Un passager qui avait abandonné dans un TER son paquet de gâteaux, a reçu une amende de 179 euros par un contrôleur, avant de passer 3 heures à la gendarmerie, a-t-on appris mercredi auprès de la SNCF, qui s'est engagée à annuler l'amende, "manifestement disproportionnée".
Jeudi dernier, un homme de 26 ans qui empruntait un TER dans le Rhône pour se rendre à son travail, s'était posté en première classe.
Le contrôleur lui a demandé de rejoindre la deuxième classe, ce qu'il a fait en laissant derrière lui un paquet de gâteaux, raison pour laquelle le contrôleur a voulu lui mettre une amende.
La discussion s'est envenimée, au point que des gendarmes qui patrouillaient à proximité ont emmené le jeune homme pour l'entendre pendant trois heures à la compagnie de Villefranche (Rhône), a raconté un porte-parole de la SNCF à l'AFP, confirmant une information à paraître dans les pages lyonnaises du journal gratuit 20 Minutes de jeudi.
"Il y a bien eu un litige avec ce passager au sujet d'une amende de 179 euros pour avoir laissé son paquet de cookies. Il y a eu une enquête interne et l'amende sera annulée", a assuré cette même source.
"Ce type d'amende est en fait prévue pour les colis abandonnés qui donnent lieu à des alertes dans le cadre du plan Vigipirate", a-t-il encore ajouté.
Le porte-parole de la SNCF a cependant regretté d'avoir appris "par les journalistes cette histoire", et que le client mécontent ne soit "pas passé par le service client".
"Il arrive assez souvent que des clients soient en désaccord avec des amendes, et quand ils contactent le service client on ouvre une enquête interne, cela arrive toutes les semaines", a poursuivi le responsable SNCF.
Ce dernier a également estimé que "si les gendarmes, que j'ai contactés dans le cadre de l'enquête, ont gardé ce jeune homme pendant trois heures pour qu'il se calme, selon eux, c'est qu'il a sans doute eu une attitude déplacée avec le contrôleur. Cela est aussi assez fréquent, et ce n'est peut-être pas sans rapport avec le fait qu'une amende de 179 euros ait été rédigée", a-t-il souligné.