Pas même une journée Brittany Maynard s'est tenue à la date du 1er novembre comme elle se l'était promis. L'Américaine atteinte d'un cancer en phase terminale s'est suicidée samedi,comme elle l'avait annoncé il y a quelques semaines dans une vidéo,provoquant un vif débat sur l'euthanasie aux Etats-UnisBrittany Maynard,la jeune Américaine atteinte d'un cancer foudroyant du cerveau a, comme elle se l'était promis,choisi de mourir le 1er novembre.Brittany Maynard,29 ans,atteinte d'une forme très agressive de cancer du cerveau avait annoncé son projet dans une vidéo postée sur son site (thebrittanyfund.org) qui avait fait le tour du web et des médias du monde entier, suscitant beaucoup d'émotion.
«Au revoir à tous mes chers amis et à ma famille que
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Aujourd'hui est le jour que j'ai choisi pour mourir avec dignité compte tenu de ma maladie en phase terminale,ce terrible cancer du cerveau qui m'a pris beaucoup ... mais aurait pris tellement plus»,a-t-elle écrit dans un message largement diffusé sur les réseaux sociaux.
Le 1er janvier dernier,la jeune femme,qui venait de se marier pour fonder une famille avec son compagnon,a appris qu'il lui restait six mois à vivre et que son agonie serait très douloureuse.
Elle a déménagé de Californie pour l'Oregon au mois de juin,l'un des cinq Etats américains ayant légalisé le droit de mourir dans la dignité avec le Montana,le Vermont,l'Etat de Washington et le Nouveau Mexique.
Près de 750 personnes ont usé de ce droit depuis qu'il a été adopté par référendum en 1994.
Dans une autre vidéo publiée sur son site peu de temps avant son suicide assisté,la jeune femme explique combien les critiques sur son choix l'avaient blessée.
«Je le fais parce que je me sens encore assez bien,que je suis encore joyeuse,que je peux encore profiter de ma famille.
Mais je sens bien que je m'affaiblis chaque semaine,dit-elle.
Je regarde parfois mon mari en sachant qui il est mais je ne suis plus capable de me souvenir de son nom.
Je ne me reconnais plus.
Je sais juste combien je suis malade».
«La pire chose qui pourrait m'arriver est d'attendre trop longtemps,de ne plus avoir la force de faire moi-même ce geste»,confie-t-elle,espérant que sa démarche conduise à un changement de politique aux Etats-Unis,pour que soit plus largement autorisé le droit à mourir dignement à l'heure de son choix.
Un médecin a donc légalement pu prescrire les médicaments dont Brittany Maynard avait besoin pour mettre fin à ses jours comme elle le souhaitait,samedi,en toute fin de journée,dans sa chambre,entourée de ses proches.
Elle avait tenu à fêter son anniversaire de mariage deux jours plus tôt,le 30 octobre.
le parisien