Les alpinistes avaient transformé le sommet du Mont-Blanc en cabinet à ciel ouvert : des toilettes sèches viennent d'être installées pour rendre sa blancheur à la montagne, a-t-on appris jeudi auprès de la mairie de Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie).
"Il y avait de véritables tas d'excréments et de vomi, qui remontaient lorsque la température regrimpait. On ne pouvait pas laisser l'itinéraire dans cet état et des conditions d'hygiène telles pour les alpinistes", a expliqué à l'AFP Jean-Marc Peillex, maire de la commune. "Sans mauvais jeu de mots, c'était un besoin", a-t-il insisté.
Ces toilettes sèches, qui, à 4.360 mètres d'altitude, peuvent se targuer du titre de lieu d'aisance le plus élevé d'Europe, ont coûté 145.000 euros, dont 30% sont à la charge de Saint-Gervais.
Les sacs contenant les déchets organiques solides seront descendus à chaque fin d'été, par hélicoptère.
Le refuge du Goûter (3.800 m) devait également accueillir des toilettes de très haute montagne, mais l'installation est "au point mort", du fait de la mauvaise volonté des gestionnaires du refuge, selon M. Peillex.
25.000 à 30.000 alpinistes se lancent chaque année à l'assaut du Mont-Blanc, point culminant du continent européen menacé par la surfréquentation.