un couple de retraités vit sans eau potable depuis six ans à Pujols dans Le Lot-et-Garonne

Originaire de Pujols,dans le Villeneuvois,un couple de retraités doit débourser 11 000 euros pour être raccordé au réseau.

Une somme qu'ils ne peuvent pas payer

Qui aujourd'hui n'a pas l'eau courante chez soi ?

Sous-entendu,d'eau potable.

Peu de foyers,sans doute.

C'est pourtant le cas de celui de François et Danielle.

En 1997,le couple de retraités quitte le nord de la France pour s'installer à Pujols.

Ils ont acquis une maison qui est alimentée par un puits.

« L'eau est potable »,indique l'agent d'affaires qui leur vend le bien.

C'est autant d'économies,pense François.

Dix ans plus tard,en 2007,les choses ont évolué.

Et notamment l'environnement agricole.

Les prairies ont laissé la place au maïs et autres herbacées.

Avec pour corollaire le traitement des cultures.

Inquiet et prudent à la fois,le couple fait analyser l'eau du puits par un laboratoire qui conclut à sa non-potabilité.

Les espoirs d'économies s'envolent et les ennuis commercent.

En 2009,« il faut s'y résoudre et envisager le raccordement au réseau »,constate François,amer.

Une première étude est réalisée : 2 900 euros sont demandés aux retraités,à condition qu'un voisin s'associe à la demande.

Le voisin décline l'offre,François aussi.

Le maire de l'époque,André Garrigues,par crainte de créer un précédent,refuse de participer aux frais au nom de la commune.

Eau du puits potentiellement polluée

Début 2015,François rencontre Yvon Ventadoux qui a succédé à André Garrigues à la mairie,pour réétudier son dossier.

En mars dernier,Eau 47,qui gère le réseau de distribution,adresse un courrier au premier magistrat de Pujols dans lequel le syndicat indique « qu'une fois sa participation financière déduite »,le montant de la facture à acquitter par le couple serait de 11 040 euros.

Une somme qui correspond à la pose de 460 mètres de tuyau et au branchement.

"Je ne peux pas débourser cet argent,nous sommes mon épouse et moi,à la retraite depuis dix-huit ans"

François,dont l'épouse est atteinte de la maladie de Parkinson,a du mal à réaliser.

« Je ne peux pas débourser cet argent,nous sommes,mon épouse et moi,à la retraite depuis dix-huit ans...

Je peux à la limite prendre à ma charge le quart de la facture (2 760 euros),en faisant des sacrifices,mais pas au-delà »,indique-t-il après avoir refait les calculs.

Risques de santé

Une proposition qui pourrait peut-être inciter la municipalité à revoir sa position,espère le Pujolais.

Difficile à croire,si l'on s'en tient toujours à la lettre adressée le 25 mars dernier au maire,dans laquelle Eau 47 précise que « concernant une participation de la commune relative au financement de ces travaux,celle-ci n'étant pas obligatoire (voire déconseillée),car la ou les habitations à desservir sont existantes ».

Cela fait aujourd'hui six ans que les retraités font la cuisine et se désaltèrent à l'eau minérale.

Pour le reste de la vie courante,le puits alimente toujours la maison.

Avec tous les risques que cela comporte au niveau de la santé du couple…





















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