taille impressionnante des vaches, mais très vite, ils se rendirent compte qu'elles n'étaient pas méchantes et leur grande distraction fut de courir au milieu du troupeau au grand effroi des vaches qui meuglaient à qui meut mieux. Coocks, le contremaître de M. Forestier était un ami du chasseur Bonami et ce dernier, malgré l'incendie de la cabane n'avait pas abandonné son idée de s'emparer des deux oursons.
Sur ses conseils, le contremaître vint se plaindre auprès de Daklahoma de ce que les oursons effrayaient les vaches et qu'à cause de cela elles donnaient beaucoup moins de lait. "Tu devrais les confier à Paco et Pedro." lui conseilla-t-il. Ce n'était pas une mauvaise idée. Et Moy malgré la peine qu'il avait de se séparer de ses deux amis accepta de les conduire en compagnie de Joy jusqu'à la cabane que les bergers occupaient. "Il faut bien s'occuper d'eux... Ne pas les laisser s'échapper.". Paco et Pedro promirent aux deux enfants tout ce qu'ils voulurent, mais dès qu'ils se furent éloigner, M. Bonami qui avait mis en place ce stratagème pour s'emparer plus facilement des deux oursons vint trouver les bergers et annonça qu'en attendant de leur trouver des acquéreurs, il allait se servir des deux oursons pour habituer trois chiens dont on lui avait confier le dressage à se battre contre les ours. Ce fut une épreuve terrible pour les malheureux oursons. D'abord ils crurent que c'était pour s'amuser que les chiens se précipitaient sur eux, mais ils comprirent vite ... Les crocs faisaient mal. En digne fils d'Amandine, Bouba se battu pour défendre sa vie et celle de Frisquette. Et il le fit avec un tel courage que les chiens tremblant de frayeur n'osèrent plus s'approcher. Il serait difficile de dire que M. Bonami fut enchanté des résultats obtenus. Puisqu'il en était ainsi, il n'y avait plus à attendre et quelques jours plus tard, il vendit Bouba et Frisquette au propriétaire d'un cirque.
Le cirqueLe jour même où le chasseur avait vendu les deux oursons, M. Forestier s'était étonné auprès de Daklahoma de ne plus les voir dans le ranch. "C'est à cause des vaches." lui avait répondu le papa de Moy. "Les vaches ? Elles n'avaient jamais cessé de donner autant de lait !". Et devinant quelque chose de louche dans cette affaire, M. Forestier conseilla à Daklahoma de se rendre avec les deux enfants auprès des bergers pour ramener Bouba et Frisquette. Malheureusement, lorsque les 2 enfants et Daklahoma arrivèrent à leur campement, ce fut pour apprendre que les deux oursons ne se trouvaient plus là. "Ils ont coupé la corde a laquelle nous les avions attachés et ils se sont enfuit". Moy, Joy, Daklahoma, l'oncle Emil, tout le monde se mit à leur recherche et lorsque l'on n'eut rien trouvé, il fallut se rendre à l'évidence : les deux bergers avaient menti.
Cette fois, ce fut M. Forestier lui-même qui se chargea de les interroger et les malheureux bergers finirent par avouer ce qui s'était passé. Il fallait maintenant se lancer à la poursuite du cirque. Mais lorsque après de longues recherches, Moy et Daklahoma retrouvèrent sa trace, ce fut pour apprendre que les deux oursons avaient réussi à s'enfuir. Leur instinct va certainement les conduire vers la montagne où ils sont nés. Daklahoma ne s'était pas trompé. C'était vers leur montagne que Bouba et Frisquette avaient entrepris de se diriger. Malheureusement, lorsque après des jours et des jours de marche, ils y arrivèrent un incendie s'y était déclaré et les animaux, comme les oiseaux s'enfuyaient pour échapper aux flammes. Bouba et Frisquette ne purent que les imiter. Et en voyant les flammes s'élever, Moy compris qu'il ne reverrait plus ses deux amis.
La solitudeL'hiver approchait, bientôt les ours hiberneraient et comme avant de s'endormir, ils leur faudraient emmagasiner une grande quantité de la nourriture, il était totalement exclu qu'ils viennent s'installer dans une région où les flammes avaient détruit la végétation. Ce fut un bien triste hiver que le petit Indien passa dans la cabane de rondins que son père avait construite. Le soir avant de s'endormir, il pensait à Bouba et Frisquette. "Où étaient-ils maintenant ?" Et très souvent la nuit, il s'amusait avec eux dans ses rêves.
Enfin, la neige disparut et les arbres reverdirent. Bouba et Frisquette avaient du se réveiller maintenant. Qui sait, peut être allaient-ils revenir vers leur montagne ? Ce fut sur ces entre faits que Pedro et Paco, les bergers constatèrent que régulièrement des moutons disparaissaient. En fait, Bouba était bien revenu, mais ce n'était pas lui qui attaquait le troupeau. C'était un ours énorme. Et il était justement en train de dévorer la dernière de ses proies, lorsqu'il aperçût Bouba qui occupé à délimiter son territoire, comme les ours ont l'habitude de le faire, se dirigeait vers lui. Croyant que l'intrus venait lui dérober sa proie, l'ours, furieux, lui bondit dessus. Mais Bouba avait bien grandit durant l'hiver et après un combat terrible, il laissa son adversaire agonisant auprès de la proie qu'il avait dérobée.