Après la découverte les larves de trichine, un parasite, dans un lot de viande de porc, le gouvernement recommande aux consommateurs qui présenteraient des symptômes de consulter un médecin.
Tout le monde sait qu'il vaut mieux bien cuire la viande de porc si l'on ne veut pas se retrouver avec un locataire dans le ventre.
La règle a été rappelée jeudi par le ministère de l'agriculture suite à la découverte mercredi de cas de trichinella dans un lot de porcs originaires du Finistère. Des larves de trichine ont été découvertes et pourraient provenir d'un ou plusieurs animaux d'un lot de 400 porcs abattus le 8 janvier 2007 dans le Finistère.
Une partie de cette viande a été commercialisée à partir du 9 janvier mais certains lots sont déjà consignés à l'abattoir par les services vétérinaires.
"40% de ces lots avaient été congelés et sont maintenant consignés, 55% ont été transformés en pâté, rillettes ou jambon et ne sont plus du tout dangereux car cuits.
Restent 5% de viande de porc, commercialisée en produit frais", selon la Direction générale de l'alimentation.
Ces lots peuvent avoir été commercialisés à l'échelle nationale et un plan de traçabilité est en cours.
Il est possible cependant que ces viandes aient déjà été consommées et c'est pour cela que le communiqué du gouvernement stipule que "les personnes ayant consommé de la viande de porc depuis le 9 janvier et présenteraient les symptômes de la trichinellose "(vomissements, diarrhée puis fièvre, douleurs musculaires voire œdème du visage qui peuvent donner suite à des complications neurologiques et cardiaques) "doivent consulter un médecin sans délai". Même si l'on peut mourir de trichinellose, le ministère rappelle que des traitements très efficaces existent depuis les années 80.
Une première dans un élevage
"Il est possible que les parasites n'aient concerné qu'un seul animal et surtout, il suffit de cuire cette viande à 63° pour que la trichinella soit détruite immédiatement et 3 minutes à 58°, ce qui est quand même une faible température de cuisson", note la DGAL.
"Les consommateurs seront informés localement, notamment par le biais d'affichettes apposées sur les lieux de vente", indique le communiqué.
C'est le premier cas de trichinella constaté en France sur un animal d'élevage "hors sol", c'est-à-dire en bâtiments.
"On trouve généralement ce parasite sur les cochons sauvages, les sangliers", remarque la DGAL.
Une enquête est en cours pour déterminer l'origine de la contamination.