Géographie:L’Algérie est un pays d’Afrique du Nord appartenant au Maghreb. Sa capitale Alger est située à l’extrême nord-centre, sur la côte méditerranéenne. Deuxième pays d’Afrique par sa superficie, l’Algérie est bordée au nord par la mer Méditerranée sur une distance de 1 200 km. Elle partage également sept frontières terrestres, à commencer par la Tunisie au nord-est, la Libye à l’est, le Niger au sud-est, le Sahara occidental, la Mauritanie, le Mali au sud-ouest, et enfin le Maroc à l’ouest.
Histoire d'Algeriela préhistoire de l'algerieL'Algérie a été peuplée, dès l'aube des temps. Les vestiges de la présence humaine en Algérie remontent à 400000 ans, âge attribué aux restes de "l'Atlanthrope", découverts dans les sédiments du lac préhistorique Ternifine, en Oranie.
L'Atlanthrope était un contemporain, et un parent, du Simanthrope et du Pithécanthrope de Java. Des ossements ont été retrouvés au milieu des outils de pierre taillée qu'il fabriquait. Des outils du même type ont été retrouvés sur d'autres sites attestant la présence de l'homme primitif.
A cette époque, l'Algérie était peuplée d'éléphants dont certaines espèces se maintiendront jusqu'à l'époque historique, mais aussi des rhinocéros, de phaccochères, d'hippopotames, de girafes, de bubales... "Ce sont les rives du Tchad et du Zambèze, transportées dans le Maghreb et au coeur du Sahara, c'est un paysage de savanes tropicales, d'oueds pérennes, de lacs et de marais dans lesquels se déroulent les civilisations du paléolithique inférieur".
La civilisation Atérienne, dont le centre d'épanouissement est le site de Bir-El-Ater, au sud de Tebessa, constitue une autre civilisation reliée à l'ensemble moustérien (paléolithique moyen). La civilisation Capsienne se situe aux environs du VIIème millénaire avant notre ère. Les capsiens sont les premiers hommes de notre espèce qui se soient manifestés an Afrique du Nord.
Ce type d'Homo-Sapiens vivait dans des campements faits de huttes et de branchages. Partis du sud contantinois, les Capsiens, suivent la ligne des chotts, et se répandent dans l'ensemble du Maghreb. Ils peuvent être considérés comme les ancêtres des Numides, mais ils ne franchiront pas l'Atlas Tellien.
La côte était occupée à cette époque par des Ibéromaurissiens, apparentés au type Cromagnon. Malgré leur faible niveau de culture, ils s'adaptèrent à la civilisation néolithique comme les Capsiens. Progressivement refoulés, ils se maintiennent pourtant jusqu'à l'époque historique. Les Capsiens, eux, adoptent les industries néolithiques et gardent leur forme de vie.
En Algérie, on assiste, d'une façon frappante, au voisinage immédiat de l'histoire et de la préhistoire. Hérodote et Saluste portent témoignage sur les formes maghrébines de la civilisation néolithique. Il faut souligner, que c'est au Sahara, que la civilisation néolithique devait connaître ses plus belles réussites.
Qu'il s'agisse de peintures du Tassili-N'Ajjers, et du Tassili du Hoggar, qu'il s'agisse de pierres taillées et polies, comme on peut en voir dans la magnifique collection du musée du Bardo, on découvre des oeuvres achevées d'une étonnante perfection technique.
Algerie antiqueA l'aube de l'histoire, l'Algérie, était peuplé par les Numides qui gardèrent, de la civilisation primitive, la famille Agnatique et l'Aguellid. Il est probable que c'est cette organisation sociale que trouvèrent les Carthaginois, à leur arrivée, au IX siècle avant J.C..
Les Phéniciens fondèrent Carthage vers l'année 814 avant J.C., et poussèrent leurs bateaux jusqu'en Espagne. Mais la côte africaine de la Méditerranée était très hostile : de nombreux récifs et de hauts-fonds rendaient la navigation très difficile.
Les plus téméraires évitaient de naviguer la nuit. La nécessité de ces haltes explique en partie la création de petits ports le long de la côte, tous les 30 à 40 km, distance équivalent à une journée de navigation. Ainsi furent fondés les fameux comptoirs phéniciens, qui jouèrent un rôle important dans le commerce et dans les échanges pendant l'Antiquité et au-delà.
D'est en ouest, la côte algérienne abritait des comptoirs qui sont devenus : Annaba, Skikda, Collo, Jijel, Bejaïa, Dellys, Alger, Tipaza, Cherchell, Tènes, Bettioua, Ghazaouet ... comptoirs qui seront plus tard les assises des villes puniques, numides et romaines.
Carthage étend son influence sur les populations de l'intérieur, à travers les relations commerciales. Ainsi apparurent des villes, où l'influence punique est incontestable.
Algerie NumideLe roi numide massinissa
Alors que Carthage rayonnait de toute sa puissance, les Royaumes Numide de Gaia, Massinissa et Syphax, avaient atteint unn degré de développement exceptionel sur les plans économique, social et culturel. Bien que peu, ou encore mal connu, cette période reste l'une des plus passionnantes de l'Histoire de l'Algérie.
Faute de repère plus préci, il faut remonter à l'histoire de Carthage pour accéder à la chronologie des Royaumes Numides. Selon la chronologie chrétienne, et les récits de Virgile dans l'Enéide, Elissa Didon, soeur de Pygmalion, roi de Tyr, fuyant l'oppression de son frère, débarqua avec ses trésors et une poignée de fidèles Tyriens et Chypriotes sur la côte africaine de Tunis, vers 860-870 avant Jésus Christ.
Entre le lac et les marais saumâtres, dans la péninsule formée par l'ancienne embouchure et les alluvions du fleuve Madjerda, elle fonda Carthage "Qart Hadast" (ville nouvelle). C'est aussi dans l'Enéide, que nous trouvons trace du premier personnage historique du territoire occupé par l'Algérie d'aujourd'hui, Hiarbas ou Iarbas, roi de Getulie, ancienne contrée de l'Afrique en bordure de l'Atlas Saharien.
Selon Virgile, Hiarbas, fils de Jupiter Amon et d'une nymphe, demanda à Didon de l'épouser. Ayant essuyé un refus, Hiarbas fit la guerre à Carthage. Justin, dans les histoires Philippiques, résumé de la grande histoire universelle, adaptée par Trogue Pompée d'une oeuvre grecque plus ancienne, nous présenta l'épisode ainsi : "Des envoyés de Hiarbas, chef de la tribu (Maxyés) arrivèrent à Cathage pour demander la main de Didon au nom de leur maître.
Mais ils n'osèrent pas brusquer les choses et cherchèrent un détour. Ils feignirent d'être en quête d'un prince qui consentît à enseigner à Hiarbas et à ses sujets les moyens de vivre d'une manière moins barbare" Hérodote, au V siècle avant J.C., nous a laissé un apeçu sur le cadre de vie et sur les habitudes des Numides : "A l'Est du fleuve Triton, vivent les Maxyès, peuple de laboureurs sédentaires possédant des maisons.
cavalier Numide
Selon la tradition, une moitié de leur tête est rasée, l'autre moitié arbore une longue chevelure ; ils se teignent le corps au henné. Ils prétendent descendre des Troyens.
Strabon confirme Salluste en ce qui concerne l'authenticité d'Hercule, ce fabuleux roi Assyrien, qui serait venu d'Asie avant Cyrus.
Au plan politique, la Numidie connut des tribus indépendantes, des républiques villageoises, de vastes royqumes dotés d'un pouvoir fort qui s'est superposé qux structures tribales. Quand la Numidie réapparut au IVe siècle avant J.C., elle formait au couchant, le royaume des Massaeysiles limité par l'Ampsaga (Rhumel) à l'est et par la Moulouya à l'ouest, avec Siga pour capitale et le royaume des Massyles dans la partie orientale du Constantinois, avec Cirta pour capitale.
Hérodote rapporte que des relations commerciales se dévelppèrent très tôt entre Phéniciens et Numides, favorisant ainsi la pénétration de la langue et dela culture puniques assez profondément dans le pays. Les Numides apprirent des Phéniciens les procédés agricoles et industriels de la fabrication de l'huile d'olive et du vin, l'exploitation etle travail du cuivre.
D'après Polybe, historien grec, né en 200 avant J.C. et connaisseur de l'Afrique pour y avoir séjourné longtemps, le premier roi des Massyles fut Navarase, beau-frère de Hannibal (247-183 avant J.C.) grand général et homme d'Etat carthaginois. Après la pre,ière guerre punique (264-241 avant J.C.) Carthage dut faire face à la guerre de mercenaires, et fut aidée par la cavalerie numide du prince Navarase.
Au cours des années qui suivirent cette guerre, la puissance carthaginoise s'affaiblit, ce qui permit au roi des Massyles, Gala, grandpère de Massinissa, d'entreprendre la conquête des villes côtières, dont Hippo-Régius, qui devint sa capitale. Il fut reçu triomphalement par la population qui chassa les Carthaginois.
Pendant la deuxième guerre punique (218-202) avant J.C.) Romains et Carthaginois se disputèrent avec acharnement l'alliance des royaumes numides. Alliée à Hannibal, la cavalerie numide se distingua brillamment. Elle parvint à envahir l'Iberia, la Gaule, traversant les Pyrénéees, puis lesAlpes, contribuant à remporter en 216 avant J.C. la bataille de Cannae, la plus célébre victoire des troupes de Hanninal, demeurée, à ce jour, dans les annales militaires, comme un exemple de stratégie et de tactique.
buste du guerrier Hannibal
La résistance et la robustesse des montures et des cavaliers numides y jouèrent un rôle considérable. Ladeuxième guerre punique prendra fin avec la bataille de Zama. Ce sont les troupes numides de Massinissa, rallié à Scipion, qui contrubuèrent à la défaite deCarthage, contrainte alors de reconnaître Massinissa comme roi de Numidie.
D'après Tite-Live, alors que Scipion entrait au port, Hasdrubal y arrivait aussi. Ainsi, ces deux ennemis se retrouvaient-ils sur le territoire du prince numide flatté de voir les deux plus grandes puissances du monde venir solliciter, en même temps, son amitié.
Algerie RomaineRuine cité Romaine
L'occupation romaine de l'Afrique du Nord, à partir de Carthage, se fit par trois axes principaux :
Le premier, suit la côte de la Tunisie du nord au sud, puis il se dirige vers l'est et passe par la Libye.
Le second, qui va d'est en ouest, suit la ligne du plateau intérieur, nettement en arrière des massifs côtiers.
Le troisième, en diagonale nord-est et sud-ouest, représente la voie de pénétration vers la frontière sud et vers l'Aurès par Ammaedara (Haïdra, Tunisie), Thevesti (Tebessa), Thamugadi (Timgad), et enfin Lambaesis (Lambèse).
Trois de ces villes furent les bases de la légion romaine, qui occupa Ammaedara sous le règne d'Auguste. En l'année 75, elle s'installa à Thevesti, en 81 à Lambaesis, qui devint par la suite son siège définitif avant d'être la capitale de la Numidie.
La cité Romaine prés de Tipaza
Les plus importantes ruines des villes romaines, se trouvent à l'est de la Maurétanie Césarienne, dans les Aurès, et au nord de la Numidie. Si la sédentarisation s'est faite au temps des phéniciens et des Royaumes numides, c'est l'urbanisation qui constituera la base de l'empire romain.