Jean Lefèvre d'Ormesson né le 16 juin 1925 à Paris et mort le 5 décembre 2017 à Neuilly-sur-Seine, est un écrivain, journaliste et philosophe français.
Jean Lefèvre d'Ormesson est le fils cadet d'André d'Ormesson (1877-1957), ambassadeur de France et ami de Léon Blum, le neveu du diplomate Wladimir d'Ormesson et le cousin germain du député Olivier d'Ormesson.
Sa mère, Marie Henriette Isabelle Anisson du Perron (1892-1975), issue d'une famille3 monarchiste catholique proche de l'Action française[réf. nécessaire], descend d'Étienne-Alexandre-Jacques Anisson-Dupéron (1749-1794), directeur de l'Imprimerie royale en 1783, privé de cet emploi à la Révolution et guillotiné4.
Membre de la famille Lefèvre d'Ormesson appartenant à la noblesse de robe, il porte le titre de courtoisie de comte d'Ormesson.
Parmi ses ancêtres se trouvent le conventionnel Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau ainsi que le juge Olivier Lefèvre d'Ormesson5, disgracié à la suite du procès de Nicolas Fouquet.
À l'origine, ses ancêtres s'appelaient Le Fèvre. C'est son ancêtre Jean Le Fèvre qui au début du xvie siècle amorce l'ascension sociale en devenant commis au greffe du Parlement de Paris. Son fils, Olivier Le Fèvre (1525-1600), devient président de la Chambre des comptes de Paris et acquiert les seigneuries d'Eaubonne et d'Ormesson et est anobli en 1553.
La famille s'établit en 1758 à Amboile, dans la vallée de la Marne, terre dont elle obtient l'érection en marquisat, le village étant renommé de ce fait Ormesson-sur-Marne.
En 1950, par l'entremise de Jacques Rueff, un ami de son père, alors président du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines à l'UNESCO, Jean d'Ormesson est nommé secrétaire général de cette nouvelle organisation internationale. Il en devient le président en septembre 1992
En 1956, il publie son premier roman, L'amour est un plaisir
Il connaît son premier succès critique et public en 1971 avec le roman La Gloire de l'Empire (100 000 exemplaires vendus) pour lequel il reçoit le grand prix du roman de l'Académie française
En 1974, il est nommé directeur général du Figaro.
Jean d'Ormesson est élu à l'Académie française le 18 octobre 1973, au fauteuil 12, face à Paul Guth, succédant à Jules Romains mort l'année précédente
Il fait campagne pour défendre la réception sous la coupole de Marguerite Yourcenar, la première femme admise à l'Académie en 1980; il répond à son discours de remerciement en 1981 et reçoit également Michel Mohrt en 1986 et Simone Veil le 18 mars 2010.
Il était le benjamin de l'Académie française à son entrée
Jean d'Ormesson se considère comme « un homme de droite — un gaulliste avéré, mais un gaulliste européen — qui a beaucoup d'idées de gauche : des idées d'égalité et de progrès, ce progrès qui est abandonné par la gauche à cause des écologistes27. »
En 2012, il soutient Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle ; la même année, il interprète le rôle de François Mitterrand dans Les Saveurs du palais, un film de Christian Vincent ; c'est la première fois qu'il se retrouve dans un rôle d'acteur.
Jean d'Ormesson possède également un passeport libanais accordé par le gouvernement provisoire du général Michel Aoun lors d'un séjour durant la guerre civile libanaise.
Jean d'Ormesson meurt d'une crise cardiaque dans la nuit du 4 au 5 décembre 2017, à son domicile de Neuilly-sur-Seine, à l'âge de 92 ans.
Un hommage national lui sera rendu par le président Emmanuel Macron à l'hôtel des Invalides à Paris, le 8 décembre 2017
Jean d'Ormesson a reçu la grand-croix de l'ordre national de la Légion d'honneur en 201435.
Il est officier de l'ordre national du Mérite, commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres et commandeur de l'ordre national de la Croix du Sud (Brésil).
En 2011, il est le parrain des élèves qui ont, en 2010, intégré l'École des mines d'Alès