Un couple de Vendéens doit régler une facture astronomique de 87 000 euros à l'Etat français après que leur fils de 28 ans ait été rapatrié en urgence du Malawi
Voyager sans assurance peut coûter très cher. Un couple vendéen en a fait les frais.
Tout commence en septembre dernier.
Mathieu Jacquet,28 ans,part au Malawi,en Afrique australe,pour y travailler en tant que cuisinier.
Deux mois plus tard,il contracte le paludisme une première fois.
Fièvres,diarrhées... sa santé s'affaiblit mais il se fait soigner dans un dispensaire et s'en remet rapidement.
En février,les symptômes réapparaissent de manière plus importante.
La santé du jeune homme se dégrade et il tombe dans le coma quelques jours après avoir été hospitalisé.
Un couple de Vendéens doit régler une facture astronomique de 87 000 euros à l'Etat français après que leur fils de 28 ans ait été rapatrié en urgence du Malawi
Régler la facture ou laisser leur fils mourirLe consulat de France prévient alors ses parents,qui habitent en Vendée.
Le couple transfert en urgence 2000 euros pour couvrir les frais médicaux sur place,mais les soins sont insuffisants.
Les médecins craignent pour la vie de Mathieu et conseillent de le rapatrier sur le territoire français.
L'île de la Réunion étant la destination la plus proche,un avion médicalisé de "SOS international" est affrété pour y emmener le jeune homme.
Coût du voyage : 87 596 euros.
Les parents de Mathieu apprennent alors que l'assurance de leur fils ne couvre pas le rapatriement.
L'assurance du jeune homme était prise en charge par son employeur,or il est tombé malade pile entre deux contrats de travail.
L'ensemble de la somme à régler sera entièrement à la charge de la famille.
Avant de faire décoller l'avion,le Quai d'Orsay leur demande de signer une reconnaissance de dettes.
Acculé et paniqué,le couple signe.
"C'était ça ou notre fils allait mourir",explique Claude Jacquet dans le Figaro.
Matthieu est finalement transféré le 16 avril à l'hôpital Charles-Guyon à La Réunion,où il se rétablit avant de rentrer en métropole.
Un appel aux dons lancéMais le 3 août,la réalité rattrape la famille.
Les Jacquet reçoivent un courrier du Trésor public : ils ont jusqu'au 15 septembre prochain pour régler la somme astronomique de 87 596 euros.
Conscient d'avoir fait une erreur d'appréciation quant à l'assurance de leur fils,le couple espère tout de même pouvoir obtenir un effacement de la dette au près de la direction départementale des finances publiques de la Vendée.
Mais pour l'heure,rien n'est moins sûr.
En attendant de trouver une solution,Magali,la soeur de Mathieu a lancé un appel aux dons sur les réseaux sociaux.
Près de 4 000 euros ont à ce jour été récoltés.
Un beau geste,cependant bien loin de pouvoir tirer la famille de l'impasse.
L'assurance rapatriement est-elle obligatoire ?Fortement recommandée lorsque l'on part à l'étranger,cette assurance n'est cependant pas obligatoire.
Les associations d'expatriés conseillent vivement d'en souscrire une,mais surtout,de bien se renseigner sur les clauses du contrat,souvent floues et qui peuvent donner lieu à ce type de situation.
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