Jean-Claude Killy, né le 30 août 1943 à Saint-Cloud, est un ancien skieur français.
Jean-Claude Killy en 1967
BiographieLe skieur de Val-d'Isère fait partie de la grande génération de skieurs français des années 1960 qui ont dominé les compétitions alpines sous la houlette d'un directeur hors-pair, Mr Honoré Bonnet, ancien responsable de l'école des Hautes Montagnes de Chamonix.
Ses aptitudes physiques, mentales et techniques lui permettent de s'imposer dans toutes les disciplines du ski alpin de l'époque : descente, slalom, slalom géant ou combiné, comme le prouvera son triplé olympique et son quadruplé mondial aux Jeux Olympiques de 1968 à Grenoble.
Il possède en fait un temps d'avance sur ses concurrents en raison de sa prise de risques et de sa vision de la meilleure ligne ou de son départ "catapulté" qui lui permet notamment de triompher pour 8/100 de seconde dans le descente olympique de 1968 (il déclenche en fait le portillon de départ en mouvement après s'être appuyé violemment sur ses bâtons, méthode reprise par tous les skieurs ensuite).
Sportif éclectique, celui que ses camarades appellent alors chaleureusement "Toutoune" est aussi celui qui sait ensuite parfaitement mettre à profit son image de grand champion, après avoir tout gagné en ski, avec l'aide du légendaire Marc McCormark, fondateur de la fameuse agence de management américain I.M.G : Jeux Olympiques, Championnats du Monde et Coupe du monde.
Il arrête sa carrière très tôt (25 ans), et s'essaye aux sports mécaniques (comme plus tard le fera Luc Alphand), en participant à de nombreuses courses telles que le Paris-Dakar ou les 24 heures du Mans.
Véritable touche-à-tout, il n'hésite pas non plus à endosser un rôle au cinéma (Snowjob)), .
Mais son image ne s'arrêtera pas uniquement aux sports ; Killy se lance avec succès aussi dans les affaires, entre autres dans une société de vêtements de sports (Veleda-Killy), et prête son image à de nombreuses multinationales comme General Motors.
Enfin, il n'oublie pas ce que lui a permis de se faire connaître, le ski.
C'est pour cette raison qu'il contribue à développer l'image de ce sport, participant à l'amélioration des moyens techniques, de sécurité et de promotion des stations hivernales ; pour cela il devient membre du Comité Exécutif Alpin de la Fédération internationale de ski (FIS) pendant plusieurs années.
Il a aussi l'idée avec son ami Michel Barnier de lancer la candidature des Jeux Olympiques d'Albertville qui accueille les 16 es Jeux Olympiques d'hiver en 1992 dont il fut co-président du Comité d'Organisation.
C'est d'ailleurs lui qui décide de nommer Michel Platini pour allumer le flambeau olympique contre l'avis de nombreuses personnes.
En 2004, il joue un rôle décisif dans l'attribution des Championnats du Monde de Ski Alpin 2009 à Val-d'Isère lors du Congrès de la FIS de Miami, en Floride.
Il se marie en 1972 avec Danièle Gaubert, célèbre actrice des années 60, disparue suite à un cancer en 1987.
Une fille est née de leur union.
Sa carrière fut reconnue par l'État français qui décida de lui remettre la Légion d'honneur en 1968.
Mais l'homme continue les projets sportifs, et décide après les J.O. d'Albertville de rejoindre Amaury Sport Organisation, entreprise qui gère le Tour de France ou le Paris-Dakar. Il quitte l'entreprise en 1999.
Dernièrement il a soutenu, malheureusement en vain, la candidature de Paris pour accueillir les Jeux Olympiques de 2012.
Mais son prestige et son rôle dans le CIO dont il est membre depuis 1995 ne suffisent pas à faire pencher la balance en faveur de la capitale française qui perd au profit de Londres à la suite d'une série d'erreurs des responsables politiques de la candidature.
À noter qu'il est aussi membre de l'Académie des Sports française. Il est également le préfacier du témoignage de Béatrice Maillard-Chaulin, Journal d'un sein paru chez Corsaire éditions.