John Winston Ono Lennon dit John Lennon (né le 9 octobre 1940 à Liverpool - assassiné le 8 décembre 1980 à New York) était un parolier, compositeur, guitariste et chanteur du groupe The Beatles, groupe phare des années 1960 et de la culture pop/rock qu'il quitte.
L'après Beatles de John fut marqué par ses actions pour la Paix avec sa compagne Yoko Ono et l'enregistrement de plusieurs albums solo dont le célèbre Imagine.
Il a été assassiné par un déséquilibré, Mark David Chapman, le 8 décembre 1980 à New York, au pied du Dakota Building où il habitait.
Ce jour-là, le monde perdait l'une des figures les plus emblématiques de l'histoire du XXe siècle.
Vingt-sept ans après sa mort, il incarne l'engagement profond et marquant du mouvement pacifiste Peace and Love des années 1970, et un rassemblement à sa mémoire continue d'avoir lieu à New York chaque 8 décembre.
Enfance et adolescence : 1940 - 1957 John Lennon est né le 9 octobre 1940 à la maternité d'Oxford Street à Liverpool pendant un raid de l'aviation allemande.
Son père, Alfred « Freddie » Lennon, est marin et quitte la Lennon's house fréquemment, puis définitivement en 1945.
Il ne verra plus son fils jusqu'à la beatlemania.
Ses parents s'étant séparés rapidement, John part habiter à Woolton dans un quartier cossu de Liverpool, chez sa tante Mimi et son oncle George Smith.
Durant son enfance, John se montre un enfant très curieux et doué pour la littérature.
Il invente des chansons à partir des comptines qu'on lui apprend à l'école.
Il se crée alors un univers proche de son roman préféré, Alice au pays des merveilles.
Rapidement, il se montre néanmoins aussi un enfant à l'humour exacerbé, au coup de crayon aiguisé et à l'analyse fine.
Le drame de sa vie Sa mère, Julia Stanley, réapparaîtra à son adolescence pour disparaître une nouvelle fois le 15 juillet 1958, renversée par un policier ivre.
C'est sous son impulsion que durant cette courte période, où il la voit de temps en temps, il a commencé le banjo et le ukulélé.
La mort de sa mère le plonge dans un mutisme manifeste et une ironie qui va devenir sa « marque de fabrique ».
Il devient alors un Teddy Boy, portant des vestes en cuir, une sorte de rebelle local, connu de tous à Liverpool et peu recommandable.
Il ne se remettra jamais de cette disparition, lui consacrant même, courant 1970, une chanson intitulée Mother, où il hurle littéralement sa tristesse (ces cris font partie d'un exercice de thérapie très en vogue à l'époque intitulé cri primal).
La genèse des BeatlesPourtant John Lennon fréquente l'école d'art de Liverpool, se liant d'amitié avec des artistes doués comme Stuart Sutcliffe.
D'autre part, il se met à jouer du skiffle dans des petites fêtes paroissiales. Inspiré par le rock et ses idoles Buddy Holly, Chuck Berry, Elvis Presley, il fonde un groupe, les Quarrymen, avec Pete Shotton, Nigel Walley et Ivan Vaughan.
C’est ce dernier qui, le 6 juillet 1957, présente Paul McCartney à John : rencontre de deux talents qui seront dès lors en perpétuelle émulation mutuelle.
Autre point commun fort entre les deux jeunes hommes : tous les deux ont récemment perdu leur mère.
John Lennon jouit d'une autorité certaine sur les quatre membres de par son âge et ses excès.
Le
de Lennon est à l'époque très influencé par Elvis Presley et Marlon Brando.
Il nomme d'ailleurs son groupe les Silver Beetles par allusion au film l'Équipée sauvage, puis les Beatles (c'est en référence à la Beat Generation que Lennon proposa de changer le 2e E en A ).
Lennon est très influencé par le répertoire rock and roll de l'époque, et son jeu est très agressif.
Le succès venant, le groupe quitte Liverpool et fait ses armes dans les boîtes du quartier chaud de Hambourg. John, plein de facéties pendant ces concerts, devient le « révolté » de la bande.
Entre-temps, John avait épousé Cynthia Powell, rencontrée au collège et avec qui il aura un fils, Julian, né le 8 avril 1963.
John Lennon a imposé pour cette « escapade » allemande son meilleur ami Stuart Sutcliffe.
Bien que peintre très doué, Stuart se révèle un piètre bassiste, s'attirant les foudres de Paul McCartney.
La rivalité entre Lennon et McCartney est à son comble quand Sutcliffe quitte le groupe pour vivre son histoire d'amour avec Astrid Kirchherr (qui prendra les premiers clichés officiels des Beatles).
Lennon va vivre un deuxième drame lorsque son ami Stuart mourra d'une tumeur au cerveau peu de temps après.
Beatlemania John est au début le principal chanteur du groupe. Ses chansons se montrent souvent angoissées, tristes ou pessimistes (There’s a Place, If I Fell, I’m a Loser, Don’t Let Me Down, une exception heureuse étant I Feel Fine) par opposition à celles plus rieuses de Paul McCartney, qui, de « brillant second » de John, devient peu à peu la figure harmonique dominante du groupe.
L’opposition éclate lors de la préparation du 45 tours comportant We Can Work It Out (de McCartney) et Day Tripper (de Lennon).
Chacun des deux chanteurs pense que sa chanson est bien meilleure que l’autre et mérite donc la face A, celle qui passe sur les radios.
Ne pouvant se mettre d'accord, pour la première fois, un 45 tours sort avec deux faces A.
Bob Dylan reconnaît en John Lennon un talent d'écrivain. De cette reconnaissance va naître un respect et un échange certains entre les deux icônes de la pop.
Car les Beatles et principalement Lennon deviennent des icônes.
Lennon vit très mal cette folie qui les entoure et se réfugie dans les sarcasmes et la nourriture (il parle de période « Elvis gros » dans une interview donnée au magazine Rolling Stones).
De cette période où il se répugne lui-même naîtra la chanson Help, véritable appel au secours lancé au monde.
« Nous sommes plus populaires que Jésus Christ »Après avoir écrit A Spaniard in the Works en mars de 1966, cinq mois avant la troisième tournée américaine d'été (les deux premières eurent lieu en 1964 et en 1965), Lennon donne une interview à une amie journaliste.
Il lance : « La religion a perdu de son mysticisme, elle n'attire plus les croyants, regardez, les églises se vident ! nous [les Beatles] sommes bientôt presque plus populaires que Jésus ! »
Aussitôt déformés, réduits, ces propos provoquent une vague de haine contre le groupe et Lennon en particulier. Cette période marque aussi les derniers concerts des Beatles, qui ne voient plus comment concilier les innovations musicales et les foules hystériques.
Lennon tourne aussi un film appelé How I Won the War. Son sens de l'ironie et du non-sens font fureur, bien qu'il n'y ait pas le premier rôle.
Le talent individuel apparaît Lennon va plus loin et plonge dans le psychédélisme, à grand renfort de drogue et de sonorités complexes.
Il cherche de plus en plus une paix intérieure, et après avoir suivi un temps les préceptes d'un gourou en Inde, se tourne vers cette femme qu'il a rencontrée lors d'une exposition d'art.
Sa vie sentimentale est une longue histoire tourmentée. Son divorce résulte surtout de cette liaison avec Yoko Ono, qui devint sa seconde épouse et qui eut une grande influence sur la suite de sa carrière (elle en fut d'ailleurs critiquée).
Ses compositions se montrent ambitieuses et très denses (Lucy in the Sky with Diamonds, All You Need Is Love, I Am the Walrus, A day in The Life, Strawberry Fields Forever).
Pourtant, la présence de Yoko Ono lors des enregistrements provoque rancœur et animosité.
Tout cela finira par l’Album blanc qui consacre l’éclatement des Beatles, chacun n’y servant aux autres que de musicien de studio.
Abbey Road qui sera leur dernier vrai travail d’harmonie commune, puisque Let It Be sera publié plus d'un an après son enregistrement, grâce au travail de montage et de mixage de Phil Spector (critiqué par McCartney).
La même année, d’ailleurs, le disque solo de Paul, où il joue à lui seul tous les instruments par re-recording, sera déjà sorti, rapidement suivi par le triple album All Things Must Pass de George Harrison.
1968-1999 : carrière solo Après la séparation des Beatles, John se consacre à sa compagne, l'artiste du mouvement Fluxus Yoko Ono, et à sa famille.
Sa carrière solo en dents de scie — car la musique n'est plus sa seule préoccupation — est malgré tout riche et fructueuse.
Durant toute la décennie 1970, Lennon oscille entre plusieurs styles, adoptant un
toujours différent. Véritable hippie, militant pacifiste, rocker, adepte de la méditation, etc.
Au début des années 1970, ce sera la provocation, le Plastic Ono Band avec le bassiste Klaus Voormann, les coups médiatiques, les phrases assassines envers Paul McCartney, les chansons pacifistes et engagées et surtout le combat de Yoko Ono pour lui faire exorciser ses vieux démons : la mort de sa mère.
Il devient l'incarnation de l'activisme de sa génération et utilise sa notoriété dans de nombreux happenings en faveur de la paix (Give Peace a Chance).
On lui doit notamment le célèbre Imagine, aux accents universels, une des chansons les plus populaires jamais écrites.
À l'été 1973, John s'éloigne de Yoko et s'installe à Los Angeles avec May Pang, sa jeune assistante et nouvelle compagne. C
e sera sa période rocker-retour aux sources (Lennon parle d'un « week-end perdu» ou « lost week-end »).
Avec le producteur Phil Spector il enregistre l'album Rock'n Roll, constitué de reprises de classiques du rock comme Be-Bob-A-Lula.
Au début de 1975, Lennon retourne dans les bras de Yoko Ono.
Le 9 octobre 1975, jour du 35e anniversaire de John, naît son second fils, Sean.
Lennon se retire alors de la scène publique et musicale pour se consacrer à son fils.
TragédieC'est un homme réconcilié avec lui-même et revenu des affres de la surnotoriété qui signe un dernier album Double Fantasy en novembre 1980.
Un album plein de fraîcheur et de tendresse, avec des titres chantés par Yoko, et d'autres par John.
Il meurt assassiné à New York le 8 décembre 1980 après une soirée de travail en studio et alors qu'il rejoint son appartement du Dakota Building près de Central Park. Sous les yeux de Yoko, Mark David Chapman, un homme profondément religieux, mais complètement déséquilibré l'abat de cinq balles de revolver.
Quelques heures plus tôt, Lennon lui avait accordé un autographe.
Mark Chapman, le meurtrier de John Lennon
Façon de penser Bien que John Lennon soit avant tout connu comme musicien, sa façon de penser qui, à l'époque, en choquait plus d'un, son ouverture d'esprit et sa vision de la paix et de l'amour ont contribué à faire de lui une star extrêmement populaire.
Dans sa chanson God, John explique que Dieu est un concept que l'homme s'est créé pour pouvoir supporter ses propres souffrances, ou pour acquérir une force supplémentaire qui aidera le croyant à survivre. Ces propos ont été ceux de nombreux philosophes qui ont précédé l'époque où John a vécu. Par ailleurs, il rêve d'un monde sans guerres, sans religions, sans souffrances où tous les êtres humains pourraient vivre dans l'amour, la paix et l'unité.
Anecdotes Le chat de John Lennon s'appelait Elvis.
Les deux fils de John sont également chanteurs et musiciens. Julian Lennon a sorti plusieurs albums. Sean Lennon a sorti son deuxième album en septembre 2006.
Dans le célèbre film avec Tom Hanks, Forrest Gump, sorti en 1994, John apparaît en holographe. Lors d'une Interview du Dick Cavett Show, il s'installe à côté de Forrest (en fait, c'était son épouse Yoko Ono) au milieu du plateau de cette émission de télévision qui existe depuis 1971.
La chanson Working Class Hero a été reprise par Ozzy Osbourne en 2005 elle apparaît sur l'album Under Cover et Prince of Darkness.Working Class Hero a aussi été reprise par le groupe Punk Rock Américain Green Day au début du mois de mai 2007 et la chanteuse canadienne Avril Lavigne a, quant à elle, repris Imagine. Également, le groupe Deftones a repris le titre Jealous Guy. Elles ont été enregistrées en exclusivité pour l'album en vue de la campagne Make Some Noise au profit D'Amnesty International, la reprise de Jealous Guy n'étant disponible qu'au téléchargement. L'album est sorti en juin 2007. La chanteuse Madonna a repris également la chanson "Imagine" lors de ses nombreux concerts.