Une Turque de 64 ans est devenue lundi la deuxième maman la plus âgée au monde d'un nouveau-né, après avoir accouché par césarienne d'un garçon dans une maternité d'Istanbul, a-t-on appris mercredi de cet établissement privé.
"Le bébé qui pèse 2,7 kg et qui est de 48 cm est en pleine santé.
C'est un très grand succès pour les médecins turcs", a indiqué à l'AFP Bülent Biricik, un porte-parole de l'hôpital allemand de la métropole turque.
Une Roumaine avait accouché l'an dernier à 67 ans d'une fillette, devenant la maman la plus âgée de la planète.
Memnune Tiryaki, qui a été inséminée in vitro de trois embryons en République turque de Chypre du nord (RTCN, non-reconnue internationalement) car la Turquie interdit le don d'ovules, devient ainsi la deuxième maman la plus âgée du monde, a souligné M. Biricik.
Elle pourra quitter l'hôpital dès mercredi si ses obstétriciens ne remarquent rien d'anormal, a précisé le porte-parole.
Le couple Tiryaki, des retraités âgés de 64 et 62 ans, espérait, sans succès, avoir un enfant depuis 35 ans.
L'heureuse maman a d'emblée rejeté tout débat polémique sur son âge.
"Personne ne doit s'engager dans un calcul sur la longévité (...)
Je voulais tout simplement avoir un enfant et je suis ravie", a-t-elle dit au journal populaire Sabah.
Le père, Ömer, a également exprimé sa joie: "La science l'a rendu possible et dieu nous a aidés", a-t-il dit.
"Ma femme a eu quatre ou cinq fausses couches dans le passé. Mais cette fois nous avons réussi", s'est-il encore félicité, cité par le journal Hürriyet.
Le médecin chypriote-turc qui a réalisé la fécondation in vitro a de son côté indiqué avoir eu beaucoup d'hésitations en raison de l'âge de sa patiente.
"J'avais beaucoup de doutes mais le couple m'a convaincu. Ils étaient prêts à tout", a dit Halil Ibrahim Tekin à Sabah.
Le spécialiste a expliqué que seule 25% des femmes âgées de plus de 40 ans avaient des chances de devenir enceintes par des moyens artificiels, mais que l'intervention pouvait se pratiquer au delà de cet âge et "même à 90 ans".